La cour des miracles
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Bonjour aventurier, et bienvenue dans la cour des miracles. Viens deguster notre hydromel, trouver un objet convoité ou faire des rencontres en ces lieux de débauche...
 
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 [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...

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Arkanisse

Arkanisse


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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyVen 9 Mar - 13:42

Ma tête en ébullition, je recherche un sens à tout ceci. J’ai bien une idée de direction. Mais quelque chose me pousse à demander l’avis de Daleck. Moi, je verrais dans cette direction, et lui ? Dois-je lui faire croire qu’il est maître en cet instant ? L’est-il sans même s’en rendre compte ? Ma tête se tourne dans sa direction cela me fait sourire.

Point n’ai à attendre bien longuement, avant que celui-ci entonne un par-là ! J’acquiesce à ses paroles. Là, ou sans aucun doute je me serais dirigée. Sur ce point nous sommes d’accord. Tel un châtelain des ténèbres, il ramène sa longue cape sur lui-même. Cette image me rappelle sans peine le repli des ailes d’une chauve-souris qui s’apprête à se reposer avant la chasse. J’ai longuement eu un familier de ce type et oui, c’est à ceci que je peux le comparer en cet instant.

Je le laisse passer devant cette fois-ci, et dans son allure, quelque chose me … dérange ? Non, point ne peux utiliser ce terme –ci, c’est plutôt qu’il dégage une espèce de profondeur inexplicable pour l’heure. Et pourquoi même en cet instant, mes pensées se tournent-elles vers Elishar ? Point ne vais scruter mes songes plus loin, cela saura m’indiquer bien plus tard, si oui, ou non, quelque chose les lie.

Lors de notre avancée, je regarde l’histoire défilé sous ces murs. Une ancienneté à n’en point douter. Une légende qui sous mes yeux prend vie. Chaque pas que nous faisons, nous amène un peu plus loin dans les méandres d’un temps pratiquement révolus. Les torches qui longent le couloir donnent un aspect, encore bien plus mystérieux que ce que j’aurais pu imaginer. Je me sens étrangement bien en ce lieu. Ce qui présage quelque de sombre à venir. J’en ai la quasi-certitude.

Plongée dans cet univers occulte, les yeux accrochés au sol, je me suis guère rendue compte que mon Compagnon de route brusquement s’est arrêté. Je le percute point ne peux dire que ce fut brutal, malgré tout, un choc tout de même qui me fais passer une main sur mon nez. Je lève ensuite les yeux, puis découvre un énorme portail fait de Pierres. Sur celui-ci, je peux sans peine distinguer les fresques représentées sur cette espèce de porte.

Une chose est sûre, nous ne pourrons aller plus loin. Bien que …

Un écho, sa voix vibrante qui me fait presque osciller.

« Une énigme ? C’est plutôt inattendu. »


Je m’approche alors de lui, mais avant même que je ne me mette à lire ce qui est écrit sur la plaque que tient le Dragon, Le Guerrier me prend de court, aussi, je l’écoute attentivement tout en scrutant précieusement les représentations faite de roche.

Je n’existe, ni n’existe … Bien des choses pourraient représenter ceci, il me faut le reste.
Je suis dur comme la pierre, et fin comme la soie, cela pourrait représenter les convictions.
Fais d’acier, de fer et de bois. Là, j’avoue que je reste embrumée. Tout ceci pourrait représenter le tout …
Cruel et généreux… cela me conduit à l’équilibre, mais Je ne suis guère certaine que cela soit énigme d’un temple comme celui-ci. Pas même une étoile n’est représenté sur cette fresque, j’en déduis donc, qu’il faut chercher ailleurs.
Je construis, et détruit. Cela aussi pourrai faire office de quelque chose qui à avoir avec le temps qui défile.
Mon tissage soyeux altère à la fois … quelque chose d’inéluctable que l’on ne peut pas forcément changer complètement.
Ténèbres et Lumières, Manants, et Rois… Qu’importe ce que l’on est, tout cela nous affecte.
Inéluctable et sans pitié… Immanquable, et bien souvent s’avérant fatal.
Tout est affaire de perspective … Je retrouve ici, les croyances …
Peu importe l’avenir, lorsque prise ma décision est … Infaillible quand les choses sont décidée. C’est une histoire de force.
Et aujourd’hui dans les entrailles de la Terre j’attends…. Et là, j’en viens à : Nous seuls sommes maître de ce qui va suivre si oui, on non nos parvenons à décrypter ce message.

Choses inévitables, immanquables, bien souvent fatales, nous sommes tous concernés, malgré les différences de croyances … Nous ne pouvons le contrer, que l’on soit, Sorciers, mages, Guerriers ou tout simplement paysans..

Une illumination soudaine me fait tressaillir sous la logique qui ici même s’est installée sournoisement. C’est toujours logique quand l’on y pense … Ne sachant guère comment vont se dérouler les choses, je décide de me pencher vers l’oreille de Daleck. Après tout c’est lui qui a lu l’énigme et tout dépends, sous certains sortilèges, si une autre voix que celle qui à citer l’énigme, un piège pourrait se déclencher.

Un murmure enchanteur qui vient danser dans la tête du Guerrier.

« La Destinée, Daleck, c’est elle qui nous attends la derrière. Le Destin, froid, impitoyable et qui sait parfois se faire charitable. Nous ne pouvons complètement le contrer, mais nous pouvons parfois le détourner. »

Une excuse ? Non, juste le sentir par la même occasion. Inhaler son odeur avant que le destin ne s’acharne sur nos corps, peut-être …


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Daleck

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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptySam 10 Mar - 13:09

Il était immobile, face à la plaque de bronze, réfléchissant. Cette énigme lui disait quelque chose, quoique vaguement. Tout semblait être le miroir de l'autre, tout en n'étant qu'une seule et même chose à la fois. Pour un peu, cela tenait plus de la philosophie que de l'énigme. Il avait bien quelques idées qui lui venait à l'esprit, mais rien pour expliquer la ligne deux et trois.

Je suis dur comme la pierre et fin comme la soie
Fais d'acier, de fer et de bois.


La première lui faisait penser qu'il s'agissait sans aucun doute d'un mot au masculin. Pouvant avoir deux états ? A moins que ce ne fut qu’une nouvelle image, qui ne faisait que renforcer le sens contraire que pouvait avoir ce terme. Il n'en avait aucune idée, à vrai dire : cette sensation de connaître la réponse, était toujours là, mais il lui était impossible de faire suffisamment le tri dans ses pensées actuelles pour avoir une vision claire de l'ensemble. En général, il n'avait guère de problèmes pour ce genre de chose. A vrai dire, c'était plutôt l'inverse : il ne comptait plus le nombre de fois où il réfléchissait longuement sur de multiples questions, existentielles ou non. Mais là, il aurait eu sans nul doute plus de facilité à écoper un lac avec une tasse, ou compter les étoiles dans le ciel un jour de brouillard.

La seconde... Elle était bien trop floue à son esprit pour qu'il puisse oser la définir. A proprement parler, elle ne semblait avoir le moindre sens, ou plutôt, pouvoir être interpréter d'un millier de manières différentes. C'était cela avec les énigmes : tout était sombre et nébuleux , jusqu'à ce qu'on apprenne les réponses. Avec celles-ci, bien souvent, le sens s'éclairait de lui-même, et on se tapait souvent le front en grognant que c'était évident, tout en se demandant pourquoi on ne l'avait pas trouvé, étant donné que la réponse était bien souvent sous nos yeux.

L'évidence. Pense à l'évidence. Elle est à la fois une chose, et son contraire. Elle est les deux en même temps, sans en être aucune... Et, il est ce qui nous attend en bas...

Il sentit le souffle de la femme près de son oreille. Si près, qu'il pensa un instant que celui-ci naissait dans sa tête. Et, comme les anciens chants, dont on n'arrivait à se défaire de la mélodie, qui nous poursuivent pendant des journées entières, qui rythment nos actions. Présence étrangère quoique plaisante, familière, chaleureuse même, dont, au final, on aimerait qu'elle demeure, tellement elle se révélait agréable en fin de compte.

Elle semblait sûre d'elle, et c'était possible que sa réponse soit la bonne. Après tout... Oui, le destin était inflexible pour certains, sans possibilités d'être changé. Mais d'autres arrivaient à modeler le leur.

Dur comme la pierre, fin comme la soie...
D'acier, de fer et de bois...


Cela, il arrivait à se l'expliquer : écrire son destin par les armes. A la hache et au marteau, à l'épée et la lance.

Il n'y a qu'un moyen de le savoir.

Il se racla la gorge, et prononça distinctement :

_Destin.

Rien ne bougea. Aucun son ne se fit même entendre, ni celui du loquet qu'on ouvre, ni celui du battant qu'on pousse. Le silence. Rien ne semblait ni même s'être animé. Ce n'était pas la bonne réponse.

Apparemment, ce n'était pas...

Un puissant ronflement se fit entendre, alors que la patte de la créature, celle qui était posée sur la plaque de bronze, se mit à descendre au niveau du sol, faisant disparaître celle-ci dans une cache secrète. Après un instant, la patte se mit à remonter à sa place d'origine, la plaque restant dans son écrin souterrain. Un souffle d'air puissant, passant l'ouverture, fit danser, trembler même, les torches, les soufflants presque.

Là où c'était trouver il y a quelques secondes la large plaque de bronze où était gravé l'énigme, l'ouverture s'était révélée.

Un ancien escalier de pierre descendait en roulant dans les profondeurs.
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Arkanisse

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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyDim 11 Mar - 0:14

Il réceptionne ma réponse sans sourciller, je me glisserais bien à l’intérieur de sa tête pour y déceler toute la noirceur qui en découle. Je ressens les ténèbres en lui, mais bien plus profondément que ce que moi j’évoque, et cela m’horripile au plus haut point, je veux savoir, et je ne peux qu’observer.

Ma réponse est, j’en suis certaine la bonne, sans quoi, il me faudrait revoir mes classiques, quoique avec les idées de Rel’Aesh, finalement, est-il probable que je me sois trompé ? Si c’est le cas… Nous avons signé notre arrête de mort, et je frémis à cette idée. Si proche, et si loin, cette faucheuse du destin qui sait prendre là ou tout demeure si excitant.

Je reste impassible, puis scrute le dos de Daleck, je tente l’approche tout de même, puis j’ai ce sourire sur les lèvres, qui n’arrive plus à se dissimuler. J’ai hâte, je veux voir ce qui se cache à l’intérieur, je veux ressentir cet émoi, je veux me donner à ces instincts de tueuses qui me définissent. Je suis ce que je suis, et j’aime ce que j’endure.

Une réflexion, puis soudainement la voix du Guerrier qui fait écho. Sa voix porte et j’ai l’impression qu’elle s’éclate contre les parois. J’ai même l’impression que celle-ci s’offre à la Terre, car elle y répond, mais point de suite, elle se laisse désirer, pour que le doute m’assaille. Finalement, un bruit sourd retentit, et la plaque accompagné de la patte se déplace. Il est étrange car cela me rappelle mon initiation. Je ne m’y arrête guère plus, puis j’attends dès lors, que l’ouverture soit complète.

Un escalier, qui cherche à nous emmener dans les profondeurs de la Terre. Point ne dois-je être devineresse pour comprendre que le véritable enjeu ce trouve là-dessous. Je ne sais ce que peut ressentir Daleck, mais moi, je sais que l’on ne va point être déçu de ce que l’on va trouver au fin fond de ce trou.

Je jette un œil, à mon acolyte, puis décide de commencer à descendre les marches. L’odeur, et bien plus prenante que celle que nous avons déjà humé. C’est un mélange étrange de vastes puanteurs, et malgré cela quelque chose de doucereux, presque envoûtant. Je n’ai nulle peine à m’enfoncer dans ces ténèbres, elles m’attirent, comme hypnotisée j’avance, je prends une direction, puis une autre. Comme si je savais ou je devais me rendre. Aveuglément, et sans la moindre crainte.

Me suis-t-il ? Est-il tout proche de moi ? Ressent-il ma présence ? Daleck, me suis-tu ? Ou est-il attiré par autre chose comme moi-même je le suis. Je suis Mortelle, je vais probablement mourir ici, tel peut être mon destin ? Ou alors, je suis si loin de ce que je devrais suivre qu’il m’est impossible de trépasser maintenant ?

Je n’en ai cure, et toujours j’avance, ne prêtant aucune attention à ce qui s’en vient.

Juste une image floue, une bête qui vole ? Elle est bien plus petite, oui, surement. De l’air ? Ce sont ces ailes ? Oui, je n’ai cas tendre un bras, pour qu’elle vienne me prendre. Point n’ai peur de ce qui va suivre.

J’ai mal au crâne …

Encore des visions, et le Grimoire des Constellations. Il est écrit, qu’ici, j’ai une mission à accomplir, Point ne sais si je vais réussir, je dois y aller, c’est tout, C’est écrit. Il fait chaud. Dans mon trouble, j’arrive à me saisir de mon bâton accroché au dos. Je n’aurai cas l’utiliser, mais elles doivent me laisser. Je n’ai guère plus droit à cette transe, elle dure, et me mets en danger, c’est ma chair que me le dit. Mes muscles se tendent, ils m’avertissent, mais je suis aveugle. Le grimoire, puis Un Seigneur. Il faut qu’elles partent, je suis seule…..

Je dois me défendre.

Maître air, chasse donc ces visions … je dois me battre.

C’est dans une langue étrange que les mots sortent.

« zhauniluk xunor aluve tuth zhano'inil »




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Daleck

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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyDim 11 Mar - 3:29

Étonné. Car c'était bien un sentiment d'étonnement qui l'avait pris, lorsque l'entrée secrète c'était révélé. Le destin. Et elle avait énoncé cela sans la moindre hésitation : elle semblait bien cachée ses talents de déductions, et sans doute d'autres encore. Au moins, le portail était ouvert, sur l'escalier. Il était gros : il faisait bien quatre mètres de largeur, bordé par des murs épais, finement gravé. Alors que leur descente jusqu'ici semblait s'être faite il y a des milliers d'années, l'escalier, quand à lui, aurait pu avoir le double, sans qu'il y ait matière à discuter. Cette simple expédition, cette simple envie, s'était mué en un voyage temporel et archéologique, sur les lieux d'un passé qui semblait révolu.

Il regarda Arkanisse s'enfoncer à l'intérieur, sans esquisser un mouvement, si ce n'est celui de relever le regard sur la fresque : elle ne descendrait sans doute guère loin avant de s'arrêter pour l'attendre. Et celle-ci sonnait étrangement à ses oreilles. Il avait toujours su que ce temple avait été fonder sur les ruines d'un autre, bien plus ancien. Mais les gravures, elles, semblaient narrer une certaine époque. Les Temps Anciens. Lorsque dragons et élémentaux s'étaient libérés de leurs chaînes, se vengeant de la race humaine, provoquant une vague de terreur effroyable. Cela faisait tellement longtemps, bien sûr, que beaucoup avaient déjà oublié ces sinistres événements. Pourtant, était-ce possible qu'il remontait au même Age ? Cela aurait été intéressant de le savoir, si c'était le cas...

