La cour des miracles
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Bonjour aventurier, et bienvenue dans la cour des miracles. Viens deguster notre hydromel, trouver un objet convoité ou faire des rencontres en ces lieux de débauche...
 
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Orfé

Orfé


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MessageSujet: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptySam 24 Mar - 10:32

Cela fait dix-huit années que je vis parmi les elfes qui m’ont recueilli et élevé comme l’un des leurs, si l’on peut dire. Ils m’ont éduqué, formé à l’art du combat rapproché et surtout à maitriser le monstre qui sommeille en moi. Lors d’un entrainement plus rude que de coutume, celui-ci fit son apparition pour la première fois. Les elfes les appellent Warpwolf Stalker et les humains nous nomment les Berserckers. Malgré ce monstre avide de combat, ma formation continua jusqu’au jour de l’ascension.



Nous fûmes tous rassemblés devant le palais impérial de Salvor et nous vîmes la reine descendre les immenses marches lumineuses accompagnée des patriarches et de la famille royale. Les patriarches s’approchèrent et commencèrent à citer les noms de ceux que je considérais comme mes amis, à l’appel de leur nom on leur remit le bracelet de feuille de chêne, la seule preuve qu’ils étaient prêts à passer dans les castes qui leur furent assignées. Nous n’étions, au bout d une heure, encore une trentaine sur la place alors qu’il ne restait plus qu’un seul bracelet. J’avais tout donné pour cette famille et, alors que je me résignerais à la défaite...



Orfé Elemmacil


Comment était ce possible ? J’avais donc réussi ? Je restais figé comme frappé par la foudre.


Orfé Elemmacil, approche mon enfant


Il me parla plus longuement qu’à mes camarades, me faisant remarquer qu’avant moi seul deux autres humains avaient eu l’immense honneur d’être acceptés. Mais le plus grand honneur que je reçu fut le regard de ma mère adoptive qui me souria de fierté.


Puis chacun de nous fut conduit devant l’oracle qui allait nous dévoiler notre destin. Me présentant devant lui, il regarda dans le lac sacré...


Par delà les montagnes et les déserts, tu trouvera la haine, la bonté, la trahison et la droiture


Je ne comprenais rien à ce qu’il m’avait dit. Je passais une bonne partie de la nuit à penser à ses mots lorsque, pris de fatigue, je m’écroulai. Mais ma nuit fut bien courte, réveillé en sursaut, je fus mis en selle et l’on m’ordonna d’accomplir la prophétie. Mes yeux scrutaient autour de moi pour trouver réconfort mais rien. Le patriarche s’approcha de moi et me remit une missive.


Avant de commencer ton ascension porte cette missive sur ile elfique


-A vos ordres monsieur lui répondis-je


Une main s’abattit sur la croupe de ma monture qui partie au galop.


Cela fait maintenant quelques mois que je chevauche. J’arrive dans ce qui semble être un village paisible, m’arrêtant pour trouver des victuailles. J’entendis parler d’une espèce de monstre vivant dans la forêt bénie des elfes. Serait se là ma quête ? Je décida de m’y rendre. Après être descendu de l’aéronef et posé pied sur l’île natale des elfes, je jugea bon de passer la nuit prés dudit lieu pour l’étudier avant de m’y aventurer. Soudain j’entendis des pas furtifs prés de mon campement. Me glissant dans l’ombre, je tendis mon arc en direction de ce bruit. En dehors de la ville sylvestre, à quelle créature hideuse devrais-je faire face ?
[b]
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Sadira

Sadira


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                                         [ FERMER ]  L 'Ascension  Empty
MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyMer 28 Mar - 14:57

La journée c’était déroulée sans anicroche. Identique à celle d’hier et comme toutes les journées depuis plusieurs années. En fait, depuis que le deuxième cycle d’apprentissage avait commencé.
Nous nous étions éveillés et avions fait nos ablutions avant d’aller prendre notre repas du matin. Nos camarades masculins étaient déjà là à nous attendre, nous lançant quelques brimades sur notre passage. Puis avait suivi une matinée à écouter nos profs nous donner des leçons d’histoire des peuples, de géographie des contrées de Kandara, des exposés sur les créatures animales vivantes dans chacune d’elles et des végétaux s’y trouvant. J’attendais la pause du midi avec impatience, réprimant souvent un bâillement d’ennui.
L’après-midi était consacré aux exercices pratiques. Nous étions répartis en deux groupes suivant la spécialisation que nous avions prise : d’un côté les pratiquants de la magie, de l’autre les manieurs d’armes en tout genre. C’était la partie de la journée que je préférais. Me donnant à fond dans les exercices d’adresse et de rapidité. Nous nous amusions souvent à confronter les garçons aux filles dans des luttes amicales. Cette partie de la journée passait toujours trop vite à mon goût. Et le moment où nous nous réunissons au pied du grand chêne pour écouter l’un de nos érudits arriva. Nous déposâmes nos armes sur les râteliers avant de nous asseoir en demi-cercle à même le sol. Le sage nous expliqua, comme tous les soirs, le déclin du peuple elfique, la malédiction des frères jumeaux et qu’il appartenait à notre génération de rétablir la postérité de notre peuple. J’écoutais d’une oreille distraite, connaissant déjà par cœur le discours qu’ils nous rabâchaient tous les jours, au mot près. Etant au milieu du groupe j’en profitai pour admirer le ciel bleu et rêver au jour où l’on pourrait quitter cette île.
La nuit tomba, marquant la fin de la journée. Après un signe de tête de l’érudit, nous furent autorisés à aller prendre notre bain, avant le dîner au réfectoire. Un petit moment de détente avant qu’on nous envoie dans nos dortoirs. La discipline était stricte, mais cela ne m’empêchait pas de faire souvent le mur. Après le passage de la surveillante, je m’éclipsa par la fenêtre.
La nuit était belle, la lune à demi pleine éclairait la ville endormie de son halo d’argent, à peine voilée par quelques nuages. Je me dirigea vers la zone d’entrainement et y pris un arc, une poignée de flèches, et deux dagues identiques dans le but d’aller m’entrainer. Sortant silencieusement de la ville, en évitant les gardes je partis en direction de la forêt de fungus.
L’endroit était calme. Trop calme. D’habitude les créatures habitant le bois vaguaient à leur occupation une fois l’astre solaire disparut. Là rien ne bougeait. Quelle créature étrangère avait bien pu investir les lieux ? Je banda mon arc, prête à tirer et avança lentement tout en inspectant chaque recoin, chaque arbre. Ma respiration allait en s’accélérant poussée par l’adrénaline et j’avais un peu de mal à la contrôler. Cette fois-ci ce n’était pas un exercice.
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Orfé

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MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyJeu 29 Mar - 0:00

Les arbres derrière lesquels je masquais ma présence m’offraient une position idéale pour d décocher ma flèche. Comme me l’avait enseigné un seigneur archer, seul un elfe ayant reçu sa formation finale pourrait me détecter. J’attendais cette créature qui étouffait ses pas pour ne pas être décelé. On m avait parlé de bien des créatures capable de se glisser sur le sol comme le vent. Soudain je vis une silhouette au loin se glisser d’arbre en arbre, de bosquet en bosquet dans ma direction. Il ne faisait aucun doute que ma présence l’avait intrigué.



Je continua d’observer un peu, la faute grossière qu’elle venait de faire me dévoila sa silhouette dans la lueur des Etoiles. Ce pourrait-il ? Non impossible que je sois si proche du lieu ou le patriarche m’ordonna de me rendre. Voulant en avoir le cœur net, j’utilisai une ruse que m’avait appris celle qui était ma mère. Coinçant l’arc entre deux branches d’arbre j’accrocha un filin à la corde de l’arc afin qu’il tende mon arc, puis je m’éloignai tel un félin et contourna ma cible pour me trouver assez proche d’elle et l’atteindre d’un bond. Je continuai de l’observer la laissant légèrement me dépasser. Au moment propice je déclenchai mon piège afin de détourner son attention : d’une main sure je pris ma dague et la lança sur cette fine corde tendue.



Ma flèche frappa de plein fouet l’arbre proche d’elle. Ce bruit sourd lui fit détourner le regard et là, avant même qu’elle puisse réagir, d’un seul et unique bond, je me retrouva derrière elle. Posant la lame de mon épée sous sa gorge, je la senti sursauter. Était ce de l’effroi ou alors juste de la surprise qui la tétanisait? Une chose était sure, ma vitesse avait été telle que ma proie se trouvait à ma merci, sans aucun échappatoire.