Enfin, il s’engagea en avant, pressant le pas pour la rattraper. Après quelques tournants, ceux-ci encore choisi par l'instinct qui l'avait mené jusqu'ici, ainsi que les traces dans la poussière, il l’aperçut enfin. Elle l'attendait, un peu plus bas, immobile, lui tournant le dos. Il s'apprêtait à la héler, pour la prévenir qu'il arrivait, mais il s'arrêta finalement. Quelque chose clochait. Elle était bien trop immobile, comme un pique planté au sol. Et, devant elle, quelques formes se mouvaient. Petites, minuscules même, pour ce qu'elles étaient censées être : sans leurs ailes, elles devaient tout juste faire un mètre et quelques, mais leurs griffes, même d'où il était, sembler particulièrement aiguisées. Et Arkanisse, qui se tenait face à elle, sans bouger. Était-elle folle, ou totalement inconsciente ? Quelque chose clochait, il devait forcément y avoir un problème, elle ne serait pas rester ainsi dans le cas contraire.

Wyverns...

Elles étaient trois. Du moins, c'est le nombre qu'il en avait compté. Et deux, déjà, s'approchaient dangereusement de la femme. Il était bien trop loin pour agir, et la rejoindre suffisamment tôt pour lui empêcher de se faire lacérer par les griffes. Il n'y avait qu'une chose à faire.

Il décrocha son arbalète de sa ceinture, prenant deux carreaux à la fois, en glissant un le long de chaque corde. Il leva ensuite le bras gauche, comme attendant qu'un faucon vienne s'y poser, et déposa le canon de l'engin de mort dessus. Les cibles n'étaient pas faciles. Non à cause du noir, mais de la présence de la femme, qu'il risquait de toucher au lieu des wyverns. Et, aussi car il n'avait pas à traîner, ou, au mieux, la troisième, qui étaient plus bas dans l'escalier, aurait rejoint ses deux acolytes, au pire, l'aventure, ainsi que la vie de la femme, se terminerait sans aucun doute ici...

Le premier carreau siffla, filant avec vitesse près de la tête de la femme, avant de disparaître dans l’œil de la première. Elle ne poussa aucun cri en s'effondrant, mort silencieuse, et, sans mal, comme l'action la plus banale qu'il fut possible de faire, il décala légèrement son arbalète avec rapidité, mettant en joue la seconde. Elle mourut d'une façon identique, sans même le moindre cri qui pouvait indiquer ce qui venait de se dérouler.

Trop faibles, et trop petites...

Il jura soudainement, dégainant son couteau, lâchant son arbalète, bien trop lente à recharger. La troisième s'était élancée en avant, remontant vers la femme à une vitesse prodigieuse, toutes griffes sortit. Il se mit à dévaler les escaliers quatre à quatre : il avait moins de chemin à parcourir, mais elle se mit à battre des ailes avec encore plus de force. Ils arrivèrent au même instant auprès d'Arkanisse. Au lieu d'essayer de frapper avec son arme, il écarta simplement les bras, la percutant de tout son poids en l'attrapant.

Ils roulèrent tout les deux au sol, dévalant les escaliers de pierre sous l'effet du choc, avant de s'arrêter plus bas, en percutant le mur. Au-dessus de l'homme, aussitôt, elle lui planta une de ses griffes, transperçant son épaule, une des ailes brisées pendant dans son dos.

Il grogna de douleur, levant son bras gauche devant lui pour tenter de se préserver en vain des quelques autres attaques, cherchant du droit son couteau qu'il avait lâché. Tâtonnant, il réussit enfin à s'en saisir, et, dans un cri de rage, il frappa droit devant lui. Elle s'immobilisa aussitôt, mais ramenant son bras en arrière, il frappa à nouveau, encore et encore, transperçant la chair qui lui faisait face. Après quoi, il dégagea son couteau d'un coup sec sur le côté. Un flot de sang jaillit de la bête, l'aspergeant abondamment, que ce soit sur le visage ou sur le torse, et elle tomba en avant, l'écrasant de son poids.

S'il y en restait, il ne pouvait plus rien faire, c'était à elle de se débrouiller.

Sous le choc, sa tête percuta le sol. Et ce fut le néant.
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Arkanisse

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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyLun 12 Mar - 13:53

« zhauniluk xunor aluve tuth zhano'inil »

Encore et toujours je répète inlassablement ces mot, Rel’Aesh, quand il m’a enseigné sa langue, j’ai perçus toute la profondeur de ce qu’elles pouvaient transmettre. Je l’appelle, Maître Air. Un souffle glacial me frôle la joue, un blizzard qui me griffe le visage au sang. Vent du Nord qui jamais ne se tarit. Il m’éveille, me sort de ce mutisme juste avant qu’une créature me frôle de ses ailes. Deux d’entre-elles gisent à même le sol devant mes pieds. Je baisse la tête, je suis revenue …

J’ai à peine le temps de me retourner, que je vois Daleck foncer sur moi ?! Elle balaie l’air de coups d’ailes, non, il se jette sur elle, je suis déséquilibrée face à ce qui arrive, je retiens mon souffle, puis c’est le choc entre la vouivre et le Guerrier. Je ne peux rien faire, juste observer impuissante. Je le vois, je ne le vois plus. Elle crie, puis les escaliers …. Ensemble, ils les dévalent, et s’enfoncent dans l’obscurité. Pourra-t-il survivre ? Pour le savoir, il me faut également descendre, et récupérer ce que je peux prélever.

Je me mets à courir dans la direction dans laquelle ils ont disparus. Point ne regarde derrière moi, je n’ai guère le temps, pourtant quelques chose me l’ordonne de le faire… Est-ce les gouttes d’eau qui semble arroser les murs ? Elles s’étirent, se détachent de la roche, puis viennent onduler sur ma nuque, froide perçante et intarissable. J’entends leur pleurs, j’entends leur complainte, elles me préviennent du danger qui plane. Toujours en fonçant dans la même destination, en gardant les yeux rivés droit devant, je rassemble les mots d’une incantation.

Peu de temps …

Une charge se forme dans le creux de ma main, j’ai fait appel à la foudre, pour qu’elle me vienne en aide.

Un, deux … Trois !

Il est temps !

Je fais volte-face, puis m’immobilise, point n’attends qu’elle se rapproche davantage la créature.. Une décharge éclate, ses remous électriques dansent sur le corps semi-écailleux de la Wyvern. Elle s’immobilise en proie à la salve électrique. J’en profite pour me saisir de mes dagues. Je n’ai plus qu’a terminé ce que la magie a commencé. Une dans chaque main, en synchronisation je les lance, pour qu’elles se plantent sur le centre du cou de la vouivre. Une rivière de sang s’écoule en tandem de la plaie inoculée, laissant derrière elle une petite mare vermillon.

Je me rapproche, à peine un mètre nous sépare, c’est le sourire aux lèvres, que je retire les dagues de la bestiole. J’essuie leur lame sur un pan de ma robe avant de les ranger dans leur étui.

Daleck !

Dans l’euphorie du moment, je me suis laissée emportée par la florissante sensation que m’a apportée mon assaut. Si proche de la mort, et je l’ai caressée avant même qu’elle ne se dirige vers mon bourreau. Je suis remontée, et encore, je veux voir la mort arriver. C’est probablement ce qui risque d’arriver, nous ne sommes qu’au début de cette exploration.

Nous …. J’espère qu’il s’en soit sorti.

Aussi, je presse le pas, pour aller rejoindre le guerrier. Je descends prudemment les marches, un sortilège prêt à être lancé. Il n’est point difficile de se repérer avec le nombre de flambeaux qui orne les murs. Les flammes mouvantes lancent des ombres inquiétantes sur la façade de Pierre, la méfiance reste de mise, cependant, aucune mise en garde des Maîtres… Je peux alors sans conteste avancer d’un pas plus sûr. Ce que je fais immédiatement. Finalement, j’arrive un étage plus bas. Ce que je vois en premier n’est autre qu’une des bêtes trônant sur le sol dallé. Mes sourcils se froncent. Aucuns sons, aucunes plaintes, guère le moindre bruit qui pourrait faire comprendre que quelque chose se passe.

Mais où est-il ?

Enfin, je distingue une botte qui parait tout droit sortir de la vouivre. Je m’avance alorr vers celle-ci. Du sang, il y en a partout, elle est morte la chose, et ceci doit être … Aurait-il perdu une botte dans la lutte ? Non, peu probable, il ne reste qu’une solution. Je me penche davantage sur la botte.

Une jambe ! Daleck, est bien là-dessous. Est-il déjà trop tard ? Qu’une seul façon de faire pour le savoir.

Je soupire, puis ressors un de mes poignards. Je m’entaille brusquement la paume, je m’écarte quelque peu du corps inerte. Je trempe mes doigts dans mon propre sang, puis de l’index dessine un pentagramme sur le sol. J’y indique les points cardinaux, puis me place au centre de celui-ci. Tend mon bras gauche sur le côté. Une formule sort de ma bouche. J’invoque, et recherche les sans-chair.

« Venez à moi mes serviteurs, venez donc gouter ce que je vous offre, rien qu’une goutte de mon sang, pour me servir. Rien qu’une larme de mon engeance pour vous délecter de cette dot. Vous me devez servitude, et bien plus je vous octroierai. »

Tout droit sorti de nulle-part, ils s’en viennent, ils sont aux nombres de trois. Sous les perles de mon essence, ils s’articulent, réceptionnant chacun d’eux le léger fût carmin que je leur cède. Trois mâle mort dans ce même temple, peu de temps avant que nous y entrions. La chair leur pend, détachée des muscles et de la peau. Ce ne sont que lambeaux ensanglantés. Un corps sans âme qui se meut sous l’avarice.

D’un geste de la tête, je leur désigne leur besogne. Ils se traînent jusque à la Wyvern , puis le cerne de leur bras décharné. Une brume sombre les entoure, ils prennent soin d’encercler la chose ailée. La brume se mue en fumée noirâtre, puis mes caméristes disparaissent emportant avec eux ce que fut la vouivre. J’ai pris le risque de leur concéder une part du guerrier, point ne savais s’ils allaient s’abreuver de son sang également. Ils n’en ont rien fait.

Étonnant …

Guère le temps de se poser trop de questions. Je sors du pentacle, et je m’agenouille aux côtés de Daleck, point ne sais que faire à dire vrai … Ses yeux sont fermés, je me penche sur sa poitrine, pose l’oreille sur celle-ci puis tente de remarquer quelques pulsations qui résonneraient dans son thorax. Je tiens ma paume blessée au-dessus de sa bouche, essayant par ce faire de ressentir un souffle sur ma peau.

Rien …

Je vais rester encore une poignée de secondes dans cette position, des fois que ….






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Daleck

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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyLun 12 Mar - 19:00

Le néant. Le vide. Il y flottait, loin de tout. Il n'y avait rien, si ce n'est cette réalité qu'il voyait, floue et altérait, sans réelle consistance. Mais il connaissait cet endroit. Ce lieu. D'abord simple sensation, sentiment, qui se mit à enfler lentement, à mesure qu'il s'éveillait. A moins que ce soit un profond sommeil ? Peu importe, ça n'avait pas, ou plutôt plus, d'importance là où il se trouvait. Il l'avait enfin trouvé, ce lieu qu'il attendait tant, qu'il recherchait, par-delà ses rêves les plus fous. Ici. Là. Déjà, la sombre silhouette s'approchait, mais il ne lui cracherait pas dans l’œil, cette fois-ci. Il l’accueillerait au contraire comme une vieille amie qu'il avait perdu de vue depuis l’enfance, et s'en irait avec elle avec plaisir, bras dessus bras dessous, se racontant ce qu'ils avaient fait de beaux depuis leurs dernières rencontres...

Enfin...

Un doute. Arkanisse s'en était-elle sortie ? Bien sûr, ce n'était pas comme s'il aurait pu encore faire quoi que ce soit pour elle, mais c'était tout de même dommage si elle s'éteignait aussi aujourd'hui. Quoique... Cela lui ferait sans doute un peu de compagnie agréable sur le chemin qui s'ouvrait devant lui, histoire de changer. Qu'elle ne tarde pas trop, dans ce cas, c'est tout ce qu'il souhaitait : il n'avait qu'une idée en tête : se lancer en avant, et c'était dur d'y résister.

La silhouette, sombre, continuait d'avancer vers lui, quoique plus lentement. Qu'attendait-elle donc ? Elle semblait hésiter ? Elle s'arrêta un instant, avant de reprendre son chemin, quoique plus doucement encore. Ne pouvait-elle se dépêcher ? Non ! Elle n'avançait pas, au contraire, elle battait en retraite ! Pourquoi ? Pourquoi !

Non ! Reviens ! Reviens ! Reviens !

Le liquide divin, succulent nectar, coulait doucement dans sa gorge, l'humidifiant. L'appel, puissant et fort. Il devait ouvrir les yeux, il le savait maintenant. Ce n'était pas son heure. Mais il y avait toujours ce corps, lourd, qui l’écrasait. Cette wyvern, plus communément appelée vouivre, qui l'avait totalement aspergé de son sang alors qu'il la frappait avec son couteau. Elle était morte, pourtant, on s'activait autour, il le savait. Et, soudainement, le poids ne fut plus là, aussitôt remplacer par autre chose, une espèce de présence, bien vivante elle. Il avait l'impression qu'elle était penchée sur lui, prêt à en faire son repas. Sans doute une énième créature de ce lieu, qui se repaissait en dévorant les cadavres préalablement chassé et laissé à l'abandon.

Mais je n'en suis pas mort pour autant, ne t'y trompe pas, satanée bestiole !

Elle semblait... Vérifier si son cœur battait toujours ! Il allait lui apprendre, à être si prudente. Si lâche, sans avoir même le courage de l'achever. Et être si stupide. Quoique, il ne pouvait trop lui en vouloir, il le savait, mais elle allait être bien surprise si elle le croyait mort. Après tout, qui aurait pu s'en douter ? Peu sans doute, si ce n'est aucun. C'était normal en fin de compte. Logique même. Ce serait sa perte cette nuit.

Répugnant charognard, je vais t'apprendre moi !

Soudainement, il se redressa, poussant le crâne de la bestiole de son torse, jetant son bras autour de son cou, et se laissa aussitôt tomber en arrière. Il n'avait que l'effet de surprise, il espérait que ça suffirait : son arme avait du glisser tout près lorsqu'il avait roulé avec la vouivre. Quant au couteau, il ne savait pas ce qui avait déplacé celle-ci, mais le retrouver en tâtonnant autour de lui aurait été bien trop long.

Tu aurais dû frapper avant de t'approcher, ça aurait été bien plus sûr pour toi !

Elle était bien moins lourde, et bien plus petite qu'il ne l'avait d'accord pensé. Une espèce d'humanoïde sans doute. Il passa néanmoins son bras gauche autour d'elle, essayant de la bloquer avec ses jambes, pour qu'elle ne puisse se retourner, ou même s'enfuir. Son bras, autour de son cou, se resserra doucement, essayant de l'étouffer, alors qu'elle se débattait sans aucun doute. Mais, il la maintenait suffisamment bien, il en était sûr. Et, cette chaleur, celle de son corps...

Il ouvrit soudainement les yeux, et ce ne fut pour voir au-dessus de lui qu'un océan de cheveux roux. Il relâcha aussitôt sa prise, le "charognard", comme il l'avait appelé, comme il l'avait cru... Il ne put s'empêcher de laisser échapper un grondement, du fond de sa gorge.

_Ark... Arkanisse ?
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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyMar 13 Mar - 21:20

Aucuns battements, toujours rien, je m’apprête alors à m’éloigner de son corps, quand soudainement, je ressens un mouvement brusque venir de dessous ma tête. Une mystérieuse étreinte. Une cambrure, j’ai peine à comprendre ce qu’il m’arrive. Si cela n’est guère suffisant, je sens un bras enserrer ma gorge, un soubresaut ? Il retombe en arrière. Ses jambes emprisonnant les miennes.

Une position bien équivoque au final. Son bras se resserre, comprimant sous l’effet ma gorge. Mon souffle me quitte, une lente suffocation s’en vient. Qui l’eut cru, qu’au final, c’est lui Daleck qui me ferais embrasser la mort une ultime fois. J’aime cette sensation, elle me pousse dans mes limites, ne recherchant guère à me retrancher dans mon euphorie. Mes mains se posent sur son avant-bras. Une légère caresse se faisant douce comme la brise. Je ferme les yeux.

Ma poitrine se soulève, je prends ce que je peux d’air, mais pourquoi ? Qu’importe, je n’ai cas me laisser partir sans même renfrogner l’air mélancolique qui me gagne. Un dernier don … Je plante mes ongles profondément dans la chair du Guerrier. Je ne cherche point à entreprendre le moindre son, la moindre parole. Point ne le peut de toute manière.

Je m’en vais.

Plus rien pour me retenir, car enfin, je vais rejoindre les Etoiles. Plus rien pour m’appeler, car je les retrouves. Les Maîtres. ..


Quelque chose de différent ….

Il me libère. J’ai l’impression que mon corps retrouve son autonomie. Je vais percuter le sol. Aussi, mes yeux doivent s’ouvrir. Ils n’en font rien, jusqu’à que le froid vienne toucher mes paupières closes. De l’eau se cristallisant en flocons. Froid.

Un mot ?

L’on m’appelle, alors, enfin, j’ouvre les yeux puis recherche d’où cela vient.

Derrière moi … ma nuque est posée sur son torse ?

Brusquement je relève ma tête. Puis positionne mon dos bien droit.

J’ai mal … mon cou …

Instinctivement, je pose une de mes mains sur ma gorge, puis la caresse du bout des doigts. Une toux me gagne par réflexe. J’avale ma salive.

« Par tous les démons de l’Enfer Daleck, tu étais en train de me tuer ! Rappelle-moi que la prochaine fois que quelque chose de semblable arrive, qu’il est préférable que je ne t’approche guère ! Semi-conscient qui plus est, où est donc le plaisir ? »

Je me rends compte que peut-être une phrase de trop sort de ma bouche. Cela arrive à me faire sourire d’une façon énigmatique.

« J’ai bien cru que tu étais mort et … »

Je me coupe moi-même dans mon élan. Il était mort … Il est mort … Mais l’on doit continuer.. Cependant, je reste assises encore une poignée de seconde, j’ai peur que si je me lève de suite, je me retrouve bien plus vite dans la même position. Juste récupérer un petit peu …

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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyMer 14 Mar - 15:30

Il observa son dos, sans émettre le moindre son. Il l'écoutait. Il n'avait senti aucune défense, aucune lutte pour la vie. Elle s'était simplement laissé aller à la mort, dans ses bras, comme dans un sommeil. Un mort digne, sans combat. Celui-ci aurait été inutile de toute façon. Non qu'il doutait de ses compétences, ni même des siennes. Mais un tel abandon, une telle abnégation. Bien sûr, il pouvait encore se tromper, mais il en doutait fortement. Ça aurait été bien trop...

Intéressant...

Il ne put s'empêcher de sourire à ces derniers mots, regardant son avant-bras. C'est qu'elle avait les griffes solides, celle-là ! Elles s'étaient bien enfoncés, creusant un profond sillon écarlate sur leurs passages, le lacérant copieusement.

Silencieusement, ombre parmi les ombres, il se releva. Il passa ses lèvres sur les plaies, ne la quittant pas des yeux. Au loin dans son esprit, il sentait encore la griffe qui s'était enfoncé dans son épaule. La douleur était présente, quoique atténuée par l'autre odeur. Celle du sang de la bête, qui l'avait recouvert alors qu'elle l'écrasait. Il commençait à sécher avec lenteur, mais l’effluve était toujours là, présente, tachant de rouge sa tunique, ses jambières. Pourpre et noir, qui se mêlait en de complexes arabesques, le peignant à son image. Et son visage aussi. Il en avait sur les joues, sur le menton même, qui était descendu jusqu'au coin de ses lèvres. Et ce divin breuvage, qu'il avait senti ruisseler dans sa gorge. Ce nectar, encore présent...

Il frissonna. Non de froid. De plaisir. Une telle aventure était du genre à ouvrir l’appétit, à donner faim. Et puis, c'était vrai qu'il n'avait pas mangé depuis un moment déjà. Étrange comme cette pensée l'assaillait soudainement. Surtout que ce n'était pas le moment pour ce genre de chose. Il aurait bien le temps de se pencher sur cette question plus tard : la nuit était encore longue, bien longue.

Il la contourna, ne prêtant qu'une piètre attention au corps de la vouivre qui aurait dû se trouver là. Visiblement, celle-ci c'était évaporé, mais par l'action de la magie. Le pentagramme, dessinait à même le sol, avec du sang, le prouvait. Elle avait recommencé à parler, s'arrêtant presque aussitôt. Avait-elle compris ? C'était possible, presque évident. La seule question était de savoir jusqu'où ses déductions l'avaient porté. Si c'était suffisamment loin...

Non, elle s'approche tout juste. Elle commence à peine à gratter la première couche : elle n'a pas encore la vérité devant elle, bien que celle-ci arrive peu à peu de plus en plus près d'elle.

Il s'accroupit, pour se retrouver à la même hauteur. L'observant de tout son saoul, il grava son visage dans son esprit. Son sourire, doucement, s'étira d'une sombre manière, alors qu'il la fixait sans rien dire, ses yeux gris se plantant férocement dans les siens. Il ne s'était pas essuyé le visage, le sang en tapissant toujours une partie.

_Mort ? Vraiment ? Je ne compte pas te faire ce plaisir avant longtemps...

Il la fixa encore un instant, avant de se redresser. Passant les mains dans son col, il l'arrangea, cherchant des yeux son arme qui avait dû glisser de son fourreau pendant le combat. Elle n'était pas loin, à quelques pas, et elle rejoignit rapidement son lieu d'origine. Puis, il se retourna vers elle.

_Encore assisse ? Aller, bouges-toi donc, qu'on puisse aller voir derrière les arches : d'ici, on dirait un caveau, mais je peux me tromper...
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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyMer 14 Mar - 21:20

Un geste, un mouvement, et puis cet étrange émoi. Sa bouche, effleurant ses plaies, son regard sur mon visage. Il a quelque chose que j’ai envie de m’approprier. Ma chair semble d’accord elle aussi, car je sens ce fourmillement me monter le long du dos jusqu’à s’évanouir à la naissance de ma nuque.

Il sait jouer de sa prestance, et de cela en ressort une espèce de respect, ou peut-être une sorte d’égalité qui me pose à son niveau. J’aime ce qu’il me montre. Et il est loin de s’imaginer tous ce que je peux être capable de faire pour ne jamais me retrouver en-dessous de ce qu’il peut me présenter.

Le sang …

J’observe minutieusement son manège, je peux sans peine le comparer à une bête féroce qui recherche quelque chose à se mettre sous la dent, sauf que là, il recherche... Non, les deux sont similaires au final, et c’est plaisant.

Il finit par s’accroupir. Si proche, que si je levais ma main, je pourrais le toucher. Il ne me quitte du regard, et moi, je retiens mes ardeurs, parce que si je me laissais aller, alors, je serais déjà en train de passer ma langue sur le sang qui lui recouvre le visage. Il n’arrange rien lorsqu’il fait naitre ce sourire sur ses lèvres. Encore une fois ses paroles, me détourne sinueusement de mes fantasmagories.

« Je me disais aussi Daleck … Et puis, es-tu certain de ce que tu avances ? Un plaisir, vraiment ? »

Ses yeux …

Il s’en va, et moi, tous ce que je fais, c’est le suivre du regard, jusqu’à qu’il retrouve son arme. Sa langue claque sous son palais.

C’est sur un ton moqueur que je lui réponds.

« Mais vos désirs sont des ordres Messire. Allons donc visiter ce caveau. »

Je me relève, et la vigueur s’écoule dans mon être, j’ai assez récupérer dirait-on. Il ne reste plus qu’à se diriger vers ces fameuses arches, qui au passage, sont véritablement bien sculptée. Je laisse mes yeux se balader sur l’une d’elle, avant de reprendre un pas vif. Les flambeaux sont toujours bien présents, il semble que rien ne puisse les ébranler. Ils sont là, et éclairent la voie, pour nous emmener égoïstement là, ou il serait aisé de perdre la vie.

Le feu, complice, point de peur. Et d’ici, à la prochaine croisée, il faudra prendre la porte, il manquerait plus qu’elle soit scellée également. Non, cette-fois-ci, c’est bien plus vicieux, je le ressens. Quelque chose qui prend à la gorge, mais point de la même manière que ce que j’ai vécu auparavant. L’exaltation prend le dessus, si bien, que mes pas s’accélèrent.

Vite, de plus en plus vite…



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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyJeu 15 Mar - 15:00

Les arches étaient ramassées sur elles-même. Il semblait y en avoir tout les dix pas, chacune succédant à une autre, seulement séparé par deux flambeaux, de chaque côté. Cette lumière donnait un aspect sinistre aux formes qui s'y dressaient. Parfaitement sculptés, les gargouilles et autres démons ailées leur fondaient dessus, ombres se mouvant au rythme des flammes. Elles avaient les pattes sortant de la pierre, les repoussant au loin. Les graveurs et tailleurs de pierre qui avaient construit de telles voûtes étaient de véritables maîtres, à n'en pas douter.

Nous approchons...

Ses yeux se portèrent sur la femme. Elle ne les avait regardé qu'un instant, avant de s'enfoncer en avant. Si pressée. Toujours avancer, de plus en plus vite. Elle avait visiblement envie d'en découdre avec quelqu'un, ou quelque chose du moins. Pour un peu, cela ne l'étonnerait guère si elle se mettait soudainement à courir, en frappant de sa sorcellerie tout ce qui avait le malheur de bouger, ne serait-ce que d'un souffle. Et sans doute aussi tout ce qui serait immobile, provoquant chaos et destruction dans ce lieu. Enfin, plus encore que maintenant...

La Mort. Elle rôdait dans les couloirs, il la sentait. Sournoise, elle gravitait en riant autour d'eux, se cachant dans les trous, les fissures. Disparaissant dans les ombres, se mêlant au feu. Ce lieu était son domaine, là où elle s'était réfugiée. Et ils étaient venus. Chassant ses domestiques, broyant de leurs pieds son jardin toxique, tuant ses animaux de compagnie. Ce sentiment, oppressant, d'être observé. Il en était sûr, c'était elle qui attendait le meilleur moment pour frapper. Elle les voulait. Elle voulait se venger, châtier les coupables. Être juge et bourreau cette nuit-là.

L'entrée grossit rapidement, jusqu'à ce qu'ils la franchissent.

_Un cul-de-sac ? C'est impossible...

La pièce faisait au moins la moitié du hall, mais aucune sortie n'était visible. Sur le côté, étaient alignés des sarcophages. Plus travaillés encore que les arches, ils formaient une véritable haie d'honneur. Entre chaque, un squelette bardé de rouilles, portant d'anciennes plaques sur lui, se dressait, collé au mur, le crâne reposant sur une pique le dépassant de quelques doigts. Véritable ruche, les niches dans la pierre contenait tous un cadavre, ou plutôt ce qu'il en restait : seulement des os, ou de la poussière. Et, face à eux, vaguement éclairé par les flambeaux, sur un piédestal, se trouvait un tombeau colossal : les gravures auraient pu faire honte à celui d'un roi. Et, reposant à ses pieds, un autre squelette, qui avait les bras serrés contre sa poitrine. Il tenait à première vue un grimoire contre lui, comme s'il avait eu peur de se le faire dérober.

_Les tombes... Le dernier lieu de repos des anciens sorciers renégats, là où ils se sont couchés, pour ne plus jamais se relever. J'avais pourtant entendu dire, qu'à l'époque, leurs cadavres avaient été traîné à l'extérieur, et brûler dans une clairière...

Sans même attendre de réponse, il se dirigea vers le tombeau principal. Il ne put s'empêcher d'admirer une nouvelle fois les gravures qui, il fallait l'avouer, était un vrai chef-d’œuvre. Cette fois-ci, elles n'avaient guère de sens. Des centaines d'arabesques qui le couvraient comme du lierre s'enroulant autour d'une façade. Et sans doute autant de symboles magiques, mais bien trop sombre et incompréhensible pour lui.

Après un instant, il se pencha sur le squelette. Il s'agissait bien d'un grimoire, étonnamment bien conservé à première vue. D'une épaisseur conséquente, il semblait avoir survécu aux âges, dans sa reliure de cuir. La couverture offrait, elle, la vision d'un pentacle inversé. Au centre, le visage d'un démon cornu, hurlant, y était inscrit. A l'extérieur de celui-ci, treize crânes étaient dispersés, tandis que sept se trouvait en son sein.

Du pied, il broya le bras du squelette, faisant craquer d'une sinistre manière les os, pour libérer le livre. Il n’eut à tourner aucune page, pour savoir de quoi il traiter. Il le posa simplement au bord du sarcophage, à l'attention d'Arkanisse.

_Magie, sorcellerie... Tu y trouveras sans doute bien mieux ton compte là-dedans que moi.

Il se retourna enfin, embrassant le caveau du regard. Aucune sortie, si ce n'est celle par laquelle ils étaient venu. C'était impossible. Il le sentait au plus profond de lui. La suite était là, quelque part. Ils ne pouvaient pas se retrouver bloqués ainsi, si proche du but, qu'ils pouvaient presque l'effleurer du bout des doigts.

C'était là. C'était sûr.

Sûrement une trappe, dissimulée entre les sarcophages. Ou peut-être même dans les niches : ça ne m'étonnerait même pas.

Et il comprit.