Dépose tes armes et sans geste brusque si tu tiens a la vie lui ordonnais-je d’un ton sec et peu amical



Qui-es-tu ? Que viens-tu faire ici ? De quel village viens-tu ? Tant de questions qui m’assaillent d un coup, attendant une réponse de sa part, mon épée prête à lui trancher la gorge sans lui laisser la moindre chance de salut. Mon autre main, la ceinturant, me permis de me rendre compte qu’il s’agissait d’une femme. Mais que faisait-elle en ce lieu ? En attendant qu’elle réponde, je me tenais sur mes gardes, des fois qu’elle ne soit point seule.



Je t’ai posé une question qui n’attend que réponse de ta part. Alors parle ou je met fin à ton existence sur le champ
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Sadira

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                                         [ FERMER ]  L 'Ascension  Empty
MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyJeu 29 Mar - 19:57

J’avançais toujours prudemment, cherchant l’intrus avec mes sens et évitant de marcher sur des branches mortes qui pourraient signaler ma présence. Les palpitations de mon cœur s’intensifiaient au fur et à mesure que le temps passait. Je ne trouvais toujours rien. Quand soudain quelque chose me frôla à hauteur de la tête avant de se figer dans l’arbre à coté de moi. J’eus à peine le temps de me retourner dans la direction d’où venait le projectile que je senti une présence derrière moi suivi de près par la morsure froide d’une dague sur ma gorge.
J’étais piégée et à sa merci. J’avais eu un sursaut de surprise en découvrant mon agresseur dans mon dos au lieu de le voir arriver d’en face, comme je l’avais pensé. La stupeur fit vite place à la rage d’avoir été attrapée comme une bleue. Je tressaillis de colère et d’énervement. Toutes ses années d’entrainement n’avait servit à rien et je me retrouvais dans une situation délicate. Il fallait que je me sorte de là et vite. Je fini par reprendre mon sang froid. Tout cela c’est bousculé dans ma tête en à peine quelques secondes.
L’homme me demandant de lâcher mes armes, je m’exécuta sans un mot en jetant mon arc et mon carquois au sol, puis fit glisser lentement mes dagues hors de ma ceinture et les laissa choir à terre. J’en profitai pour commencer à analyser la situation. Ils étaient donc deux : un derrière moi à me menacer avec une dague, et un caché dans l’arbre avec un arc. J’avais beau retourner la situation dans tous les sens, je n’avais pas la moindre chance dans un combat. Il me faudrait donc ruser et pour commencer en apprendre plus sur eux ; enfin s’ils me laissaient en vie. Je décidai donc de répondre à leurs questions afin de ne pas me faire trancher la gorge de suite surtout que l’homme avait l’air pressé.
« Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, nous sommes sur l’île des elfes. Je suis ici chez moi et si vous ne me relâchez pas, mes compagnons s’occuperons de vous deux »
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Orfé

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MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyVen 30 Mar - 13:55

Je sentis cette jeune elfette se calmer peu à peu. Sa façon de me répondre me fit comprendre qu'elle était seule. Ses armes ainsi déposées sur le sol ne m'inspiraient que peu de confiance, toute mon enfance j’ai vu des maitres qui semblaient désarmés arriver à reprendre ce qui était leur et renversé la situation. D’un simple mouvement du pied, je poussa ses armes au loin tout en maintenant ma dague de façon qu'au moindre geste brusque de sa part cela lui tranchera la gorge. Sa tenue et son arrogance me laissa penser qu’elle n’était autre que novice en plein apprentissage. En plus, elle me parla d’éventuels compagnons ; si vraiment ils avaient été plusieurs, lors de mon attaque, j’aurais été pris de cours. Se serait alors engagé un combat inévitable. Sa façon d’agir me rappela l’enfant inexpérimenté que j’étais, avide de découverte et qui fit le mur plus d’une fois pour découvrir le monde.



D'un geste sûr de la jambe, je la fis tomber face contre terre. Lui posant le genou entre les omoplates, afin d’éviter tout mouvement de sa part, je saisi ses deux poignets que je ligota avec fermeté, puis j’arracha une tige de ronce souple que je ligota une de ses chevilles. Avec les épines ainsi déposées à même la peau, il lui était désormais impossible de courir et de fuir. Je l’aida à se relever puis me dirigea avec elle vers le piège que j’avais posé, lui faisant comprendre par la même que j’étais seul. J’en décrocha mon arc.


Je sais parfaitement où je me trouve. Ton arrogance et ta façon de me parler quant à elles, me prouve que tu es seule. Au vu ta tenue je dirais que tu es encore en formation et que tu es juste une fugueuse qui cherchait à s’évader un peu de ses obligations



Je vis alors la stupeur s’installer sur son visage, ou alors de l effroi. Je ne saurais l’expliquer mais elle venait de comprendre, peut être, à ma façon de immobiliser, à ligoter sa cheville ainsi pour l’empêcher de courir, à mon arc de manufacture elfique, à ma façon de l’avoir analysé en quelques instants, que de toute évidence ma formation au combat était celle d'une sentinelle aguerrie à la traque, une formation que seuls les elfes prodiguent aux leurs. Nous nous dirigeâmes vers le campement dont les flammes du feu que j’avais allumé peu avant d’être dérangé dévoilèrent nos silhouettes dans leur totalité. L’armure que je portais ne faisait aucun doute sur sa provenance, et les armoiries sur mon épaule montraient que je venais d’une famille importante.



Je me nomme Orfé, je suis une sentinelle des haute terre du sud



Je l’assis sur le tronc qui me servait de siège et je m’installa face à elle pour mieux l’observer



Quel est ton nom jeune damoiselle ?



Il ne faisait aucun doute que ma façon de me présenter lui causa plus de désarroi que prévu. Une vraie stupeur venait de la frapper : un humain qui se présentant comme un elfe. J’attendais avec impatience qu’elle se présenta à moi, déposant un peu d’eau à chauffer et préparant quelques plantes pour une infusion bien chaude.
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Sadira

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MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptySam 31 Mar - 12:52

Je le vis du coin de l’œil pousser mes armes du bout du pied. Il était prudent mais cela n’allait servir à rien, je n’avais pas l’intention de me servir d’elles pour me libérer. C’était risqué mais j’avais gardé sur moi un petit couteau dissimulé dans l’envers de ma ceinture. J’aurais enfilé des bottes je l’y aurais glissé afin de le saisir d’un geste rapide. Pourtant, l’envie de sentir l’herbe ondulante sur ma peau avait été plus grande et j’étais partie pieds nus, devant trouvé une autre cachette à mon arme de dernier recours. On n’était jamais trop prudente.
L’homme me poussa face contre terre. Mon visage rencontra l’herbe tendre, le nez dans les fleurs de pissenlits tandis que son genou me maintenait au sol. Il en profita pour m’attacher les mains dans le dos. Pile à l’endroit où était ranger mon couteau. Je pourrais le sortir d’une rapide torsion du poignet. Parfait. Ce que je ne m’attendais pas, c’est qu’il me lie une ronce à la cheville. Le procédé était astucieux : mes mains m’entravaient déjà pour fuir rapidement, mais cette fois-ci les épines mordraient ma chair à chaque mouvement, m’empêchant de courir. L’homme était loin d’être bête. Je devais être très prudente.
Lorsqu’il eut fini, il m’attrapa par le bras pour me remettre sur pied et j’en profita pour lui lancer un bref regard courroucé, avant qu’il ne me pousse en avant. D’un mouvement d’épaule je me dégagea de son contact et avança devant lui dans la direction qu’il m’indiquait. Rien ne servait de fuir pour l’instant, je devais être patiente. Les épines griffèrent ma cheville mais je m’en fichais, ce n’était qu’éraflures et ce qu’il me montra m’intrigua beaucoup plus. En le voyant décrocher son arc je compris qu’il n’y avait personne d’autre avec lui, il m’avait piégé doublement, usant de son arc de loin pour me faire croire qu’il était dans l’arbre. Il avait de l’expérience apparemment et je voyais mes chances de fuite s’amoindrir. Je fus encore plus effondrée lorsqu’il ma parla. En à peine quelques minutes il m’avait cerné alors que pour ma part je n’arrêtais pas de me fourvoyer. D’ailleurs quelque chose me dérangeais chez lui, quelque chose sur lequel je n’arrivais pas à mettre le doigt. Tout chez lui démontrait qu’il était un elfe aguerrit : ses compétences, sa capacité d’analyse, ses armes, sa tenue. Pourtant un détail n’allait pas.
Il m’emmena ensuite à son campement de fortune. Un feu y avait été allumé, mais d’une telle façon que sa lueur et sa fumée ne pouvaient être détectées de loin. Je fus encore plus interloquée quand il se présenta, changeant complètement d’attitude à mon égard. Cherchait-il à me soutirer des informations ? Il venait d’une terre qui m’était inconnue mais nous étions frères de sang, descendants du même peuple, alors pourquoi ?
Alors qu’il me faisait asseoir sur une souche d’arbre en prenant place juste en face de moi, je compris ce qui n’allait pas chez lui : ses oreilles n’étaient pas pointues mais arrondies, comme celles des humains. En était-il un ? Non, impossible. Il maîtrisait à la perfection l’art des éclaireurs elfiques et cela demandait des dizaines d’années d’entraînement. De plus nous étions trop fières de nos techniques pour les transmettre à de simples humains. Un semi-elfe peut-être.
Pendant qu’il se préparait nonchalamment une infusion en attendant que je réponde à sa question, je réfléchissais à ce que je devais faire. Mieux valait en apprendre plus sur lui ; et malgré la situation, j’étais curieuse. Je décida donc de répondre. Une petite conversation me ferait gagner du temps et me ferait oublier ma cheville écorchée qui me picotait.
« Je me nomme Calyso, apprentie rodeuse et future gardienne de cette île.»
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Orfé

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                                         [ FERMER ]  L 'Ascension  Empty
MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyLun 2 Avr - 5:02

Les feuilles enfin triées et séparées, je les disposai dans une petite bourse de toile prévue à cet effet, que je plongeai dans l’eau chaude, tout en gardant un œil sur ma petite invitée surprise. Je pris les deux poissons que j’avais pêché quelques heures avant la venue de cette Calyso. J’enroula ces derniers dans de l’écorce de bouleau et les introduisis à même les flammes afin de les faire cuire.



Ainsi tu te nommes Calyso. Un bien joli prénom, je dois dire, pour une fugueuse. Parle-moi de toi, jeune écervelée avide d’aventure



Voyant sa cheville saigner sous l’effet de cette marche forcée ainsi entravée, je décida de faire un geste pour la rassurer : je m’approcha d’elle et m’accroupis devant elle. Tout en la fixant du regard, je délia sa cheville meurtrie et la soigna à l’aide d’un sort basique. Afin de lui faire esquisser un petit sourire, je lui montra son visage dans le reflet de ma lame et lui dit une petite boutade :



Je ne pense pas que les championnes des combats de boue oublient de se nettoyer avant de se promener tard la nuit



Devant cette petite blague, bien que vaseuse et son reflet dans ma lame, elle esquissa du coin des lèvres un petit sourire. Malgré cela je ne pus m’empêcher de voir qu’elle était d’une rare beauté et qu’elle avait une silhouette très élancée. Je retourna près du feu afin de surveiller la cuisson du maigre repas. Je saisi deux tasses à l’escarcelle de ma selle et j’y versa de cette infusion qui nous ferait le plus grand bien, puis je me rappela d’une chose que mon maitre d’armes m’avait enseigné sur les différentes classes guerrières elfiques. Elle m’avait dit qu’elle était apprentie rodeuse et si je me souvenais bien, ces derniers ont, au minimum, quatre armes sur eux. Voyant que moi-même j’avais commis une faute qui aurais put m’être fatale, je la retourna en ma faveur. Comme si mon intention avait été de la tester, je me décida donc d’avoir une petite discussion avec elle, non comme un gardien et sa prisonnière mais comme deux personnes qui veulent faire connaissance.
Je pris le poisson enfin cuit, du fromage et du pain que je disposa dans une écuelle de bois ainsi que la tasse que je venais de verser à son intention et lui tendit. Son regard fut surprit de voir cette attention à son égard, comme si elle ne comprenait plus rien à la situation présente. Puis d’une voie douce et amicale je lui parla calmement :



En général les rodeurs ont au minimum quatre armes sur eux. Si je me souviens bien tu as déposé deux dagues de combat et un arc sur le sol. Et si tu prenais le petit couteau de lancer que tu dissimules pour couper ces liens afin de déguster ce fugace repas en ma compagnie et que tu me parlais de toi



J’attendais de voir sa réaction : toutes mes actions depuis notre arrivée à mon campement nocturne avaient montré que je ne lui voulais aucun mal. Ferra-t-elle un pas amical de plus vers moi ou tentera- t’elle l’impossible, même si c’était voué à l’échec ? Quoi qu’il en soit, j’avais décidé d’épargner sa vie. A elle de faire le choix de repartir libre plus tard comme si rien ne c’était passé ou retourner au village ligotée comme la fugueuse qu’elle était et que je ramenai parmi les siens. Le choix lui appartenait.
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Sadira

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                                         [ FERMER ]  L 'Ascension  Empty
MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyMar 3 Avr - 15:28



Je l’observais préparer son repas dans les braises, immobile sur ma souche d’arbre. Attendant le moment propice pour lui fausser compagnie. Malheureusement, j’étais sans cesse surveillée. Tout en enterrant ses deux poissons, il tenta de lancer la conversation. Mais ses remarques me rappelaient la situation délicate dans laquelle je me trouvais. Je le regardais dans les yeux sans prononcer le moindre mot. Qu’allait-il faire de moi ? Me faire disparaître après avoir obtenu ce qu’il désirait ? Non, il n’aurait pas agit ainsi. Me ramener comme un trophée chez moi ? Plus probable. Mais cela sentait les ennuis : si les miens apprenaient que je m’étais sauvée, j’aurais droit à une sacrée correction.

Je le regarda s’approcher de moi, d’un pas sûr. Qu’est-ce qu’il me voulait encore ? Vérifier mes liens ? En fait c’était tout le contraire. Le voila qui libérait ma cheville, et qu’il la soignait. J’aurais pu m’en passer et me guérir moi-même une fois rentrée, ce n’était pas bien grave ; mais je n’allais pas craché dessus. Il me présenta ensuite sa lame à l’horizontale tout en me parlant de combat de boue. Un coup d’œil sur mon reflet dans sa lame et je compris qu’il faisait référence à la trace de terre sur ma joue. Surement récupérée au moment où il m’avait ligoté. J’esquissai un petit sourire. Décidément cet homme n’avait rien à voir avec un geôlier, mais ressemblait plus à un voyageur ne sachant pas où il se trouvait exactement et qui se reposait après une longue marche.

« Merci » répondis-je alors qu’il s’en retournait à la surveillance de son repas. Les bonnes manières ne devaient pas être oubliées.

Je le regarda dresser son assiette avec les réserves qu’il avait apporté, souriant intérieurement en pensant qu’il y avait de quoi faire un bon repas à quelques mètres de nous. La forêt regorgeait de fruits, de plantes, et de champignons. Il suffisait de savoir où chercher. Je fus étonnée de le voir me tendre l’assiette. Indécise, je ne bougea pas, regardant l’écuelle puis lui. Avait-il oublié que j’avais les mains entravées ? Ou alors …

« En général les rodeurs ont au minimum quatre armes sur eux. Si je me souviens bien tu as déposé deux dagues de combat et un arc sur le sol. Et si tu prenais le petit couteau de lancer que tu dissimules pour couper ces liens afin de déguster ce fugace repas en ma compagnie et que tu me parlais de toi »

Ainsi il savait, ou du moins il s’en doutait. Je ne pouvais plus le lui cacher. Et il valait mieux de toute façon jouer franc jeu. Je tira d’un geste fluide, la lame de ma ceinture et commença à trancher les liens. Deux, trois coups suffirent. Je lança le couteau qui vint se planter à côté de lui, en signe de bonne foi. Puis je m’essuya la joue d’un revers de la main avant de prendre l’assiette qu’il me tendait. Je le remercia d’un signe de tête et entrepris de lancer la conversation :

« Dites moi, qu’est ce qu’un semi-elfe comme vous, vient faire part ici ? »

En attendant une réponse de sa part, je regarda le repas. J’avais déjà dîné mes ce qu’il me proposait m’était inconnu. J’avais envie de découvrir de nouvelles saveurs. Je mordis dans chacun des mets, délaissant le poisson.

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Orfé

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                                         [ FERMER ]  L 'Ascension  Empty
MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyMer 4 Avr - 9:01

Je la vis prendre cette dague dissimulée dans sa ceinture et trancher la corde qui entravait ses poignets. Puis d’un geste sûr jeter cette petite dague dans ma direction : elle avait donc comprit que mon intention n’avait jamais été de lui faire du mal. La voir goûter à ce fugace repas me remplis d’allégresse, car enfin les armes avaient été déposées des deux cotés. Enfin c’est ce que je souhaitais car, après tout, je n’étais pas venu sur ces terres pour chercher querelle mais pour accomplir le souhait du patriarche. Ce qu’elle vint à me dire me fit sourire car toute mon enfance j’ai souhaité entendre ces mots de ceux qui m’avaient adopté et c’était une étrangère qui les prononça :



Dites moi, qu’est ce qu’un semi-elfe comme vous, vient faire part ici ?