_Arkanisse... Je ne sais pas comment, ni pourquoi... Mais les tombeaux. L'un d'eux doit être une sorte de porte, de passage...

Mais lequel ?
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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptySam 17 Mar - 23:13

Une crypte, un caveau, tout ceci… il est donc dans le juste. Un antérieur qui lentement se dévoile. Quelque chose du passé qui vient me héler. C’est juste un voile de brume qui se disperse sur ce qu’il a pu être. Ce mystère qui plane sur son être, sans même sans rendre compte, il me montre une partie, une infime partie de lui. Bien malgré lui.

Oui, la mort embaume les murs, les arches, le sol, partout elle s’insinue, elle traverse la chair, aime se balader sur la peau, juste pour nous informer que sans elle, nous sommes rien. Il n’est rien, Daleck, je ne suis rien.

Encore quelques pas, laisser mes empreintes en ce sol pour dire à la terre, que je suis en accord avec ce qui s’en vient. Je sonde, hume, repère, rends grâce au feu en m’inclinant une dernière fois devant cet ultime flambeau avant le changement de lieu.

Ainsi, voici la crypte. Une multitude de sarcophages sont entreposé en ce même endroit. Daleck, fait part d’un cul de sac, une impasse …. Non, il y a bien autre chose. Tout est différent, tous parait s’entremêler, tout ceci prend une autre forme, une énigme de plus voilà tout. Il faut rechercher bien plus loin que ce que nous voyons.

Je regarde le Guerrier s’affairer autours de ces monticules d’os. Il me fait sourire à marmonner et à rechercher quelque chose qui ne semble guère se montrer à sa vue. Et je vois des sorciers venus d’autres âges, probablement. Toujours le feu, nous éclairant, je dirais cependant, d’une autre manière. Les flammes se font bien agitées, pour un tel endroit. Elles semblent m’indiquer que nous sommes proches du but, trop proche pour ne guère cacher quelques choses d’ailleurs.

Je suis sur ses talons, quand il s’attarde devant le grimoire. Je retiens un « o » de surprise tant ceci semble improbable.

Par tous les démons de l’Enfer, comment est-il possible que ceci se retrouve ici ? De tous les grimoires que j’ai eus l’occasion d’étudier, celui-ci, restait introuvable. Même Rel’Aesh, n’avais pas la moindre idée, d’où celui-ci pouvait se trouver. Je n’ose tout de suite y toucher car, il est probable qu’un piège magique soit lié au manuscrit.

Ce qui pourrait réellement être problé …

Guère le temps de terminer ma réflexion, qu’un fracas résonne non loin. En fait, si proche. Daleck, c’est un Guerrier, que peut-il connaitre de la subtilité qui enrobe cette magie ? Il broie tout bonnement le squelette tenant le grimoire, lui-même le prends.. Puis sans le moindre mot, je comprends qu’il me le cède. C’est un cadeau inestimable, et …

Je souris à ma pensée, un sourire qui sait en dire long sur mon état d’esprit, pour celui qui le remarque ce même sourire..

« Oh, quel charmant présent Mon Seigneur est trop bon. »

Pourquoi donc, ai-je si souvent besoins d’une pique d’ironie quand je m’adresse à lui ? Le jeu …

Réflexions faite … Et je l’écoute, ses mots …

« En effet, Daleck, là est toute la subtilité de ce qui nous saute aux yeux. »

Je m’approche, d’un tombeau, celui qui se trouve à droite. Puis, d’une main, je caresse la fraîcheur de la Pierre, et j’avance tout doucement longeant celui-ci sur le côté. Puis fini par enlever ma main du sarcophage. J’observe ma paume, puis souris.

« Vois Daleck… »

Je ferme les yeux, puis murmure une incantation… Je souffle ensuite sur le tombeau, de ma bouche, s’évade quelque chose qui rappelle la poussière d’étoile. Nébuleux, un parfum enivrant qui éveil les sens. Et ensuite, un voile sombre recouvre l’entièreté du sépulcre.

« Ici, il n’y a rien …. J’ai ressenti, puis j’ai perçu le néant. Rien, rien … Cependant, méfiance, si tu venais à vouloir l’ouvrir. Ils sont piégés. Il va falloir nous décider.
Il faut trouver le bon, et du premier coup. Sans quoi …. Nous paierons de notre vie. Tentant n’est-il point ? Quant à l’incantation …. Je peux l’utiliser plus que deux fois… Il faut que l’on trouve le bon Sinon, tu devras me porter pour le reste de l’expédition, et je doute, qu’en cet instant, il soit tant pour… »


Je préfère me taire. Cela rend les choses bien plus amusantes. Je me dirige alors, vers le tombeau qui se trouve à l’extrême gauche de celui que je viens d’ « innocenter ».

Et là ? Mes yeux se dirigent vers le feu.

J’attends autre chose…

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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyLun 19 Mar - 22:14

Il hocha la tête à son écoute. Elle avait raison. Les tombeaux étaient piégés, c'était l'évidence même. Pour éviter les chasseurs de trésors et autres pilleurs. Du moins, ceux qui étaient arrivés vivant jusque là. Et puis, quoi de mieux qu'une énième énigme mortelle pour protéger les dépouilles des sorciers renégats après tout ? Les cadavres des aventuriers étaient des offrandes parfaites aux maîtres des lieux, de nouveaux serviteurs pour l'au-delà.

Les énumérant mentalement, il réfléchit. Il y en avait vingt-et-un, avec le tombeau principal. Ils étaient regroupés en deux rangées de dix, comme les bancs d'une église. Il y avait forcément une logique. Peut-être l'entrée se trouvait-elle dans le premier tombeau, celui qui se dressait sur le piédestal ? C'était une possibilité, quoique bien trop facile à son goût. C'était peut-être justement cela, l'astuce. Mais il n'y avait que deux manières de le découvrir. En cas d'échec, l'une les condamnerait encore un peu plus, et l'autre les mèneraient directement à la mort, si ce n'est pire.

Au moins, ça serait clair comme ça...

Il tourna la tête d'un bloc. Contre le mur, il avait cru voir quelque chose se mouvoir. Mais il n'y avait que les squelettes das leurs armures, aussi immobile que la pierre. Son imagination sans doute. Mais dans un lieu où tout baignait dans la magie, où elle se fondait en chaque chose, il était préférable de rester prudent. Car ce n'était pas la chaire qui mourrait ici, mais bien les âmes qui étaient extirpées de leurs écrins, et emprisonner entre c'est murs. Un mort, non physique, non psychique, mais bien pire encore que les deux réunit.

_Nous devrions nous dépêcher, je crois. Il n'y a rien qui pourrait aider dans ce livre ?

Ses yeux glissèrent le long des gravures des tombeaux, espérant y déceler un indice. Puis, ils se portèrent sur les niches. Et même au sol, ou encore au plafond. Rien, hormis le travail de décoration qui y avait été effectuer, c'était un caveau comme les autres. On aurait pu le trouver dans n'importe quel mausolée, que ça n'aurait étonné guère de monde. A bien y réfléchir, ça les aurait plutôt rassuré de voir que leurs morts étaient traités et entreposer ainsi avant le grand voyage. Tout était parfait. Sauf, bien sûr, la présence des squelettes. Que ce soient ceux en armes, rendant un dernier hommage à leurs maîtres, ou celui qui semblait être un scribe : leurs places étaient ailleurs.

Mais bien sûr !

Il se retourna, gravissant d'un bon l'estrade où reposait le tombeau central, et le cadavre de celui qui avait tenu entre ses mains le grimoire. Après tout, aussi étonnant que cela puisse paraisse, si des feuilles avaient survécu aussi longtemps, peut-être n'était-ce pas les seuls. Et, la présence du corps, adossé au tombeau de ce qui était vraisemblablement son maître. Se trouvant, en quelque sorte, au-dessus même des autres sorciers renégats. C'était forcément un ancien personnage important. Et, avec un peu de chance, avait-il sur lui, enfin dans ce qui restait de lui, un indice, une clef, ou mieux, un plan.

Ses doigts tâtonnèrent dans le tas d'os et la poussière, avant d'enfin trouver ce qu'il cherchait. Coincer entre son index et son majeur, il fit apparaître un parchemin plié en quatre, de la même facture que le grimoire, partiellement brûlée. Il le présenta à Arkanisse, avant de l'ouvrir, le tirant par deux coins opposés, le tenant loin de lui. Il n'avait guère envie de se le faire exploser au visage s'il était piégé, ou de le déchirer en étant trop pressé.

Fronçant les sourcils, il le tourna dans un sens, puis dans l'autre, avant de l'abandonner à nouveau pour la femme. Sur celui-ci, étaient tracés de multiples symboles ésotériques. Nul doute que c'était un plan de la salle, mais le langage qui était écrit à côté de chaque signe, des annotations, lui était complètement inconnu.

_Encore une fois, il semblerait que ce soit à toi d'ouvrir le chemin, à moins que tu n'arrives point à déchiffrer ceci ?
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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyMer 21 Mar - 14:35

Au-delà de ce même temps. Une multitude de solutions, et une quintessence d’effluves. Un mélange, de problèmes et de solutions. Rien n’est aisé. Surtout ici. Daleck s’en est rendu compte lui-aussi. Le moindre faux pas, et nous n’aurons guère plus de chance de s’en sortir. Ce qu’il nous reste, c’est l’obligation de ne point échoué. Ainsi, se dessine notre destinée, pour l’heure.

Je reste perplexe devant tout ceci. Comment trouver ? Je pose mes yeux sur le Guerrier au même moment que celui-ci tourne la tête contre le néant. Je l’observe, il a ressenti quelque chose. Une inquiétude ? Non, l’appât de ce qui pourrait suivre. Quelque chose en ce lieu baigné de cette magie. Je suis persuadée, que ce qui pourrait s’avancer ne peut être chimère. C’est … Inéluctable. Le sablier du temps s’est mis en marche. Un compte à rebours qui pourrait nous être fatal. Plus le temps de se poser des questions.

Agissons …

Il me parle du livre. En son sein, rien ne nous sera divulgué pour ici….

Je m’avance alors, du second sarcophage, je pose mes mains dessus, puis tente d’écouter, c’est Daleck qui me trouble car soudainement, il grimpe sur l’estrade qui recueille le tombeau central. Il fouille sans demi-mesure le reste des ossements. Que s’attend-t-il à y trouver ? Je n’ai guère à attendre bien longuement, avant d’avoir ma réponse. Un vieux parchemin poussiéreux toujours en état, du moins, à priori … Daleck, le tient délicatement. Ce qui me fait sourire, c’est qu’il semble appréhender le fait de le déplier. S’il ne le fait pas dans les secondes qui suivent, je vais devoir lui arracher des mains. Point n’ai besoin de le faire parce qu’enfin, il lève les barrières qui nous sépare d’une parcelle de vérité.

Un piège ? Non, guère cette fois. Il examine le papier, l’éloigne de lui, puis termine par l’ouvrir. Je le laisse essayer de l’analyser à sa guise, bien, que je présume que ce qu’il cache ce parchemin, n’est point une stratégie de bataille. Mais plutôt quelque chose de significatif, si sous mes yeux il se retrouve. Un mouvement du bras, pour me tendre le fameux papier. Il n’y plus qu’ à …

Je le réceptionne.

« Bien, bien Guerrier, voyons donc ceci … »

C’est sur moi que maintenant repose la trouvaille de l’éventuel porte de sortie. Et j’ai la nette impression qu’il faille redoubler d’ingéniosité pour décrypter tout ceci. Je laisse courir mon index sur la page que je finis par poser sur l’un des sarcophages.

Je déchiffre, lis, décrypte, puis relie certains symboles entre eux …

Jupiter, feu, émeraude, si je le joint au chiffre un, puis que je l’ajoute également à l’émeraude ici présent alors … Cela représente … Le cheminement.

Je me déplace jusqu’au sépulcre numéro trois depuis la gauche.

Je prends à présent l’autre index, puis relie une nouvelle fois trois autres symboles.

Mercure, le chiffre trois, la Terre et la chrysolite peinte en verte cela me donne … Oui bien sûr !!

Cette fois-ci, je me rends à l’opposé d’où je me trouve vers le tombeau numéro deux qui se trouve à droite de l’autre si je me réfère au plan.

Ainsi de suite, jusqu’à ce que je parvienne à un résultat probable aux vues de l’alignement des tombeaux. Les deux derniers sont la clé. Eux deux représente le sarcophage numéro quatre à gauche qui signifie l’esprit qui entre dans la matière. L’âme qui regagne le temps … Et ensuite, le sixième, caractérisé par une lutte entre les forces négatives et positives.

Quatre et six … dix, la dixième porte, c’est bien cela !


« Voilà qui est fort intéressant Daleck, nous sommes deux, et nous nous devons ensemble, en même temps ouvrir le quatrième à gauche, et le sixième à droite. Cela devrait faire apparaître la dixième porte, qui correspond à la vingt-troisième sépulture. »

Sans regarder s’il acquiesce ou non, je prends le chemin qui mène au quatrième cercueil à droite. J’attends qu’il se positionne, et qu’éventuellement il me pose des questions. Il est vrai, je n’ai guère sa force. Ma méthode risque d’être différente de la sienne. Je n’ai point remarqué quoique ce soit qui pourrait déclencher l’ouverture de la stèle… Quoi qu’il en soi, je me tiens prête.

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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyJeu 22 Mar - 21:43

Il l'observa, alors qu'elle posait le parchemin sur l'un des tombeaux. A voir son visage, cela semblait plus compliquer que le reste, que l'énigme auquel ils avaient été confrontés. Après tout, c'était normal : plus ils avançaient, plus la difficulté augmentait. D'abord, une "simple" plante au toucher mortel, qui avait laissé sa place à un groupe de vouivres. Puis une énigme sur un mur, disparaissant au profit d'une autre, qui pouvait être fatale si la solution n'était pas trouvée du premier coup. Alors, que leur réservait la suite ? Il ne le savait guère, mais il comprit que son ignorance serait bientôt comblée : ils approchaient de la fin. Qui, ou que, se cachait dans les profondeurs de la terre ? Protégé par des créatures surnaturelles, qu'elle commandait sans doute, et de puissants sortilèges, il la sentait presque, non loin, attendant dans l'ombre ses visiteurs. Elle avait déjà tenté de les arrêter, en leur faisant s’effondrer le plafond du hall sur le crâne, mais avait manqué son coup. Pourquoi, depuis, n'avait-elle tenté de les tuer, à nouveau ? Les occasions n'avaient pas manqué pourtant. De même que les nombreuses possibilités qu'elle avait eues pour les stopper, les forcer à rebrousser chemin en tâtonnant. Il lui aurait suffi de faire s’écrouler un mur devant eux. Si facile, si simple. Radical. Ou de cesser de garder ces flambeaux allumés. Là aussi, il n'avait plus de doute quant à savoir qui les faisait briller ainsi. C'était un appât connu, quoique toujours efficace. Il ne put s'empêcher de se demander combien avant eux avait suivi ce couloir, croyant que la lumière les guiderait vers la sortie, alors qu'elle les emmenait en réalité dans la gueule du loup.