Ainsi donc elle pensait que j’avais du sang elfique dans les veines. Comment va-t’elle réagir devant cette dure vérité ? Devrais-je lui dire que tout en moi est humain ? Elle commençait à me faire confiance, mon honnêteté me poussa à lui dire la vérité et à jouer carte sur table.


Désolé de te décevoir mais tout ce qui est elfique chez moi sont mes techniques de combat. Pour ma part je suis humain



Devant cette réalité, je vis son visage changer d’expression. Comment allait-elle réagir au fait accompli ? Devrais-je lui compter ma vie pour qu’elle comprenne ? Seul Mère Nature le sait. Nous verrons bien comment elle va le prendre, pour ma part, il était clair qu’elle n’était plus ma prisonnière.



Si tu n’as pas peur de diner et parler avec un humain, tu es la bienvenue. Sinon tu es libre de partir quand bon te semble. Mais pour répondre à ta question, je suis chargé de porter une missive dans un village proche d’ici, puis je partirai. Enfin ça déprendra de ce que dit cette lettre, car moi-même je n’en connais pas le contenu



Elle m’écouta avec intérêt. A elle de décider ce qui était le mieux pour elle : elle était libre de son choix. Comment allait-elle réagir ? Nul ne le sait, et encore moins moi.
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Sadira

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MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyVen 6 Avr - 10:25

Toute absorbée par mon assiette et mes découvertes gustatives, je mis quelques temps à comprendre les paroles de mon compagnon.

« Vous êtes un humain ! Mais comment avez-vous fait pour acquérir tout ce savoir ? L’apprentissage est sensé durer des décennies, et même moi, je ne suis pas encore arrivée au bout. Alors comment un humain, à peine âgé d’une vingtaine d’années peut il avoir une telle maîtrise ? Et il n’y a pas que ça. Je croyais les nôtres jaloux de leurs compétences, alors comment avez-vous réussi à les convaincre de devenir leur élève, alors qu’ils méprissent votre race ? Vous devez-être une personne d’exception. »

Je n’en revenais pas, et mon visage devait exprimer le fond de ma pensée. C’était tout simplement impossible. A moins qu’il n’y ai de la magie la dessous. Je ne savais plus que penser. Une chose était sure, c’est qu’il ne m’avait pas menti. Il paraissait sincère, et plusieurs petits détails allaient dans son sens. Mais comment condenser 80 années de formation en quelques années ? Il s’était peut être entrainé nuit et jour pour palier à cela. Mais je l’admirais : c’était un guerrier accomplit.

Je voulais en apprendre plus sur lui et son pays. Aussi j’accepta son offre. Je pris mes aises, et m’installa en tailleur sur ma souche d’arbre. J’avais toute la nuit pour discuter avec lui. Pourquoi rentrer maintenant ?

« Vous n’êtes plus très loin de votre destination alors. Il n’y a que notre ville sur cette île, et il vous suffira de suivre le chemin partant sur votre gauche en sortant du bois pour l’atteindre. Mais vous devrez montrer patte blanche aux sentinelles gardant l’entrée. Vous serez ensuite escorter jusqu’à votre destinataire. »

Puis ajoutant en souriant

« Ne vous inquiétez pas si on vous dévisage de partout, là bas. On a pas l’habitude d’avoir des visiteurs à cause de la rumeur du monstre qui sévit dans le coin. Alors si en plus c’est un humain… »

Le voila prévenu. En attendant de voir sa réaction, je m’intéressa à nouveau à mon assiette. Et plus particulièrement à l’espèce de truc jaunâtre qui fondait dans la bouche.

« C’est bon ça. Qu’est ce que c’est ? »
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Orfé

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                                         [ FERMER ]  L 'Ascension  Empty
MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyMar 10 Avr - 16:24

La stupéfaction de son regard en disait long. Ce qu’elle venait d’apprendre la troublait au plus haut point. Mais elle avait l’air aussi admirative ; enfin il me semble. Je décidai donc de lui en dire plus sur moi-même sans trop entrer dans les détails.


On nomme cette chose, comme tu dis, « fromage ». C’est fait avec le lait d’une vache


Je lui tendis ledit fromage, ainsi que son poignard, pour qu’elle se serve à nouveau. Je faisais peut-être une erreur en le lui rendant. Je ne pense pas. Quand bien même, il me serait aisé de la désarmer à nouveau, avant même qu’elle comprenne ce qui se passait. De plus, la façon dont elle venait de s’installer montrait qu’elle me faisait confiance et que je n’avais rien à craindre d’elle. Elle avait surement compris qu’elle n’était pas de taille face à moi, et que de toute façon ma manière d’agir révélait mes intentions pacifiques.



J’ai été trouvé par les elfes des Hautes Terres quand j’étais encore enfant. Je ne me souviens plus dans quelle circonstance. Tout ce que je sais est que celle qui m’a recueilli comme son fils est de noble lignage. Alors que mes ami - c’est drôle de dire amis alors que je ne les voyais que quand il fallait manger ou pendant mes jours de repos - eux étaient formés par de puissants maitres. Pour ma part, vu le rang de ma mère adoptive, je fus formé par des seigneurs de guerre et les patriarches eux même. Je dois tout à cette famille et je me suis juré de tous les protéger, quitte à en payer le prix de ma vie. Je me suis entrainé plus de 17 heures par jour, quelque soit les conditions climatiques : le temps de rattraper mon retard et pour pallier à la durée de vie d’un humain. Mes maitres m’ont dit que j’avais un très haut potentiel de combat, mais si j’ai pris les armes ce n’est surtout pas pour me battre à tout rompre, mais pour protéger ceux qui n’ont pas les moyens de le faire.


Je continua mon récit mais je souhaitais aussi connaître celle qui était face à moi, qu’elle me parle de sa vie, de son village… l’envie d’en apprendre plus sur elle me tenaillait l’estomac. Alors qu’elle semblait boire chacun de mes mots, je décida de mettre un terme à mon histoire pour l’entendre me parler d’elle. Mais avant tout, je voulais me mettre à l’aise : ma cotte de maille commençait vraiment à me gêner, je pris la chemise de soie que ma mère m’avait offerte. Retirant mon armure, je dévoila mon corps et laissa apparaître les nombreuses cicatrises qui recouvraient mon corps, dévoilant la dureté de l’entrainement et qu’à de nombreuses reprises ma vie fut mise en jeu. Une fois ma chemise revêtue, je lui fis face à nouveau.


Si tu me parlais de toi et ton village, de ta famille, tes amis ? J’ai envie d’apprendre à te connaitre. Je voudrais aussi que tu me parles de ce fameux monstre dont tu as parlé, à moins qu’il ne s’agisse effectivement de moi.


La regardant fixement, j’attendais qu’elle me narre quelques brides de sa vie.


Je suis impatient de t’entendre me parler de toi rajouté-je
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Sadira

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MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyVen 13 Avr - 12:01


Ainsi ce plat s’appelait fromage et c’était fait avec du lait de vache… Je connaissais l’animal de nom, nos professeurs nous avaient expliqué qu’il s’agissait d’une grosse bête à corne élevée par les hommes pour diverses raisons. Mais je ne savais pas que l’on pouvait utiliser leur lait pour en faire quelque chose de comestible.

Je me pencha en avant pour prendre le couteau qu’il me tendait et me recoupa une part de fromage. Je croqua dedans tandis que j’essuyai ma lame dans l’herbe, avant de la rengainer.

J’écouta attentivement les explications qu’il me fournit. Ainsi donc j’avais vu juste. Il s’était entrainé nuit et jour, ne s’arrêtant que pour manger et dormir. Ça n’avait pas dû être facile, les instructeurs sont déjà sévères, alors les patriarches… Je n’osais même pas imaginer ce qu’il avait dû subir. J’en eu un bref aperçu lorsqu’il s’arrêta de parler pour enlever son armure, dévoilant son dos couvert de cicatrices. Je n’eus pas le temps d’en voir d’avantages, car il enfila une fine chemise, cachant son torse sous le tissu. Mais je supposais que tout le reste de son corps était dans le même état.

Il me ramena de nouveau à l’instant présent en me demandant de lui parler de moi et du soi-disant monstre. Je souris à cette évocation alors qu’il me dévisageait, attendant impatiemment que je parle :


« Comme je te l’ai dit, je me nomme Calyso. Mes parents m’ont appelé comme cela en hommage à l’esprit de l’eau. Contrairement à toi, je ne suis pas issue d’une grande famille, mais plutôt du peuple. Mon nom est la seule chose que mes parents m’aient donné. Comme tous les jeunes elfes, je suis entrée à l’académie dés mon plus jeune âge. A partir de là, tous les jours se ressemblèrent : études et entrainements de l’aube au coucher du soleil. Rien de bien palpitant. Quant au monstre … »


Je ne pus m’empêcher de sourire à nouveau. Le stratagème était simple mais efficace pour que notre peuple reste en paix.