Trop de questions, et pas le moment.

Regardant toujours la femme, il passa sa main au-dessus de son épaule, faisant jouer son arme dans son fourreau. Bientôt, il allait s'en servir. Pour faire couler le sang, ou ce qui servait de fluide dans ce qui les attendait. Et, pour un peu, elle semblait le savoir, s’apprêtant presque à jaillir de son écrin elle-même, pour venir se placer dans sa main, en épouser la forme. Il lui semblait qu'elle était prête. A l'image de la légende, de cette funeste épée runique, gémissante, qui, aspirant les âmes de ses victimes, en offrait la vitalité à son porteur. Ce sombre seigneur, sorcier et homme d'épée, aux cheveux de neige, et aux yeux de rubis, souillé du sang de sa race, destructeur de sa patrie. Quel était son nom, déjà ? Ah oui, c'était...

L'heure approche.

Il tourna soudainement la tête sur le côté. Encore une fois, cette impression d'être observé, d'une présence, non au-dehors, mais à l'intérieur de la pièce, qui les guettaient. C'était sans doute son imagination, car, à part eux deux, la salle était vide. Le couloir par lequel ils étaient venu était désert, et nul ombre ne s'y mouvait sous les flambeaux, qui aurait pu indiquer une créature dissimuler. Et rien non plus ne se cacher derrière les tombeaux, surveiller par leurs antiques gardiens, qu'il ne pouvait distinguer.

Et pourtant, c'était si...

La femme se mit à bouger, et il lui emboîta le pas. S'il ne savait pas qu'elle se faisait guider par le parchemin qu'il avait découvert, il aurait pu croire qu'elle errait sans but en tout sens, à la recherche d'un quelconque indice.

Le trois. Le deux. Ce parchemin est-il un plan en réalité ?

Il s'arrêta à son niveau, et hocha simplement la tête en l'écoutant. Il était content d'avoir de la compagnie, surtout si elle était aussi précieuse : sans elle, il n'aurait sans doute pu passer la moitié des obstacles. Et, il aurait eu l'air bien idiot, bloqué ici, sans autre moyen d'avancer.

Il alla donc se positionner devant le quatrième tombeau à gauche, attendant qu'elle fasse de même. Ses mains se posèrent sur la lourde pierre, et, après un signe de tête, tout en la hélant pour la prévenir de faire de même, il s'arc-bouta. Il poussait de toutes ses forces, se retenant de grogner, et le couvercle pivota avec lenteur, raclant les bords, dans un bruit de tonnerre. Un profond nuage de fumée sortit de celui-ci. Il du cligner des yeux, et s'y reprendre à deux fois, avant de pouvoir observer l'intérieur.

Vide.

Nul squelette ne s'y tenait, mais, en son sein, y était déposer un quart d'un cercle, en pierre, de la taille d'une main. Il le prit dans sa main, le tournant en tout sens. Objet sans valeur, sans nul doute, hormis pour les collectionneurs de quelques antiquités.

Et, se retournant, il le vit se dévoiler. Le vingt-troisième tombeau. Celui au centre, sur l'estrade, c'était partagé de lui-même en deux parties sous l'effet des ouvertures conjointes. Reculant jusqu'aux murs par quelques anciennes magies, il avait entraîné dans son sillage, la déchirant à son tour, le catafalque. Elle était creuse. Juste au-dessous de celle-ci, se tenait le dernier sarcophage.
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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyVen 23 Mar - 18:17

Un duo presque parfait. De notre binôme, nous pouvons sans peine souffler un trio. Il y a la Magie, la force, et celui qui représenterais le courage se partage entre nos deux entités. J’avais entendu quelque chose de semblable, lorsque dans une des tavernes que j’ai visité. J’ai entendu diverses légendes ancestrales. L’une d’elle parle d’un pont à traverser gardé par un nain. I Si je me rappelle bien, il devait y avoir une espèce de triton à récupérer sur un cadavre de Roi Une fois le pontil traversé. Dès lors, lorsqu’une légende prend vie, il semblerait que le choix de compagnon, le plus judicieux, soit, la force, la magie et le courage représenté dans trois corps différent. Je me demande si réellement cela est utile, lorsque l’on dispose de la sorcellerie. Il s’agit là, plus d’éviter une certaine solitude sans doute, le fait d’être accompagné…

C’est étrange c’est comme si des pensées de Daleck, s’extirpaient, un mystère qui me fasse sans plus tarder me connecter à quelques chose de si déconcertant… Les légendes ? Pourquoi, là, en cet instant, j’ai celle-ci, qui s’imprime dans ma tête ? Il a un pouvoir qu’il me dissimule, bien, que déjà, des brides se dévoilent sur ce qu’il peut être. Il est …

Je n’ai guère le temps d’aller aux bouts de mes pensées, car il se déplace à son tour prenant place vers la stèle que je lui ai indiquée plus tôt. Il semblerait que les choses soient claires. Aucunes questions, juste la certitude, c’est ce qu’il faut pour parvenir à ses fins. Il a compris, que je mène la danse, et il ne m’importune point en discussions obsolètes.

Je garde les yeux rivé sur mon compagnon, puis commence un début d’incantation. Point n’ai sa force, alors, je dois rester suspendues aux moindre de ces gestes. Que l’on puisse agir en coordination. Si l’on venait à échouer, j’imagine sans le moindre mal…

Quelque chose de fâcheux se produira.

Une concentration extrême qui s’en deviendrait épuisante à la longue. Il bouge, non, il n’est guère temps, encore une poignée de secondes … Il se tâte, il attend le bon moment. En lui coule la rage, une rage complaisante. Une colère qui l’anime depuis des lunes. Son flux vital … Il bout, même si les apparences sont fort trompeuses. C’est ceci qui me lie à ses gestes. Le fait de ressentir ce qui lui traverse le corps m’est d’une aide précieuse. Qu’as-tu donc vécu par le passé Daleck, que je puisse ainsi, sans difficulté accordé mes mains avec les tiennes ? Mes sorts ne sont guère si puissant d’ordinaire. Il m’aide, et c’est tant mieux.

L’effort commence, dans mes mains, se concentre une énergie hors du commun. Il est mes mouvements, et je suis ses impulsions. Ensemble, nous nous complétons. La Pierre se fendille jusqu’à ce qu’elle se crevasse de plus belle de part et d’autres, pour qu’enfin, dans un bruit de sépulcral grondement, elle se brise entièrement.

Ensemble….

Je ne peux distinguer entièrement le Guerrier un peu plus loin, un tourbillon de poussière noirâtre s’élève aussi haut que le plafond du Mausolée m’empêchant de discerner quoi que ce soit. L’espace de quelques instants, je demeure aveugle, puis enfin, tout se dissipe.

Je me penche au-dessus du tombeau, et cherche du regard. Vide, seul un bout de cercle ou, peut-être d’autre chose s’y trouve. Je fronce les sourcils sous la surprise. Je m’en saisi tout de même, il semblerait que j’ai là, un autre mystère. Cependant, j’ai la certitude que cela n’a rien à voir avec le reste. Je fini par faire volte-face, et soudainement, Un bruit … je remarque que le sarcophage central qui se déplace. Il se scinde en deux parties bien distinctes.

« Il semblerait que nous ayons réussis ! »

Une fois l’étrange mécanisme arrêté, je me dirige vers le vingt-troisième tombeau. Je ne cache point ma surprise lorsqu’encore quelque chose d’autre s’enclenche. J’ai peine à croire ce qui suit. Comme poussé par une force étrangère, le vingt-troisième s’élève. Des profondeurs, il se met à niveau. A notre niveau. Un grincement …

Ce n’est guère normal … Aussi, je recule de quelques pas, je suis prête. Une créature s’éveille j’en suis plus que persuadée. Je fais venir dans mes paumes, la foudre et le feu. Pose mes yeux sur Daleck, puis l’avertit.

« Daleck, nous allons avoir de la compagnie, prépare toi à saigner toutes ces choses qui risquent de nous gêner. Une, ou même deux … »


J’espère que je ne me tiens guère trop loin, sinon, ce ne sera point amusant. Une voir deux choses ? Guère plus … Une entrave, juste ça, pour nous empêcher de passer la limite imposée. Un autre grincement, bien plus fort que le précédent.

Et ….

Lentement …

L’ouverture du sépulcre.

Un sourire sardonique prend possession de mes lèvres. Je retiens un petit rire.

Je t’attends.
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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyDim 25 Mar - 16:43

Le vingt-troisième tombeau s'était élevé jusqu'à leurs niveaux. Sortant des profondeurs, il s'était arrêté face à eux. Après son exclamation, la femme s'était aussitôt avancée. Et, soudainement, ce grincement. Elle recula de quelques pas, alors que lui avançait, pour venir se positionner à ses côtés, observant la scène d'un œil cynique. C'était prévisible, à tel point que ça en devenait une banalité. Comme dans les contes et légendes, où les héros devaient affronter les généraux du "Mal", comme ils l'appelaient, avant de s'attaquer à celui-ci. Il le sentait. Ici, la scène était identique. Un émissaire avait été envoyé pour tenter de les stopper une dernière fois. Non le plus puissant d'entre tous, mais une simple formalité, destiné à être détruite. Un objet, chargé au mieux d'entamer leurs forces, au pire de les ralentir. Une simple vague venant frapper la côte, avant de se retirer pour préparer le déferlement dantesque.

Toujours identique, monotone, cette boucle, ce cycle, cette roue qui tournait, sans fin et sans heurts. C'était ainsi, c'était écrit. Toujours, en tout temps et en toute ère, la scène était la même. Aujourd'hui, comme il y avait un siècle ou dix, ou cent mêmes. Et comme elle se répéterait, à l'infini, alors qu'eux-mêmes ne seraient plus que poussière dans le vent, que leurs noms seraient mythes, et que leurs légendes auront disparu des mémoires de l'Homme, pour se répéter, inlassablement.

Il secoua la tête, chassant les pensées et les souvenirs qui remontait à la surface. Il ne se sentit pas faire le geste, mais l'épée se retrouva dans la paume de sa main, l'épousant parfaitement. Il la fit tourner, exécutant quelques moulinets.

_Réussis, hein ? Comme le dit l'adage, espère le mieux, mais prépares-toi au pire.

Le couvercle de pierre noire tomba sur le côté, alors qu'apparaissait une forme sombre, bientôt suivit d'une autre, s'extirpant du tombeau. Il fronça les sourcils, en ne pouvant s'empêcher de comparer celui-ci aux deux formes. Il était bien trop petit pour les contenir. Un passage se trouvait-il donc à l'intérieur ? Ça expliquerait pourquoi il avait été si bien caché

C'était deux squelettes. Ils portaient une étrange cuirasse d'un vert émeraude, alors qu'un tissu sombre cachait leurs jambes. A leurs ceintures, un crâne était suspendu, tout comme une longue flamberge, tandis que l'un tenait en ses mains une hache, et l'autre un cimeterre. Une couronne de cuivre ceignait chaque tête. Leurs orbites étaient de feu, et, si cela était possible, qu'un son sorte de ces créatures, Daleck aurait juré les avoir entendus rire, alors qu'ils les observaient.

Alors qu'il s’apprêtait à se lancer en avant sans un mot, un bruit se fit entendre dans leurs dos. Il se décala légèrement, pour pouvoir continuer à surveiller les deux guerriers du coin de l’œil, qui semblait s'éveiller d'un long sommeil, tout en observant leurs arrières. Les morts, entre chaque tombeaux, après être resté immobile tout au long de leurs recherches, commençaient à se mouvoir dans leurs armures rouillées, leurs lances à la main. Ils regardaient de droite à gauche, avant de fixer leurs orbites vides sur eux, et d'esquisser quelques pas, quoique restant à bonne distance des deux étrangers du mausolée où ils s'étaient arrêtés, pour ne jamais en repartir.

Vingt-trois tombeaux, dont l'un qui en contenait deux, bien plus résistant que les autres, à première vue. Le compte était vite fait, et la cause perdue, devant un tel sous nombre. Mourir ici, c'était ce qui semblait devoir arriver, en ce lieu perdu dans les tréfonds de la terre, loin de tout. Peut-être était-ce mieux ainsi. Après tout, à quoi bon ? Cela faisait si longtemps qu'il l'attendait. Il n'avait qu'a s’asseoir, et attendre qu'elle vienne offrir son baiser. Ce serait si agréable, après toutes c'est années, ce funeste repos, loin des affres de la vie, des souvenirs même.

L'un s'était avancé, alors que ses deux seigneurs rester près de leurs lits de pierre, et c'est par un réflexe inné que, d'un coup brutal, il dévia la lance qui s'apprêtait à l'empaler, avant de frapper à son tour. La lame perfora l'acier rouillé de part en part, se coinçant entre deux os, avant qu'il la libère en la tournant sur elle-même et en repoussant son adversaire d'un violent coup de poing. Le cadavre recula sous le choc, avant de s’affaisser contre le tombeau le plus proche, les os volant lorsqu'il percuta la pierre.

Pas si solide que ça...

La colère, soudain, vint. Elle enfla en lui, remontant le long de son estomac, gonflant dans sa gorge, le faisant sourire d'une sombre manière. Et puis quoi encore ! Ils avaient parcouru ce lieu en tout sens, ne laissant que chaos et destruction sur leurs passages. Pour finalement mourir ici, si près du but ? Il n'était pas question d'offrir un tel spectacle à la Dame Sombre.

_Allez les enfants, c'est l'heure de mourir !

Et, brandissant son arme comme une massue, il chargea, au son de l'ancien cri de guerre, sans prêter la moindre attention à Arkanisse, seul, transporté bien loin dans ses souvenirs.

_Sang et Mort ! Vaah'al Calehei !
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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyMar 27 Mar - 14:42

Oui, réussis Daleck, même si cela implique le réveil de ces morts qui depuis trop longtemps ne sont guère sortir de leur mutisme. Pourrais-je dire que je m’attendais à ceci ? Sans doutes, du moins une évidence en effet. Cependant, je n’avais guère pensé à un tel nombre. Le nombre ? Ce n’est point un souci, j’en suis plus que persuadée. Lui, ne peut réellement mourir … Mais cela peut-il le sauver d’un coup porté dans son talon d’Achille ? Point ne peut le savoir, tout ce qui je sais, c’est que mourir ici, ou ailleurs dans de telle circonstances n’est point source de contrariétés. Au contraire.

Je reste à ma place, sans même sourciller. Le Guerrier quant à lui est en passe à riposter. Il n’a guère froid aux yeux, et je ne m’attendais point à moins de lui. Il a déjà vécu tant de bataille, ce n’est que certitude, je vois ceci en ses yeux. Mais finalement, que cela peut-il bien faire ? Dès lors, ce sont, nous, et nous seuls qui pouvons nous sortir de ce mauvais pas. Mauvais vraiment ?