« Il n’existe pas. Une simple rumeur pour empêcher les humains trop curieux de venir nous enquiquiner. Si tu vois ce que je veux dire. Nous aimons notre vie paisible à l’écart des humains et de leur violence. Et comme beaucoup d’entre eux sont avides de connaissances et qu’ils auraient envahis notre île, nous avons fait courir la rumeur qu’un monstre gardait notre île de toute invasion. Tu n’as donc rien à craindre, si ce n’est les elfes eux-mêmes. Mais je ne m’inquiète pas pour toi, tu as de bons atouts pour t’en sortir sans une égratignure. »


Je suspendis mon récit et me leva pour fouiller dans les buissons nous entourant. J’en revins quelques minutes après, les bras chargés de fruits. J’en tendis quelques uns à l’humain puis me réinstalla sur ma souche.


« As-tu d’autres questions que je pourrais éclaircir ? Ou vas-tu me conter les merveilles de ton monde ? Je suis curieuse de connaitre ce qu’il y a par delà la mer et ce qui se trouve dans les livres n’en est qu’une parcelle »
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Orfé

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                                         [ FERMER ]  L 'Ascension  Empty
MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyJeu 19 Avr - 14:19

La voyant se lever et se diriger vers les buissons puis disparaitre, je pensa que pour elle il était temps de mettre fin à cette conversation. Dommage, j’aimais bien sa compagnie, après tout cela faisait quelques temps que je voyageais seul depuis le début de l’Ascension et partager ce bref moment de discussion avec elle m’avait fait grand plaisir. Quelques minutes s’étaient écoulées et je compris que je finirais la soirée seul. Je pris ma lyre dans mon escarcelle pour jouer quelques notes avant de m’endormir, lorsqu’un bruit sembla venir de la direction d’où elle était partie. Le pas significatif sur le sol ne trompait pas : c'était elle qui revenait. Je la voyais les bras chargés de fruits qu’elle me tendit. J’en pris et je la remercia promptement.


Merci beaucoup Calyso. Il est vrai que j’avais remarqué tous ces délices alentours du camp, mais ne voulant pas décelé ma présence, je dû me résigner à manger ce que je possédais. Des fruits fraîchement cueillis auraient pu dévoiler ma présence


Posant ma lyre à mes pieds, je dégusta avec délice l’un de ces fruits. Il était vrai que rien n’était plus délicieux que toutes ces choses qui ont poussé dans un lieu si propice, leur donnant une saveur inégalable. Tout en la regardant, le fou-rire me gagna et je ne pus m’empêcher d’éclater de rire. La scène qui s’offrait à moi était des plus drôles : le petit compagnon à 4 pattes que j’avais trouvé près de la dépouille de sa mère venait de sortir de sa cachette et essayait tant bien que mal d’attraper la boucle qui se trouvait au bout de sa ceinture. Je vis son visage brusquement s’offusquer de ma réaction. Pensait-elle que je me moquais d’elle maintenant ? Pointant du doigt dans sa direction, mon fou-rire était de plus en plus persistant. Elle commençait un peu à s’énerver et à me réprimander mais je ne pouvais contrôler ce qui se passait. Prise dans un moment de colère, elle se leva brusquement, énervée par mon comportement, mais voilà, ce geste donna à mon petit compagnon l’opportunité qu’il attendait d’un bond, il saisit le bout de sa ceinture dans sa gueule mais le poids si soudain les fit tomber tous les deux. Ainsi étalés sur le sol, le visage de l’elfe se retrouva nez à nez avec ma petite boule de poils qui, prise de peur, vient se cacher entre mes jambes. C’est là qu’elle comprit que je ne riais pas d’elle mais de la scène que m’avait offert mon petit compagnon d’infortune. Se sentant un peu stupide de sa réaction elle commença à rire.



Tu m’as demandé quel animal on pouvait trouver là d’où je viens, en voici un parmi tant d’autres. Des créatures plus fantastiques les unes que les autres ; des animaux capables de courir trois fois plus vite qu’un cheval, nageant plus vite que des poissons et volant plus haut que des oiseaux, avec des couleurs plus sombres que la nuit ou plus belles que l’arc-en-ciel. Il y a temps de chose à découvrir, je pourrais te raconter mille choses merveilleuses ou horribles, mais d’ici peu ta formation se terminera et toi aussi tu devras réaliser l’Ascension et tu découvriras ces merveilles par toi-même. Te raconter tout ce que j’ai vu gâcherais ton voyage



Puis il me vint à l’esprit sa petite plaisanterie sur ce monstre qui trainait dans les bois. Je décida de lui rendre la pareille et inventa une histoire incroyable. Je commença mon histoire en lui expliquant que de là où je viens il y avait une créature plus haute que quatre maisons qui chassait nuit et jour et ne se nourrissait que d’elfe. Je lui parla des nombreux guerriers et seigneurs de guerre qui partirent le traquer et qui ne reviendraient jamais car nous retrouvions que les corps démembrés et à moitié dévorés puis laissés à l’abandon. Le récit effroyable que je fis lui glaça le sang, je la vis tourner la tête de temps à autre pour voir si l’humain que j’étais n’avait pas amené un tel monstre sur ses terres. Puis soudain son regard se posa sur ma petite boule de poils - pensait-elle que c’était lui le monstre une fois adulte - commençant à saisir le couteau que je lui avais rendu comme pour se défendre. Je termina mon récit par une petite phrase qui la fit mourir de rire :


Et oui c’est ainsi que ma mère était quand elle apprenait que j’avais encore fait le mur la nuit, comme tu le fais toi-même



Mais je voulais connaître plus de détails sur son village. Après tout je suis en terre inconnue et je suis un humain sur une terre qui leur est interdite ; j’aurais peut être à défendre ma vie. Je réitérais ma demande pour quelle me parle de son village. Comment il était, où se trouvait leur école ainsi que d’autres renseignements qui me seraient très utiles ; mais surtout j’avais envie de lui demander son âge et si elle était déjà destinée à un autre. Car plus je la voyais plus j’avais l’impression de tomber amoureux. Mais voilà, après avoir déposé ma missive je devrais partir pour la quête qui m’avait été confiée, à la recherche de mon destin futur.
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Sadira

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                                         [ FERMER ]  L 'Ascension  Empty
MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyMer 25 Avr - 10:49

Je souris à la raison qu’il me donna pour ne pas être allé se servir de lui-même et lui expliqua que les elfes n’étaient pas les seuls êtres vivants à manger des fruits sur cette île. Alors quelques fruits manquants ne feraient pas sourciller les sentinelles. Je le regarda mordre dans l’un d’entre eux puis j’en fis de même

« Tu n’auras qu’à mettre les autres fruits dans ton sac pour le voyage du retour. C’est pour te remercier de m’avoir fait découvrir un nouveau plat. Ici on ne mange pas grand-chose d’autres que des fruits et des légumes. »

Je regarda l’instrument qu’il avait posé à ses pieds tout en finissant mon repas. Cela ressemblait un peu à nos harpes, mais en plus petit et moins encombrant. J’allais lui demander de quoi il s’agissait au juste quand je le vis partir dans un grand fou rire. Fronçant les sourcils et le regardant dans les yeux, j’attendis qu’il m’explique ce qu’il y avait de si drôle. Mais la seule chose qu’il arriva à faire fut de me pointer du doigt. Qu’avais-je donc dis ou fais qui le mette dans un tel état ? Le fait de lui avoir raconté que nous étions végétaliens ? Il est vrai que nos professeurs nous avaient expliqué que les humains nous traitaient souvent de « bouffeurs de salades ». Etait-ce là où il voulait en venir ? C’est comme ça qu’il me remerciait ? Mon sang commençait à bouillir tandis que je lui demandais des explications, en vain. Plus qu’énervée, je me leva d’un bond, décidée à le laisser seul ici et à rentrer au village. Mais un poids soudain au niveau de ma taille me fit basculer en avant et je ne pus m’empêcher de finir à nouveau à plat ventre. Ainsi couchée, j’eus une brève vision d’une petite bête toute verte qui me fixait du regard avant de s’enfuir. Je me releva et m’empoussiéra un peu, regardant avec curiosité la petite bête qui était partie se réfugier entre les jambes de l’humain. Visiblement il y avait eu plus de peur que de mal et c’était surement elle la cause de l’hilarité de l’homme. Comprenant que je m’étais à nouveau fourvoyée, je me mis aussi à rire.