Le sol tremble, et les flambeaux vacillent. Le feu reste fort et droit comme à son habitude lui-aussi se bat pour sa propre survie en ce lieu. Il vaincra, tout comme nous vaincront ! Il ne me reste plus qu’a rassemblé mes pensées, qu’en ma mémoire se grave la force de la foudre, les bourrasques de vent lorsque le tonnerre s’élève et se répercute au loin. Qu’en ma tête s’esquisse le début d’un orage grandissant. Le vent, celui du Nord, vient me porter son aide. Il est froid, fourbe, et si grand. Il me gifle sous son passage, m’inculquant ainsi comment la puissance de son geste me soutiendra dans mon effort, puis m’implore d’user de mon enchantement.

Oui, il sera fait selon ton désir Maître Air.


Les voilà qui avancent, dans leur tenue rubis. Grandioses et si insolites à la fois. Ils menacent et raccourcissent la distance qui nous sépare de leur prestance. L’Homme part dans son monde, il essaie de rejoindre ceux qui probablement quelque part ne sont plus. Un souvenir, une ode à ses comparses, en guise de réminiscences. Il a failli l’espace d’un court instant, mais à présent, je le sens qui gagne en hargne.

Nous sommes encerclés. Aucune échappatoire ? Voilà qui sait me troubler, et ce, dans le meilleur des sens. Un fracas retentit, je tourne ma tête sur l’endroit d’où est sorti ce craquement, et je constate alors, qu’il s’agit simplement là du Guerrier qui a mis à terre l’une des entités. Cela semble résonner dans ce qui sert de tête à ses choses, car, ils sont légèrement plus rapides qu’il y a un instant. Bientôt, Daleck et moi seront pratiquement dos à dos, et c’est à ce moment précis qu’une myriade de mots sortent de ma bouche.

« גער את הרעם ומגן על המשרתים שלך ! »

Le vent souffle, il se fait violent, brutal, puis la foudre naît dans un tourbillon de souffle glacial. Une étrange chaleur se joint à la tornade, puis le tonnerre fait écho. Seuls sont touché les squelettes qui nous entourent. Ils ne sont point encore hors circuit, mais ils sont affaiblis. De l’électricité danse autours de mon corps, de celui du guerrier. Un sourire satisfait se laisse entrevoir sur mes lèvres. Nous somme protégé, pour le moment, le sort se dissipera tantôt. Cela suffira à Daleck, je présume le loisir de fracasser encore, et encore nos assaillants. Jusqu’à ce qu’enfin, le champ se libère.

Je l’aide du mieux que je peux, en faisant jouer le feu, et le vent. Je lui laisse l’opportunité d’agir selon ses pulsions. Moi, j’essaie de récupérer tout en lui prêtant assistance. Je change de modus operenti en cours de route. La dague, et point n’use de sorcellerie, ce qui nous attends bien plus loin, l’innommable.. J’aurais besoin de toute ma concentration.

Une bataille digne d’une épopée légendaire …

Je sens son regard peser sur mon dos. Méfiance !! Je me retourne brusquement, dague en avant. Une Cimeterre tente de s’abattre sur moi, j’arrive à reculer de quelques pas, déplacer mon corps sur la droite, leurs armures semblent lourde, ils se déplacent moins vite que moi, c’est une aubaine qu’il ne faut guère que je manque. Je profite de cette occasion pour me déporter un peu plus loin. Un pas chassé sur le côté, puis en avant. Ma lame scintille, encore enchantée, je parviendrai à le briser. J’utilise mon coutelât comme le voleur apprend à le faire. Une attaque par derrière qui lui sera fatale, parce que je vise le point culminant. Ce qui uni tous ses os ensemble…

Enfin, il se disloque, les ossements se fendillent. Et je retire ma dague.

Ce que je ne peux contrer arrive à grand pas … La mort, elle-même plane au-dessus de ma tête. Une épée fend l’air de sa lame … Je n’ai plus qu’à sourire à ma disparition. Quoique je fasse, je ne pourrai l’arrêter.

Et puis … Est-ce là mon destin ?


Trépasser maintenant ?

Si proche …

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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyMar 27 Mar - 20:42

La lame d'acier, aux ciselures d'argent, s'élevait dans les airs avant de s'abattre en vrombissant. Elle tranchait, sectionnait même, tout ce qui avait le malheur de se retrouver sur son passage. Que ce soit bras ou jambes, rien ne sembler lui résister, tandis qu'elle volait dans une gerbe d'éclats scintillants. Véritable arme de boucher, elle creusait un profond sillon dans les rangs ennemis. Mais, chaque mort se redressait, reprenant aussitôt sa place pour repartir à l'assaut, que ce soit avec une lance, un glaive qui se trouvait suspendu à leurs restes de cuirasse, ou même à mains nue, lorsque la rouille n'avait laissé que poussière. Malgré cela, certains des squelettes restaient au sol, quand ils ne restaient ni bras ni crâne, ou encore que leur torse avait explosé en percutant brutalement le sol, ou même un des tombeaux. Pourtant, leur nombre ne semblait guère baisser, tellement il y en avait. Ce n'était pas un simple groupe d'ennemi à abattre, mais bien un mur malléable, qui se contorsionnait lorsque l'épée frappait, avant de reprendre aussitôt sa place. Un mur, qui répliquait, car bien que rouillée, leurs armes n'en demeuraient pas moins terriblement efficace, terriblement dangereuse. Et, bientôt, elles se mirent à agir de concert, frappant lorsque la spirale mortelle s'abattait sur l'une des leurs ou encore s'élevait, tout en reculant lorsqu'elle s'orientait dans leurs directions, sans toutefois laisser la moindre place pour une fuite, une évasion.

Si nombreux. Et pourtant...

Peu à peu, néanmoins, la lame s'abattait plus lentement, et la vague, après un premier reflux, était revenue à l'assaut du rivage, inexorable, repoussant le sable au loin. Et il dut reculer devant l'assaut des forces dégénérées. Ses frappes devinrent parades, ses feintes esquives, alors que les lances venaient lui caresser les côtes, le manquant de peu, mais laissant un sillon sanglant sur leur passage, déchirant le manteau de cuir à chaque coup Il n'arrivait plus à les repousser, ils étaient bien trop nombreux. Les pouces de terrains douloureusement acquis revenaient à nouveau à l'ennemi, qui enfonçait la défense de toute part. Bientôt, ils seraient submergés. Bientôt, s'en serait fini.

Bientôt, ne restera rien.

Un changement dans l'air, alors que résonnaient les mots. Si anciens, si vieux, et pourtant, il en devinait la puissance qui en découlait, qui pouvait faire surface à tout moment, exploser en ravageant les lieux, si mal contrôlé. Il ne tenta pas de regarder en arrière, bien inutile, car sachant déjà qui est à l’œuvre.

Arkanisse...

Et l'effet ne se fit pas attendre. Aussitôt, le vent, tel qu'il ne l'avait jamais vu, se lève, venant de nulle part. Et le tonnerre résonna, si proche qu'il crut un instant que les murs allaient s’effondrer. Et la glace, et le feu, qui pourtant semblait se mêler, alors qu'il percevait vaguement autour de lui la foudre s'animait, dansait une gigue endiablée, comme aux fêtes des solstices. Certains des squelettes, déjà partiellement en morceaux, tombèrent au sol, pour y rester, mais un nombre conséquent restait toujours debout. Ils semblaient justes... Différents. Une partie étaient arrêtée, agitant leurs lances, et le reste paraissait, étrangement, bien plus... Lent, ralentit par une force mystique, ou plus simplement pataugeant dans la boue.

Il saisit aussitôt l’occasion qui se présentait à eux. Affermissant ses deux mains autour du pommeau de son arme, il se lança à nouveau à l'assaut, frappant les torses avec une brutalité rare, les fauchant un à un comme le blé mûr. Rien ne semblait pouvoir résister à cette faucheuse mortelle, ni cuirasses, qui se pliaient en hurlant sous les coups, ni ce qu'elles contenaient, os volant en tous sens, laissant des traîner de poussière morbide sur leur passage. Il se mouvait sans mal entre eux, d'une démarche à la fois élégante, et surtout, efficace. Un pas non de guerrier, mais de conquérant, ne laissant que ruine et désolation derrière lui.

D'un pivot, il se retourna, faisant éclater un énième squelette. Ses yeux se portèrent sur la femme. Bien que seulement armée d'une dague, elle faisait autant de ravage que lui. Et, la voir se battre ainsi, avec sa robe déchirée et le sang qui coulait de ses bras, c'était tellement...

Et, son regard croisa les orbites vides des deux autres squelettes, ceux qui portaient une cuirasse semblable à de l'émeraude. L'un s'avança vers la femme, alors que Daleck s'élançait. Il leva haut son épée au-dessus de sa tête, alors qu'elle se tournait dans sa direction.

Il plongea en avant, l'acier rencontrant l'acier dans une gerbe d'étincelles, à quelques centimètres seulement du visage d'Arkanisse.

_Poussière tu es...

Enroulant sa lame autour du cimeterre, il la repoussa, tout en le frappant d'un coup de coude sauvage. Le squelette chancela vaguement avant de se redresser. Il tenta de ramener son arme près de lui. En vain. L'épée le frappa en plein torse, et il tomba au sol. Il roula sur lui-même, essayant de s'y soustraire, mais le guerrier l'abattit à nouveau, faisant éclater une partie du torse, l'arme se coinçant eux deux côtes.

_Poussière tu retourneras.

Un mouvement derrière lui. Il laissa l'arme où elle était, et se retourna d'un bond. Ses bras se croisèrent, ses mains s'enroulèrent autour du manche, bloquant de justesse la hache du second, mettant un genou au sol.
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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyMer 28 Mar - 14:58

Les secondes s’écoulent, lentement, si lentement que l’on dirait qu’elles finiront par s’arrêter. Le temps, il file et s’égrène sans même que l’on s’en rende compte. Pourquoi est-ce souvent peu de temps avant la fin, que tout ceci prend son sens ? Je suis prête à rejoindre l’autre monde, j’ai fait ce que je devais faire, bien que si j’y réfléchis à peine plus, je ne fais que constater qu’en fait, j’aurais eu beaucoup d’autres choses à vivre. Je l’attends avec patience, mais rien ne se passe, alors, je sors de ma bulle, puis me retourne afin de comprendre pourquoi elle ne vient guère me chercher. Elle se détourne, puis ébranlera la prochaine âme prête à trépasser. La raison de cela, n’est qu’autre que Daleck.

La pointe de cette arme, je l’ai vu s’approcher, je l’ai vu prête à se planter dans mon visage. Dans mes yeux, se reflète l’incompréhension. Pourquoi ? Pourquoi donc, s’est-il entêté à foncer droit sur mon bourreau ? Lui qui son crépuscule l’anime. Sombre et ténébreux Guerrier qu’est-ce qui a bien pu te pousser à me sauver ? Point ne sais comment je devrais prendre ceci…

Toujours est-il que la suite vaut la peine qu’encore je sois en vie. La sensation qui me gagne lorsque j’observe Daleck aux prises avec le squelette Maître, ne peut être retranscrite. C’est un mélange florissant de plusieurs saveurs, qui ensemble arrive à m’enivrer d’une manière bien singulière. Un émoi sans pareil. Et je sais que ceci n’est en rien lier au fait qu’il ait levé son arme pour m’éviter le trépas. C’est autre chose, c’est certitude. Et ses mots … A moi, ils me parlent d’une façon exiguë, mais non destitué de sens. Je peux sans autre faire correspondre ce message à mon ancien Mentor. Rel’Aesh. Il est étrange parce que j’ai l’impression de déjà avoir vécu cette scène. Point ne peux arrêter le temps, ni même l’accélérer. Ce que je peux faire c’est me souvenir d’un lointain antérieur, il y a bien trop de lunes pour que je parvienne à m’en souvenir dans son intégralité. Pourtant...

Mais lui …. Mais lui oui, je l’ai déjà vu …

Les songes, peuvent parfois emmener bien loin, sans même que l’on s’en rende compte. Ils aiment nous balader dans quelque chose qui fut. Qui serais ou qui pourra être ! C’est en cela qu’ils peuvent se montrer dangereux, car l’attention se porte ailleurs, trop loin de ce qui peut sous les yeux se produire. C’est le bruit qui éclate au-dessus de ma tête qui me replonge dans le présent. Et sous mon regard se déroule un autre assaut, et cette fois, c’est le Guerrier qui joue la proie.

Son Glaive est resté coincé dans le débris d’os, il est désarmé, et semble dès lors bien faible un genou au sol sans rien d’autre que ses mains pour tenir à distance l’autre Squelette à la tenue verte éclatante. Je réagis instantanément, puis fais à nouveau appel à la foudre. Celle-ci forme une aura étincelante dans ma paume gauche. Je m’appuie de l’autre main pour me relever rapidement, puis vise immédiatement la tête de l’ennemi.

Il ne reste plus qu’à espérer que Daleck, ne se relève point en même temps !
L’attaque atteint sa cible, le crâne de la créature se craquelle, se fissure, puis explose projetant des débris d’os jusqu’au mur qui se trouve plus loin. Le corps de la chose suit de près le destin réservé à la tête en finissant brisé sous le sort. Je chancèle sous l’impulsion puis fini par atterrir sur les fesses. Je reprends mon souffle …

Je crois que nous avons vaincus. Du moins, ce qui nous entravait ici n’est plus …

« Serions-nous quitte à présent ? »

C’est sur le ton de la plaisanterie qui je lui sert cette phrase. Je rajoute cependant une chose.

« Daleck ? »

J’avais autre chose à lui demander, cependant, je n’en ferai rien. Cela n’a aucun sens, alors pour combler le vide, je finis par lui dire ceci.

« Merci »

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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyMer 28 Mar - 20:47

La lame d'acier, si proche. A quelques centimètres seulement de son visage, il pouvait presque percevoir son reflet sur le fil qui, malgré les années, rester aiguisé, capable de trancher sans mal qui que ce soit, bois ou bras, frêne ou chair, tronc ou cou. Une arme bien grosse pour trancher le simple fil, invisible, d'une existence. Mais le bourreau, penché sur sa victime qui essayait de lui arracher l'arme, était bien décidé à montrer de quoi il était capable, et, animé d'une force surnaturelle, continuait sa lente progression, faisant plier les bras de l'homme sous sa magie ancestrale. Animé par les sombres desseins de son maître, il se savait puissant. Il savait qu'il allait prendre l'avantage. Une fois que l'aventurier serait mort, il s'occuperait de sa compagne : ils ne seraient séparé guère longtemps. Puis, lorsque leurs chair aura disparu, au fil des ans, et que leurs os deviendront blanc, ils se relèveront, tout comme lui-même, il y avait déjà des années. Ils lui obéiront, comme lui obéit au maître, au seigneur de ces lieux. Et, il serait félicité pour ses actions, pour son initiative, lorsqu'il pourrait enfin jouer avec leurs âmes, les ajouter à sa collection. Des pièces de choix : rare était ceux qui osaient encore s'aventurer ici, et plus encore ceux qui parvenaient au caveau. Plus encore, c'était la première qu'il ne restait plus que lui. Ils étaient puissants, certes, mais pas assez pour lui. Peut-être, finalement ,qu'ils le rejoindraient, au pied de l'Ombre ? Peut-être : seule, dans les tréfonds, aucun ne savait ce qu'elle pouvait mijoter, préparer. Cette écrasante supériorité, comment ne pouvaient-ils là sentir ? Là, si forte, si présence. En claquant des doigts, elle aurait pu faire s'effondrer la montagne, elle aurait pu...