Le jeune humain m’expliqua qu’il s’agissait de l’une des créatures de son monde et qu’il y en avait beaucoup d’autres tous très différents, autant par la couleur, le caractère, la taille ou la forme… Je restais suspendue à ses lèvres, buvant ses paroles. J’avais vraiment hâte de quitter cette île que je connaissais comme ma poche et découvrir d’autres horizons. Mais il s’arrêta bien vite dans sa description pour me parler d’un monstre gigantesque qui sévissait là où il vivait. Un démon qui dévorait des elfes. Un frisson me parcouru le dos à l’évocation de cette créature. J’avais l’impression que la forêt s’était tut autour de nous, comme si les créatures qui l’a peuplaient avaient senti un danger. Nerveuse j’inspecta les environs, restant sur mes gardes. Pourquoi me racontait-il soudain de cela, alors que nos érudits ne nous en avaient jamais parlé ? Je regarda la boule de poil verte à ses pieds, tout en tirant mon couteau. Mieux valait être prudente.

Je poussa un soupir quand il m’avoua que le démon qu’il me décrivait n’était autre que sa mère adoptive. Soulagée, je rengaina mon arme de fortune et lui fit la moue. J’avais l’impression qu’il me faisait la morale sur le fait que je me sauvais en douce presque chaque nuit, mais contrairement à lui, je ne m’étais encore jamais fait prendre.

Il changea de sujet pour me demander des détails sur notre village. Puisqu’il allait y mettre les pieds et surement le visiter autant lui donner quelques informations.

« Notre village se situe dans une vallée, entourée par de hautes falaises. Il n’y a qu’une seule entrée et elle est gardée par deux sentinelles comme je te l’ai dis. Une rivière traverse la vallée et nous avons construit autour. Sur la partie gauche se trouve la bibliothèque et l’académie, à droite les habitations. Et en haut, sur les trois plus grands arbres de la vallée, vivent les nobles et le couple royal. C’est la, je pense, que tu seras escorté. »

Lorsqu’il m’en demanda un peu plus sur moi, je ne sus si je devais répondre. C’était un peu personnel, mais apparemment il ne connaissait pas nos us et coutumes. Je lui satisfis donc en souriant :

« Non je n’ai pas de prétendants. Nous ne pouvons nous lancer dans ce genre de relation tant que nous n’avons pas terminé notre formation. J’ai encore 8 années à attendre pour ma part donc ce n’est pas encore pour tout de suite. Quant à mon âge… j’ai 72 ans. »

On nous avait appris que les humains avaient une vie très courte et qu’ils atteignaient rarement l’âge que nous avions. Je devais passer pour une grand-mère aux yeux des humains alors qu’en fait je n’étais qu’une jeune adulte.

Regardant le ciel je me leva et pris congé, l’aube serait là dans environ deux heures et je devais rentrer. Je le salua en le remerciant pour ce petit moment fort en découvertes et en lui souhaitant bonne chance. Puis je m’élança à travers la forêt, il fallait que je récupère l’arc et les dagues que j’avais emprunté, avant de rentrer.
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Orfé

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MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyLun 30 Avr - 13:05

Ainsi donc elle avait 72 ans et, de plus, elle n’était toujours pas liée à un autre. Devant sa si grande beauté je me mis à penser qu’il devait y avoir bien des malheureux dans son village. Des hommes qui n’attendaient que le moment propice pour gagner ses faveurs et prendre possession de la liberté de ce bel oiseau du nom de Calyso. J’en vins à regretter de l’avoir rencontré, car après avoir déposé cette missive je devrais prendre congé de ce lieu pour, à nouveau, accomplir ma destinée, et je n’aurais sans doute plus la chance de la revoir. Je la remercia pour les fruits qu’elle venait de m'offrir et tous les précieux renseignements qu’elle venait de me donner sur le village d’où elle était originaire. Je la vis intriguer par l’instrument de musique que j’avais posé quelques minutes auparavant. Je lui donnai des explications sur son origine, son nom et le fait qu’il était près de moi quand ma mère adoptive me trouva, et que dans le doute elle le prit avec elle, depuis il ne n’avait jamais quitté.


On appelle cet instrument de musique une lyre. D’aussi Loin que je me souvienne, il a toujours été auprès de moi et je n’ai jamais su comment mais je savais en jouer depuis ma plus tendre enfance, pourtant aucun membre de la ville d’où je viens ne m’a enseigné à en jouer. Un don peut être. Je ne peux te dire plus de chose car une partie de ma vie a été effacée de ma mémoire


Mais voilà, la nuit fut bien courte en sa compagnie. N’ayant pas vu le temps passer à discuter et nous observer, je leva les yeux vers le ciel, voyant que la nuit allait céder sa place à la lumière du soleil d’ici quelques heures. Je la vis se lever et me dire au revoir. Comprenant que cette rencontre venait de prendre de fin, je la salua tout en espérant l’entrevoir dans le village. La regardant s’éloigner dans les bois, j’eus un geste inattendu en prenant ma lyre et je commença à en jouer, comme si je voulais que mes notes guident le chemin de son retour. C’est alors que ma mélodie inonda les bois où nous nous trouvions et un silence total vient à se prononcer dans la forêt, comme si ce lieu lui-même voulait que ma musique lui parvienne, sans la moindre fausse note ou du moindre bruit qui viendrait troubler cette douce musique qui n’était destinée qu’à elle.



Après quelques longues minutes, j’allais me plonger dans la rivière près du campement pour me réveiller l’esprit. Je reviens, par la suite, prendre l’énorme sac qui contenait mon armure et commença à revêtir cette cuirasse d’acier d’une blancheur immaculée avec quelques notes d’un bleu aussi clair que le ciel. Je rangea le campement pour effacer les traces de mon passage, puis une fois sur ma monture, j’enfila le masque que la plus puissante magicienne que j’avais vue m’avait offert quelques jours avant mon départ, me précisant que certains elfes seraient enclin à me supprimer pour effacer la présence d’un homme qui connaitrait les arts elfiques. Prenant la route en direction du village je vis que chaque détail sur le trajet était tel que me l’avait décrit cette jeune elfette. Arrivé devant le lieu de ma destination deux sentinelles se tenaient face à moi, me barrant la route, je me présenta donc comme étant un émissaire :



Je viens de la part du Grand Sage des Hautes Terres de l’Est, je suis porteur d’une missive à sa demande pour le patriarche de l’île des elfes

As tu une preuve de l’endroit d’où tu viens, étranger ? Car nul ne peut entrer en ces lieux sans montrer la pureté de son âme me rétorqua la sentinelle qui commandait les gardes du village.



Dévoilant un court instant le blason sur mon bouclier, il fut bien surprit de voir les armoiries de l’une des plus grandes familles elfiques sur celui-ci. L’un d’eux ordonna à un jeune novice de courir prévenir le patriarche. Une demi-heure après, des gardes arrivaient pour me chercher et me conduire devant le patriarche du village. Le temps d’arrivé sur une grande place, une foule s’était amassée autour de moi. Tous les badauds présents semblaient subjugués par la présence d’un étranger sur leur île ; je les entendais tous murmurer sur la raison de ma présence. Il y avait des marchands, les élèves de l’académie elfique - je pus entrevoir le visage de Calyso dans la foule ainsi que ses camarades d’études et les professeurs - des fermiers et villageois. Mon masque dissimulait les traits de mon visage, personne ne pouvait entrevoir l’humain qui se cachait en-dessous, même elle ne pouvait savoir qui j’étais, vu que cette armure lui fut caché pendant notre rencontre de cette nuit. Je les entendis demander qui se cachait derrière cette façade d’argent étincelante. Les voix commençaient à prendre plus d’ampleur quand soudain une voix résonna dans l’assemblée :

Silence


Je vis le patriarche se dévoiler sous mes yeux. Tant de prestance émanait de lui que je ne pouvais que m’incliner devant un être emplit d’autant de sagesse. Posant un genou à terre, je baissa la tête en signe de respect et de dévotion, puis gardant le silence, j’attendis qu’il s’adresse à moi avant de me présenter comme le voulait notre coutume. Ma façon d’agir semblait troubler quelque peu toute cette populace qui c’était rassemblée, puis soudain il s’adressa a moi :


Présente toi et dit moi ce qui t’amène sur nos terres


Je suis Orfé, enfant de la 2eme dame des Hautes Terres de l’Est, disciple et élève de Calimehtar Seigneur de guerre et de Cemandar le patriarche de notre royaume. Je suis porteur d’une missive à votre attention de sa part, avant de reprendre le chemin de mon ascension


Devant les noms de ces deux elfes si prestigieux la foule commença à chuchoter à nouveau, car tout dans ma façon de me présenter, montrait que j’étais leur seul élève et que très peu d’elfes pouvaient se prétendre avoir eus l’honneur d’être formé par quelques unes des légendes de notre monde. Me demandant de me lever le patriarche ajouta :


Je suis très peu enclin à parler à un être qui dissimule son visage. Ôte ce casque et montre-moi ce que dissimule ce masque, après nous pourront parler

Dévoilant ainsi la personne que j’étais, des cris vinrent de la foule :


Un humain ! Tuez-le !


L’effroi semblait les avoir envahis. D’une foule subjuguée, je vis soudain une meute prête à me lapider. L’un des gardes se jeta sur moi aussi sec. Le maîtrisant avec une très grande vitesse, j’en aperçu d’autres arriver sur moi et commencer à m’entourer. Je vis mon voyage s’arrêter ici, car bien que d’illustres personnes avaient fait ma formation, je n’étais pas de taille devant tous ces homme en armes, mais il était hors de question que je laisse ma vie partir sans tenter de défendre l’honneur de ma famille, en me battant avec bravoure quand bien même cela serait la dernière. Lâchant mon bouclier sur le sol, je pris les deux épées mi-longues que je portais et me mis dans la position du style de défense à doubles lames : une très ancienne technique de combat elfique que seuls les maitre de guerre possédaient et ne dévoilaient qu’aux élèves qui deviendraient leur successeur dans le futur. Une autre voix s’éleva dans la foule :


Halte


Je vis alors une dame d’une très grande beauté. Qui était-elle pour que tous les gardes posent genoux à terre ? Prenant exemple sur eux, je déposai mes armes au sol et fit de même, espérant que sa présence deviendrait mon salut.
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Sadira

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MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyDim 6 Mai - 14:12

Tandis que je cherchais mes armes dans la forêt en espérant qu’elles étaient toujours là où je les avais laissé tomber, une douce mélopée arriva à mes oreilles. Je ne connaissais rien de tel, la musique était différente de celle que nous jouions, il ne pouvait s’agir que de l’humain. Mais pourquoi en jouer maintenant au risque de se faire repérer ? Du coin de l’œil j’aperçu un éclat de lumière et m’approcha. Alors que je m’accroupissais pour ramasser les deux dagues et que je les nettoyais, je senti que la forêt c’était à nouveau tut, mais cette fois-ci, comme endormie par la mélodie, apaisée. J’en profita aussi, et l’écouta en fermant les yeux, immobile, durant de longues minutes. Me laissant bercer par ce doux son, j’imaginais ce que bientôt je découvrirai en quittant ma terre natale, plus que quelques années à attendre. Je resta ainsi jusqu’à ce que le silence revienne. Me relevant, je rangea les lames jumelles dans ma ceinture et passa l’arc sur l’épaule avant de repartir.


Je courus jusqu’à l’orée de la forêt où je m’arrêta net, dissimulée derrière un buisson, afin d’observer les sentinelles. Il ne fallait surtout pas qu’ils me voient. J’attendis le moment opportun pour pouvoir passer devant eux. L’occasion se présenta au bout d’à peine 5 minutes, les sentinelles me tournèrent le dos en entendant arriver la relève. S’ensuivit quelques échanges, surement pour donner la situation actuelle et les derniers potins. J’en profita pour traverser tandis que leur surveillance c’était relâchée, et je courus sur quelques dizaines de mètres à gauche de l’entrée. Là je m’arrêta, et scruta la paroi de la montagne, à la recherche du passage que j’empruntais presque chaque nuit. Je le trouva presque instantanément, mes yeux s’y posant dorénavant machinalement. Je commença donc à escalader la falaise pour retourner dans le village. L’ascension était quelques peu ardue mais j’aimais le goût du risque que cela m’apportai. Arrivée au sommet, je m’accroupis de nouveau et observa le bas, cherchant à savoir s’il y avait du monde, avant d’entreprendre la descente.


Je glissa entre les arbres, d’ombres en ombres, tous les sens en éveil, afin d’agir rapidement si j’entendais le moindre bruit. Tout le village était paisible, seules les lucioles dansant au dessus de l’eau et les fenêtres de la bibliothèque étaient encore illuminées. Je déposa les armes sur leur râtelier, puis me rendis au pied de l’académie. Je grimpa aussi silencieusement que je pus à l’arbre qui poussait à coté du bâtiment et j’avança sur la branche qui pointait en direction de ma chambre. Il ne me restait plus qu’à franchir les 2 bons mètres de vide. Après avoir attendu quelques secondes dans un silence quasi religieux, je m’accroupis et pris mon élan pour sauter. J’atterri sur le rebord de la fenêtre et poussa doucement la vitre que j’avais laissé entrouverte en partant, le dos contre le mur. Je me dépêcha d’entrer dans la pièce sombre, de me débarrasser de mes vêtements que je jeta dans la corbeille à linge sale et de me mettre au lit, histoire de dormir un peu et de donner le change. Je m’assoupis presque aussitôt.


Je fus réveillée à peine deux heures plus tard par la surveillante qui frappait à nos portes. Je me leva et m’étira, en espérant que l’humain mettrait un peu de piment à cette nouvelle et longue journée et que je pourrais à nouveau discuter avec lui. Je rejoignis mes compagnes dans le couloir et nous nous dirigeâmes vers la salle des ablutions. Après notre bain rituel, nous marchâmes jusqu'à la salle du repas et nous y avalâmes notre petit déjeuner tout en discutant de choses et d’autres. A vrai dire, je n’écoutais pas beaucoup la conversation de mes camarades, mon esprit étant trop occupé à ressasser la rencontre de la nuit dernière. La seule chose que je retins fut que les cours de la matinée pour les combattants se passeraient dehors. Je suivis donc mes camarades ainsi que nos professeurs à l’extérieur. Les discutions allaient bon train dans les petits groupes qui s’étaient formés. Pour ma part je parlais avec 3 de mes amies sur le petit peigne délicatement sculptée que l’une d’elle s’était achetée et qu’elle nous montrait. Le nombre de personne anormalement élevé, devant nous nous fit nous arrêter. Nous étions sur la Grand Place.


La foule entourait un étranger dont l’armure blanche brillait au soleil. Mais il ne s’agissait pas de l’humain dont j’avais fait la connaissance la veille. Je ne reconnaissais ni l’armure, ni le visage. Autour de moi les conversations s’étaient amplifiées et portaient toutes sur le visiteur. Qui était-il ? Comment avait il put rentrer dans la vallée ? Que venait-il faire ici ? Les mêmes questions reposées sans cesse à tout le monde en espérant qu’une personne ait des informations. Mes amies faisaient de même, moi je restais silencieuse à fixer l’inconnu.


C’est alors que le patriarche du village fit son entrée en intimant le silence. La foule se tut de suite tandis que le vieil elfe avançait jusqu’au visiteur. Nous étions tous suspendu à ses lèvres, attendant de voir ce qui allait se passer. Nous vîmes le patriarche s’arrêter à quelques pas de l’étranger, alors que celui-ci posait un genou à terre, en signe de respect. Il montrait ainsi qu’il reconnaissait le statut du patriarche. Les quelques secondes de silence et d’immobilité me parurent durer une éternité. Puis, enfin le patriarche prit la parole et lui demanda l’objet de sa visite.


Lorsque j’entendis, l’étranger se présenter, j’en resta bouche bée. Il s’agissait bien de l’humain que j’avais croisé. Pourtant il ne portait pas la même armure que hier soir et son visage avait changé. La suite de sa présentation nous surprit encore plus : il était l’élève de deux des plus prestigieux elfes, leurs noms avaient traversés la mer pour nous parvenir et les professeurs nous avaient raconté leur parcours et leurs exploits. La foule se remit à chuchoter à leur évocation sans pour autant quitter des yeux la scène.


Le patriarche repris la parole, demandant à l’homme d’ôter son casque et son masque, ce dernier s’exécuta laissant paraitre ses origines humaines. Je souris en le voyant, c’était donc bien lui :

Le bougre ! Il m’a caché bien des choses, notamment son palmarès. Murmurais-je.

Ce n’était pas un humain ordinaire et je comprenais beaucoup mieux comment il avait pu me surprendre et me désarmer. La clameur de la foule changea brusquement, de l’admiration elle passa aux cris de colère. Ceux que je croyais être sages et compréhensifs demandaient sa mise à mort.


Un garde se jeta sur lui, mais il fut vite maîtrisé, aussi facilement que je l’avais été alors qu’il s’agissait d’un soldat aguerri. Cela ne suffit pas, d’autres gardes arrivaient tandis que le patriarche se reculait à l’abri. L’humain ne tiendrait pas longtemps face à eux. Je ne comprenais pas l’attitude des miens. Cette personne apportait un message de la part d’un haut dignitaire de notre race, alors pourquoi l’attaquer au lieu de prendre connaissance de la missive ? L’humain prit une position défensive, préférant une deuxième épée à son bouclier. Cela allait être un carnage, il fallait les arrêter, mais comment ? Je n’étais qu’une simple aspirante rodeuse, je n’avais aucune autorité.