Un mot se forma sur les lèvres du guerrier, alors que ses yeux étaient plongés dans les orbites vides. Il n'avait qu'à le prononcer, accepter ce qu'il était, pleinement et totalement. Elle ne pourrait résister, il le savait, au plus profond de lui. Mais ensuite. Il redoutait ce qui se passerait ensuite. Et il ne voulait pas le savoir. Car il en avait déjà vu le résultat, il y a maintenant bien des années. Et le prix que cela impliquait. Il dressa une barrière, comme il avait appris à le faire, il y a autant de temps, se focalisant sur la vision du crane, qui, étrangement, semblait sourire, et en un cri de refus, non à la mort, mais à lui-même.

Non !

Un changement dans l'air. Quelque chose d'imperceptible, mais pourtant de si différent, qui prenait forme. Et si proche. Le crâne, soudainement, se mit à se craquelait, des fissures apparaissant sur le blanc des os, avant que, tout aussi rapidement, il explosa, projetant des débris en tout sens. Le corps, bientôt, rejoignit le reste d'une manière semblable. L'homme, tenant toujours la hache dans ses mains, la laissa retomber au sol, faisant de même, les deux mains venant se plaquer contre la pierre. La voix de la femme, plaisante, se porta à ses oreilles. Et, lorsqu'elle prononça son nom, et qu'il redressa la tête sur le côté, pour la regarder, étonnamment, elle le remercia.

Il se redressa, la regardant un instant, sans un mot. Puis, il se releva, la fixant toujours. Écrasant de sa botte le reste du squelette au cimeterre, il fit tourner l'épée, brisant les os, pour la libérer. Caressant du bout des doigts la garde, puis l'acier ciselé d'argent, il ne la mit pas au fourreau, mais la déposa simplement sur son épaule, la tenant toujours, la main enroulée autour du pommeau : il allait bientôt avoir à s'en resservir, il le savait.

_Si tu veux me remercier, attends d'être sortie vivante d'ici : la fin est proche, mais pas immédiate.

Il se porta néanmoins en avant, passant un bras autour d'elle pour l'aider à se relever, l'observant en détail pour vérifier qu'elle n'était pas blessée. Du moins, pas gravement, le reste aurait été sans doute trop demandé, pour ce genre d'excursion qu'ils étaient en train de vivre. Puis, lorsqu'il fut sûr qu'elle n'allait pas s'écrouler au sol, il paraissait que ça arrivait à certains sorciers, lorsqu'ils dépensaient trop d'énergie, il la relâcha, et commença à se diriger vers le tombeau. Ce ne fut que seulement qu'il se retourna vers elle. Un sourire, chose étrange sur sa personne, s'était dessiné sur son visage. Il annonça alors d'une voix, encore plus étrange, douce, presque murmurante, d'une même voix d'humour qu'elle avait elle-même utilisé :

_Et puis, si tu le fais, je devrais faire de même. Et je ne connais guère de formule pour remercier quelqu'un qui vient de me sauver.

Ses yeux plongèrent alors dans le tombeau. Comme il s'y était attendu, il était vide. A la place d'un fond, et étroit escalier, encore, descendait quelque peu. Et, devant sa bouche, un nuage blanc se formait à chaque respiration. A l'intérieur, il faisait froid, plus qu'il ne l'avait cru possible. Mais non un froid de glace, de neige, mais morbide, comme si la Mort elle-même y avait installé ses quartiers, son royaume, et qu'elle y demeurait, les attendant de pied ferme.

La fin est proche...

Il enjamba le rebord, et, sur ses gardes, descendit dans les ténèbres.
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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptySam 31 Mar - 0:23

Il n’a point tort, plus tard, un remerciement qui si je suis vivante méritera qu’il soit dit le plus significatif possible. Il sera bien le premier à m’avoir sauvé. Parce que généralement, on recherche plus facilement à me détruire. J’aime ce que cela m’apporte, mais, je me mentirais si je ne m’avoue guère, que lui, Daleck, il n’est point comme les autres, c’est sans doute ce qui va le sauver lui finalement, le sens, je comprends le sens que je cherche à donner à ma pensée. C’est pourquoi je préfère détourner ce songe, avant qu’il ne me porte en un autre monde.

Malgré lui, il me confirme bien des choses, la première en s’avançant vers moi pour m’aider à me relever. C’est un Guerrier, il s’enquiert bien trop de ma propre personne pour n’être d’une sombre et ténébreuse âme … Là, je suis perplexe, et je ne sais comment je peux interpréter l’homme qui me fait face. Il passe son bras autours de ma taille, avec mon bras, je m’appuie sur son épaule, ma tête se tourne vers la sienne, et puis je me penche légèrement vers lui. Ca pourrais être dû au fait que je n’ai plus beaucoup d’énergie, une petite défaillance, qui me permet d’humer sa peau.

Son odeur, elle est entêtante, grisante, le sang …

En d’autres circonstances, probablement, que je l’aurais fait sans me poser la moindre question, mais là … Oui Là justement …. C’est plutôt excitant, et la mort qui rôde, ajoute ce je ne sais quoi de voluptueux, il est difficile d’aller contre ses propres pulsions, surtout quand tout est là pour augmenter ces ardeurs qui lentement se faufile dans ma chair, c’est comme s’il m’appelait. Je ne peux lutter contre …

Le sang ….

Mon visage, si proche du sien, et l’odeur encore, et encore … Inhaler, jusqu’à ce que finalement du bout de la langue, je me délecte de sa succulence. A ma manière, je le marque avec subtilité avant de m’arrêter subitement à regret.

Il faut que je me remémore ce pourquoi je suis ici, alors, je finis par détourner la tête, puis me concentre sur mon état. Rien de bien grave. Juste une fatigue qui s’en vient une de celle qui pèse plus que ce qu’elle ne devrait incomber. Daleck me relâche, s’assurant également que point ne vais m’effondrer. Avant de reprendre la route, je me saisis d’une fiole contenant un liquide bleu, puis cul sec l’avale. Je referme ensuite le flacon, avant de m’essuyer la bouche du revers de la main. Je sens déjà le liquide faire effet, peu à peu …

Le guerrier a pris les devants, et se dirige vers l’ouverture. Avant de descendre les marches, il se retourne boutade en bouche. Il est vrai.

Enfin, les prémices d’une fin, quelle qu’elle soit. La fin du voyage …

D’abords, observer. Je constate alors qu’à l’intérieur de ce sarcophage le feu éclaire toujours. Mais au-delà des escaliers, c’est une faible lueur qui s’anime bien plus loin, faible, prête à céder sa place aux Ténèbres ? On croirait qu’elle est prête à s’éteindre. Daleck, enjambe le rebord en premier, je fais de même ensuite.

A mesure que nous descendons dans cette obscure profondeur, la fraîcheur nous gagne. C’est un froid sec, brut, s’en devenant glacial. Le chemin qui s’ouvre à nous, est tortueux, tel un serpent ondoyant, il décide des courbes à suivre. Ici même seul un cheminement nous est donné. Il nous reste plus qu’à le suivre.

A vue d’œil, ce couloir n’est guère long, je distingue d’où je suis, déjà une porte. Et seulement trois flambeaux se suivent sur la distance. C’est là qu’une partie de notre destinée se dessine, c’est une façon de voir les choses. Quoi qu’il en soi, derrière cette porte là-bas, une ultime bataille s’esquisse.

Encore quelques pas, et nous seront devant notre dernière épreuve. Soit notre ultime demeure, soit un passage pour nous mener à l’extérieur de ce temple. C’est selon.

« Eh bien Daleck, nous y voilà …. Tout ceci, pour en arriver là, et crois-moi, je suis convainque que tout ceci en vaut la peine. »

Un ton amusé pour parfaire le tout.

Et puis … Après ?

Aucune épreuve, aucune barricade ici …. Seulement une porte haute comme deux hommes.

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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptySam 31 Mar - 23:34

Il avait commencé à descendre les escaliers, l'esprit ailleurs. Ce n'était ni au combat qui les attendait, ni aux tourments enduraient qu'il songeait. La Mort ? Pas en cet instant, bien au contraire. Chose improbable, il avait l'impression que son cœur battait la chamade, allant presque s'arracher lui-même de sa poitrine. Pour un peu, il aurait juré que ses veines étaient faites de feu , le propageant en tout sens dans son corps, alors qu'il se consumait, en ébullition. Cette esquisse caresse... Cela faisait si longtemps maintenant, qu'il l'avait rejeté au loin de son cœur, l'oubliant avec son âme, qu'il croyait l'avoir perdu. En vain. Il ne savait s'il devait la remercier, ou la haïr, pour cela. Sans doute les deux. Car, avec le plaisir et l'envie, était revenue la douleur, toujours aussi froide, toujours aussi forte, qui ne l'avait jamais quitté. Vivant en retrait, elle avait attendu ce moment-là, entre tous, pour resurgir. Et, au lieu d'avoir l'esprit vide et clair, pour pouvoir se battre comme il avait toujours su le faire, celui-ci était embrouillé. Troublé même : regardant toujours de l'avant, il ne se retenait qu'avec peine de ne pas se retourner, pour l'observer. Sans doute valait-il mieux qu'il se soit trompé, qu'il ai mal interprété le geste. Peut-être, après tout, n'était-ce pas voulu, un hasard, un moment de faiblesse, qui, par coïncidence, avait fait que... Mais, était-ce vraiment ce qu'il désirait ? Il n'arrivait guère à le dire, ni même à réfléchir correctement, à vrai dire. Ses pensées étaient partagées, entre sa raison et ses désirs, bien plus que les précédentes fois. Alors que la première le poussait à oublier cela, à n'y faire pas plus attention qu'au reste, les autres, eux, l'enjoignaient à bien d'autres choses. Et, il le savait, qu'aucun ne l'emporterait. Il verrait sans doute plus clair ensuite. Ce n'était pas le moment pour penser à ce genre de chose. Il valait d'abord bien mieux essayer de sortir d'ici en un seul morceau : il aurait le temps de réfléchir à la suite après, ses spéculations étant de toute manière inutile.

Concentres-toi sur l'instant présent...

Arrivé au bas des escaliers, il ne put s'empêcher de passer une main sur son visage, chassant le sang qui y était peint, tout comme la délicate sensation qui l'avait étreint. Plus qu'en haut, le froid était présent. Glacial et morbide, une tempête de neige aurait sans doute était bien plus agréable que celui-ci. De leurs bouches, à chaque respiration, il pouvait voir une fine brume sortir, comme s'ils étaient en train de fumer. A la voir ainsi, dans sa robe déchirée, il esquissa un sourire, la plaignant réellement. Mais elle ne semblait guère en souffrir, ou du moins, peu. Ses dents ne claquaient point. Mais il faut dire, que, lorsqu'il la regardait, ses yeux ne se portaient pas sur ses elles...

Il avança dans le couloir tortueux, côte à côte avec la femme. Nulle indication ni gravure. Il était bien simple, comparé à ce qu'ils avaient pu apercevoir jusque là. Mais, suffisamment efficace en un sens : aucune sortie, ou moyen de fuite, n'était présent. En un mot : inéluctable. Il n'était pas un chemin qui les menait à leur destin, il en faisait partie intégrante. Quoique sinueux, ils ne pouvaient y échapper. Pas plus qu'ils ne pouvaient tourner les talons pour fuir. Pas plus qu'ils ne l'auraient fait, qu'en bien même l’occasion leurs en aurait été donner.

Au fil de ses pas, il se mit à égrener le nombre de flambeaux. Seulement trois. Le couloir était petit, il avait vu se dresser la porte bien avant d'y être. Elle était haute comme deux hommes. Et d'une simplicité égale à celle du couloir. S'il ne l'avait pas su, jamais il n'aurait pu se douter que, derrière celle-ci, se trouvait le plus grand danger de ce lieu.

Il jeta un regard à Arkanisse, et posa ses deux mains sur les battants.

_Quand il faut y aller...

Et il poussa la porte.

La salle était d'une taille conséquente, aux gravures particulièrement travaillées, comparée au couloir et à la porte. Huit hautes colonnes, quatre de chaque part, soutenaient le toit gonflé. A chacune d'elles, se tenait accroché de longs miroir, qui rendait une image bien plus noire que le lieu lui-même. D'autres étaient disposés, en ligne, jusqu'au trône. Il se dressait à l'autre bout de la salle, sur un piédestal. Celui-ci était exclusivement constitué de crânes empilés. Les plus bas, les plus anciens, sembler se fondre entre eux. Le siège, qu'en à lui, semblait être gravé dans la pierre elle-même, extrait du cœur de la montagne ainsi. Nombreuses étaient les armes à ses pieds. Et, dessus, il était.

Cela semblait être un homme, bien qu'étant trop grand pour que ce soit le cas. D'une symétrie inquiétante, il était totalement recouvert d'une épaisse armure sombre, de laquelle s'échappait une fumée noire, à moins qu'il s'agisse de flamme, étrangement opaque et translucide, qui disparaissait ensuite dans le néant. Son heaume, lui, cachait totalement son visage, hormis ses deux yeux de feu qui luisait à travers les fentes du casque, léchant l'acier, donnant un aspect sinistre au personnage.

Dans un silence mortel, s'appuyant sur les accoudoirs, il se releva, brisant de ses bottes les crânes qui avait le malheur de se trouver sous ses pas. Tendant la main, il empoigna un long espadon d'une couleur identique à celle de son armure. Le dos de la lame, par contre, était en dents de scie. Une même aura fuyait de la lame, alors qu'elle semblait, elle aussi, disparaître dans le néant.

Et, alors qu'il descendait de son piédestal, son rire emplit la pièce. Une rire puissant, caverneux, plus vieux que le temps lui-même, qui sortait des entrailles de la terre...
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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyLun 2 Avr - 8:23

Quel temps peut-il faire à l’extérieur ? Il vente, j’en suis persuadée, Maître Air attend patiemment, qu’enfin, je retourne à l’extérieur. La pluie, aussi, il est fort probable, qu’elle se soit remise à tomber. Ici, tout n’est que froidure, plus nous descendons, plus je ressens les effets du froid sur mon corps. Je frissonne, et la fumée qui sort de ma bouche lorsque que je respire me laisse penser que l’hiver en ce lieu jamais ne quitte. Je regrette l’instant ou plus haut nous étions, car, une chaleur a su se frayer un passage jusqu’à ma chair.

Cesse de rêveries !!

Mes yeux son rivée sur le dos de Daleck, point même un regard, guère même l’ombre d’une parole. Je ressens une espèce d’émoi contradictoire, je connais bien cela, on oui, les contradictions. Cela me replonge quelques lunes en arrière. Il se nommait … Oh et puis quelle importance finalement ?

Je souris sarcastiquement lorsque je remarque que le Guerrier semble mouvoir sa main sur sa joue. Une marque, point tu ne pourras l’effacer ainsi, car elle restera graver au plus profond de ton être, tu arriveras à te souvenir de cet instant. Comme en réponse à mes pensées, il se retourne puis m’observe. C’est un autre regard qu’il m’offre, celui-ci se fait quelque peu insistant, perçant peut-être ? En tous les cas, il ne peut distinguer, cette étrange lueur qui se reflète dans mes pupilles, parce que ses yeux se portent bien plus bas que mon visage. Quelques pas nous sépare, et je fini par le rejoindre. C’est ensemble, que nous sommes dirigés contre cette porte.

Et puis enfin, nous voici face au dernier acte. J’ai le sentiment qui ce qui va suivre, va nous permettre de découvrir bien des choses. Sur lui ? Sur moi ? Tous ceci, n’est que jeu. En cet instant, nous faisons qu’alléger ma propre besogne. L’obscurité, la lumière, l’équilibre, et tout ceci se déchiquète. Je me dois d’agir, et même si cela implique de tuer ce qui me fais vivre. Ce n’est guère à regret, c’est mon devoir. Il restera toujours bien assez de ténèbres, pour que la symbiose perdure.

Je me perds, un peu, immodérément, point assez. Je déraisonne, rien qu’un brin, excessivement, guère assez ...

Il me rappelle là, ou je devrais être. Je lui avance un énigmatique sourire.

« Oui, en effet, là, semble être la proche fin de notre voyage. Quoi qu’il en soi Daleck, j’ai apprécié de pouvoir t’approcher ainsi. »

C’est une phrase teintée de mystère, que je lui cède, mais finalement guère tant que cela.. Je suppose qu’il sera à même de la comprendre.
Le Guerrier pousse la porte, rien ne la scelle, et ceci est bien trop facile pour que nous puissions nous en sortir sans le moindre effort, c’est un fait.

Un pas, me sépare de son courroux, deux empreintes que je laisse sur la poussière du sol, et l’immensité de ces colonnes me sautent aux yeux. Encore un mouvement, et puis les miroirs qui se dressent sur le passage. Tout au bout de la pièce, s’érige un trône mortuaire, l’on pourrait croire qu’il s’agit là d’un autel de sacrifice démantelé pour y laisser s’élever un siège royal. Sur celui-ci se tient une créature qui laisse à penser que le diable lui-même l’anime. J’ai déjà vu ce regard, j’ai déjà offert ma matière à quelque chose de semblable lors de Sabbat. Sauf que lors de Sabbat, c’est une signification tout autre qui se révèle.

Un craquement d’os, et puis, la chose se déplace, il s’avance ne craignant ni la mort, ni la destruction, il est la dissolution. Je n’ai que peu de temps pour réfléchir à la meilleure méthode pour le disloquer. Mes sorts, sont puissants, mais suffiront-ils à venir à bout de ce Démon ? Point ne peux le savoir, tant que je n’ai guère tenté …

Avant cela, je balaye le lieu de mon regard, puis recherche sur ce sol, quelque chose qui pourrait me servir. Que peu de temps, pour agir… Je remarque un peu plus loin, des ossements, qui certainement sont ici depuis fort longtemps, il fait sombre, mais pourtant l’éclat des deux lames qui gisent aux côtés de ce qui fut probablement un aventurier se reflètent sur une face de miroir.

Si j’arrive à détourner son attention une poignée de secondes alors..

Je ne peux aller au bout de mes réflexions, c’est ce rire assourdissant qui me perturbe. Guère le choix, plus maintenant … Alors, j’ hasarde, en espérant que cette opportunité ne vienne point à faillir.

Daleck, sache saisir le moment ! Divertis-le !


« ברק בהיק »

L’éclair se fend sur notre assaillant, cela devrait le déstabiliser juste le temps pour moi de me précipiter sur les épées que j’ai vu au sol auparavant. Mes mains se resserrent sur leur manche …

Il suffit de viser là où la faiblesse git, il ne peut être indestructible. A moi de savoir où il faille planter mes lames …

Je fais volte-face, puis m’apprête à sonder le Seigneur squelettique …

« אומנים מורים , מראים אותי ! »




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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyLun 2 Avr - 20:55

Il s'avançait lentement vers eux, prince des ruines, seigneur des cadavres et de la pourriture, de la pestilence et du chaos. Dégageant une sombre aura sur son passage, il ne semblait ni vivant, ni mort. Et encore moins entre les deux. Cette chose, cette entité, ne semblait guère être humaine, tout en n'ayant rien de surnaturel. Mis à part les flammes sombres qui dansaient sur lui, et sa longue épée effilée, bien sûr. Depuis combien de temps était-il ici, à se consumer, seul, dans l'obscurité ? Était-il un autre aventurier, comme les cadavres qu'ils avaient vus auparavant, prisonnier de ce lieu, forcé de le protéger, à moins qu'il ne soit ici de son propre gré ? Toutes spéculations étaient inutiles, et pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'y songer, tandis que la sombre forme s'approchait, venait à un, dans le craquement morbide des crânes des défunts. En venant ici, ils avaient sans aucun doute réveillé un roi, qui comptait en faire ses sujets. Mais, ce seigneur, contrairement à tous, et même à l'Obscurité elle-même, n'avait rien à offrir, si ce n'est l'oubli profond, jusqu'à ce que leurs âmes dépérissent et retournent à la poussière. Pire que la Mort. Et, au plus profond, il le sentait venir, ce puissant et funeste sentiment : tant que cette ombre, ce rejeton de quelques sorts impies, que même les anciens nécromanciens craignaient, se tiendrait ici, debout, l'issue de la nuit ne pourrait être que fatale, et la lune, tout comme l'aube, serait bien rouge pendant les prochaines lunes...

Un rire. Sombre, profond, presque démentiel. Puis ce murmure, chantant à son oreille, bourdonnement dans l'obscurité, comme une complainte, miroir de l'homme démoniaque, nom qu'il aurait sans doute eu, si nommé, il devrait être. Et, soudainement, un éclair fila, partant en trombe, droit sur ce golem de fer et de feu. Il n'avait pas besoin de se retourner, pour savoir qu'aussitôt, Arkanisse s'élançait à l'écart. Il espérait qu'elle avait trouvé une arme capable de détruire l'ombre, car, même avec son épée, aussi spéciale était-elle, il doutait de pouvoir l'achever, de quelque manière que ce soit. L’instinct. Il s'était tût, comme si rien n'existait en ce lieu, et seules des palpitations, comme celle d'un cœur, lui parvenait au loin, mais de plus en plus faible à s'éloigner. Et, chose étrange, le froid semblait forcir, semblant venir des flammes noires, qui dansaient et s'étiraient dans le néant.

Il s'était arrêté sous le coup. Mais était-ce réellement à cause de celui-ci ? La foudre avait semblé être aspirée en lui, lorsqu'elle l'avait percuté au torse. Et, bien qu'il s'était arrêté aussitôt, c'était seulement pour attendre, semblait-il, les regarder en riant, à travers son heaume. Et, dans ce qui semblait être une éternité, il leva la main vers lui, se désintéressant un instant de la femme, pour lui faire signe de s'approcher.

Daleck s'élança aussitôt en avant, ramenant sa lame contre lui, la saisissant à deux mains, pour porter un coup violent, alors que la pointe de leur ennemi reposait toujours au sol... Il la dévia sans mal, sans même bouger, ni reculer d'un pas. Ne prenant pas la peine de contre-attaquer, il se contenta de dévier les coups que le guerrier essayait de lui porter, immobile comme les statues, s'escrimant seul dans les miroirs...

Les attaques devinrent plus rapides, plus puissantes même, à l’extrême limite de ce que pouvait distinguer l’œil humain, mais, l'épée effilée, toujours, s'interposer entre les deux. Jusqu'à ce qu'enfin, enroulant sa lame autour de celle de son adversaire, le guerrier réussisse à transpercer l'homme sombre de part en part. Il la fit tourner, avant de lever les yeux vers lui, voulant voir le feu s'éteindre dans le casque. Un ricanement noir se fit entendre, alors que les flammes semblaient brûler avec encore plus d'ardeur. La sombre silhouette détendit le bras, et frappa l'homme du revers de la main, d'une force incommensurable, l'envoyant valser dans les airs, jusqu'à ce qu'il s'écrase contre brutalement contre une colonne. Glissant le long de celle-ci, il s'arrêta au sol, tomba la face en avant, emportant un miroir sous lui, quoique étrangement, sans le briser.

Et, enfin, alors que le combat avait semblé se durer une éternité pour le guerrier, la créature se retourna vers la femme, qui tenait à la main deux lames, qu'elle venait de récupérer au sol, depuis quelques instants seulement. Déjà, il l'entendait marmonnait, préparant sans doute un nouveau sort. Sans hâte, il retira l'arme qui était toujours enfoncée dans son thorax. Le trou béant qu'elle laissa derrière elle fut aussitôt refermer par les flammes noires, et, lorsqu'elles reprirent leurs places, l'armure avait à nouveau son apparence initiale. Et, d'un pas lourd, il entama sa marche, ses yeux fixés sur les siens...
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MessageSujet: Re: [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne...   [Fermer] Lorsque l'Obscurité règne... - Page 2 EmptyMer 4 Avr - 8:35

Encore une fois, c’est comme si il avait entendu ce que dans ma tête se répétait. Un instant de diversion, pour que je puisse me saisir de ces deux lames. J’ai observé leur combat, j’ai vu l’épée de Daleck transpercer l’entité, et puis impuissante, j’ai assisté à l’échec du Guerrier, oui, une première défaite face à la chose qui semble ne point vouloir se laisser disparaître. Point ne peux deviner la raison de cette obstination. Je ne peux que constater qu’il protéger quelque chose. Mais après tant de temps, après les affres de ce passé, que peut-il bien vouloir barder ? C’est probablement là où se situe la réponse …

Mes yeux se sont portés sur l’endroit ou a atterri mon acolyte. De là ou je me tiens, il m’est tout bonnement impossible d’aller vérifier s’il n’a rien de casser. Ce serait foncer dans la gueule du loup, sans même se poser la moindre question. Il me reste l’offensive. J’ai hurlé par-delà cette endroit pour que les Maîtres m’aident, je sais qu’ils ont entendu mon appel, cependant, pour une bonne raison, en cet instant, ils ne peuvent me répondre. Quand le moment sera venu, ils sauront me montrer là, ou je dois frapper. Pour l’heure, c’est à moi, et moi seule, de me démener pour parvenir à rester en vie, sinon, tout ceci n’aura servi à rien.

Son rire décuple, Aucune peur n’arrive à s’infiltrer dans mon esprit, j’ai toujours appris à accueillir la mort comme si davantage elle pouvait m’offrir. J’ai appris à l’approcher délicatement jusqu’au seuil de ma propre limite. Jusqu’à ce qu’elle me frôle et finalement m’abandonne car mon âme est bien trop noire pour que je puisse moi-même lui octroyer ce qu’elle recherche. Dès lors …. Il est possible que pour finir elle vienne me prendre sans me laisser l’opportunité de m’en défaire.

Une Destinée …

Il perce mon regard du sien, je connais cette sensation. L’homme des ténèbres s’avance en ne me quittant guère des yeux. Je soutiens son regard, j’ai déjà vu, bien au-delà d’une aura si obscure, le noir absolu … Je suis ce que je suis, et je peux sans peine deviner quel va être son approche. Je me suis souvent offerte au diable lui-même. Incubes, Succubes, Démons … Je les connais ! Malgré cela, l’issue de ce combat se tempère d’une autre manière. Pour l’heure … Il me reste le sacrifice, sacrifice d’une vie qui finalement ne vaut probablement guère plus que cela. C’est selon …

Il me reste plus qu’une une prière silencieuse que je dédie aux Etoiles. Qu’à jamais elles éclairent mon chemin, que pour toujours, elles m’inspirent, comme elles ont toujours su le faire. Les Eléments, le tout, et puis moi …

Sans laisser passer encore une seule seconde, je m’élance contre notre bourreau, Lames en avant, il arrive lui-aussi, lentement sans se presser, puis il fend l’air de son arme, j’arrive sans peine à l’éviter et c’est maintenant que je peux remercier l’agilité que j’ai aguerri lors de menus larcins. Il retente de me porter un coup, pour le moment, je ne peux qu’éviter ne trouvant aucune faille dans sa défense. Il faut que je tienne, le plus longuement possible. Les Armes ne peuvent rien faire contre lui. Même si je réussissais à enchanter mes épées, cela ne servirai à rien.. Alors, j’évite, encore, encore, et encore jusqu’à cde qu’enfin, je repère une fissure me laissant l’aubaine idéale pour tenter quelque chose qui l’arrêtera j’espère rien qu’un instant …

C’est une curieuse danse que nous menons, lui, moi … Soudainement, il abat encore une fois sa cimeterre, d’un pas sur le côté j’arrive à l’éviter de justesse. Une mèche de cheveux m’en est témoin. Je me retourne prestement avec habileté, je suis rapide, il est lourd … Et je me retrouve devant son dos. Le temps, qu’il se retourne, je me hâte de positionner correctement mes rapières, puis farouchement, je les lui enfonce dans ce qui doit être ces côtes, d’un côté, puis de l’autre … Cela l’arrête, mais pour combien de temps ? Je ne saurais le dire … Alors pour plus de sureté, du moins pour le sursis, je me saisit de ma dague, mais n’ai guère le temps de faire quoique ce soit, car, brutalement l’ombre qui à présent me fait face, me délivre un coup de lame, puis arrive à m’entailler la jambe droite, parce que fort heureusement j’avais déjà entamer ma retraite. Cela ne l’empêche point de me repousser de son autre bras.

A mon tour je me sens projetée en arrière, et la seule chose qui me vient en tête, n’est autre que l’atterrissage plus ou moins en douceur, instinctivement, je positionne mon bras droit légèrement en arrière dague en main, puis espère trouver un mur, quelque chose de ne point trop solide pour y planter mon poignard. Je percute pour finir un miroir … Un bris de glace ? Mes os qui se craquèlent ? Je ne sais.. Et mon dos s’échoue contre la glace … Quant à l’ennemi, j’ai le sentiment que mes épées plantée dans son corps, le gêne. Il aura vite fait de s’en débarrasser, c’est un fait …

J’ai mal, et j’aime cette émoi, alors, je ne peux m’empêcher de sourire.

Il faut que je reprenne mes esprits … Avant que …

Daleck ?


Je le cherche du regard sans véritablement le trouver …

Mes esprits ….


Le vent Souffle avec frénésie, des gouttes de pluie abreuvent le sol, il fait froid, elles se changent en cristaux ..

Le feu …. Là-bas, il est vif … La Terre tremble …


Bientôt …

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