C’est alors qu’une voix s’éleva, mettant un terme à la bataille. Un simple regard suffit pour savoir de qui il s’agissait. Les gardes se tournèrent vers elle, posant la pointe de leur épée à terre, un genou au sol. La foule suivie le mouvement, s’agenouillant et s’inclinant bien bas d’un seul mouvement. J’en fis de même, gardant cependant suffisamment la tête levée pour voir ce qui se passait. Le patriarche s’était lui aussi penché en avant, mais je fus surprise de voir que l’humain en avait fait de même, lâchant ses armes. Il n’y avait plus un seul bruit. Tous retenaient leur souffle en attendant le verdict de la reine. Cette dernière s’avança à mi-chemin entre le patriarche et l’humain. Regardant ce dernier elle s’adressa à son conseiller afin qu’il lui explique la situation. La vie de l’humain ne dépendait plus que d’elle.
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Orfé

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MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyJeu 10 Mai - 7:37

Ainsi donc il s’agissait de la reine. Ne disant point de mots j’attendis qu’elle s’adresse à moi. La voyant se diriger vers nous, il me traversa l’esprit de me saisir de l’une de mes épées et de la prendre en otage pour pouvoir fuir ce lieu où ma présence était mal vue. Elle commença à parler avec le patriarche qui donna sa version des faits, omettant de dire qui j’étais, me confortant dans l’idée qui traversa mon esprit. Il commença à lui parler de l’éventuel meurtre que j’aurais commis sur le véritable émissaire. Je le vis décrire une plausible scène, faisant de moi un monstre qui, après avoir pris sa vie, déroba ses effets pour pouvoir pénétrer dans le village, déroutant la vigilance des gardes en dévoilant des armoiries royales dans le seul but d’être assez près d’elle pour l’assassiner et faire entrer mes comparses pour commencer un immonde pillage ainsi que toutes les bassesses que certains humains étaient capable d’accomplir : meurtre, viol et allant jusqu’à la vente d’elfes au marché noir. Ce récit était tel que même moi j’aurais tué un tel homme s’il s’était tenu devant moi. Tout au long de ce récit, la reine regardait de temps à autre dans ma direction.


Je n’avais plus le choix. Suite au récit qu’il avait fait de moi il fallait que j’agisse très vite. Je ne pouvais mourir en ce lieu et il était hors de question que je prenne la vie de l’un d’entre eux. Levant les yeux dans la direction de Calyso, je me mis à murmurer tous en saisissant l’une des épées ...


Pardonne-moi


Je venais de faire mon choix : pour survivre il me fallait un otage, et la reine était la personne idéale pour fuir. J’aurais juste à la libérer une fois arrivé au dirigeable et lui présenter mes excuses pour ce méfait. Toutes les conditions étaient propices à mon acte désespéré : elle était assez près de moi pour que je la maîtrise avant même que les gardes ne réagissent.


Je la vis s’approcher de moi. Prenant l’une des épées se trouvant sur le sol, je décida de passer à l’acte, je sortirai d’ici en vie coute que coute ; même si m’en prendre à cette noble dame était un blasphème, je ne devais rien à ce village et d’autres missions plus louables m attendaient. Alors qu’elle était à seulement 2 pas de moi, je leva les yeux vers elle, décidé à accomplir ce méfait quand …. Avait-elle compris ce que j’avais l’intention de faire ? Se tenant face à moi, elle me souriait, puis d’une voix d’une douceur immaculée comme une douce brise d’un soir d’hiver elle s’adressa a moi. Je resta pétrifié face à elle comme si toutes mes illusions venaient de disparaitre.


Vas-tu me prendre en otage et fuir ? Vu que mes gardes sont trop loin pour t’arrêter


Elle venait de lire en moi comme dans un livre ouvert : j’étais désemparé.


Elle me demanda de me présenter et de lui raconter mon histoire. Je me trouvais désemparé. Qu’est ce que j’allais faire ? Lui sauter dessus comme un fauve pour trouver mon salut ? Il en fut tout autre, me présentant à elle, je lui raconta mon histoire, sur le fait que ma mère adoptive me trouva et m’éleva, que je fus instruit par de très grandes références elfiques afin d’acquérir la sagesse et la noblesse de ce peuple et d’être digne du rang de ma mère, et ma présence en ces lieux. Elle écouta mon récit avec intérêt. Je n’en attendais pas moins d’une personne aussi noble ; puis s’adressant à moi elle vient à me dire :


Si je décide que ta vie s’arrête ici, quel serait ton dernier vœu ?


Ainsi donc elle avait fait son choix et allait donner l’ordre de mon exécution. Je ne pouvais lever la main sur une telle dame, lui donnant mon épée et devant toute l’assemblée, je retira mon armure ; dévoilant le corps meurtri par les années d’entrainements intenses, ne laissant que la nuit pour panser les multiples blessures. Je vis le visage de la foule horrifié devant le spectacle qui se dévoilait à eux. Même Calyso eu un regard bien triste en voyant le carnage fait sur ce corps qu’elle pouvait enfin voir au grand jour. L’une de mes cicatrises parcourait la totalité de mon torse, allant du bas de mon épaule jusqu’à ma hanche, était fraîchement recousue et saignait encore ; montrant que ma formation venait à peine de finir et que ces mois passés à cheval pour venir en ce lieu avaient empêché la guérison. Je vis alors une chose incompréhensible : la reine versa une larme devant mon corps mutilé. M’adressant à elle, je lui demanda :



Si vous jugez que je ne suis pas digne de l’honneur que m’a fait le peuple elfique, que l’épée que je vous ai tendu traverse ce cœur qui vous est offert en pâture et que ma mort apaise la souffrance que mon peuple a subi face à la cruauté des humains. Mais, de grâce, renvoyez ma dépouille auprès de ma mère, qu’elle puisse faire le deuil de son fils



Puis fermant les yeux, j attendais que la mort vienne me prendre. Le silence de la foule me permettait de percevoir les pas de la reine s’approchant de moi. Il était donc tant de quitter ce monde. Résigné à mourir dignement, je redressa la tête, gardant les yeux clos pour ne pas que la reine soit souillée du regard d’un être entrant dans la nuit froide de la mort. C’est alors que je senti quelque chose recouvrir mon corps ; c’était donc ça la mort ? Comment ai-je pu redouter ce moment si paisible ? Moi qui l’ai tant désiré devant la dureté de mes maitres. Sa voix s’adressa de nouveau à moi ; ouvrant ce qui avait été clos pour ne pas la souiller, je la vis finir d’entourer mon corps de sa longue cape de soie et rajouta :



Tu as traversé bien des souffrances et marché si souvent aux portes de l’abîme pour être aimé de mon peuple et en être digne. Suis-moi que l’on panse ces blessures. Tu resteras parmi nous jusqu’à ce qu’elles soient enfin guéries



Sans un mot je m’exécutai et me mis à la suivre, laissant ainsi la foule débattre de ce qui venait de se passer sous leurs yeux.
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Sadira

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                                         [ FERMER ]  L 'Ascension  Empty
MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyLun 21 Mai - 10:52

Le patriarche parlait suffisamment fort pour que toute l’assemblée puisse l’entendre. Ses arguments me scièrent sur place : il délirait en parlant d’assassinats, d’usurpation d’identité, de pillages… Si la reine le croyait s’en était fini de l’humain. Déjà que le fait qu’elle soit venu relèvait du miracle… J’avais envie de répliquer, d’expliquer ce que je connaissais de cet homme, qu’il n’était pas tel qu’on le décrivait ; mais je n’en avais ni le droit, ni la possibilité. Si je racontais notre entrevue de la nuit dernière je subirais de sévères remontrances. Je préféra attendre la suite des événements.

Je ne savais pas ce qui se passait dans la tête du jeune guerrier, j’espérais qu’il garderait son sang-froid et qu’il ne ferait rien de répréhensible qui risquerait d’envenimer encore plus la situation. Je le vis ramasser l’une de ses épées alors que la reine s’approchait de lui. Je priais en silence les esprits de la nature de lui venir en aide et surtout la nymphe qui m’avait donné son nom, celle qui était sensée veiller sur ma destinée, comme les prêtres aimaient bien me le répéter. Même si aux dires de ces derniers, la déesse ne c’était pas remontrée depuis longtemps.

La reine s’adressa alors à lui, sa voix douce et mélodieuse tinta agréablement à mon oreille. Elle n’avait pas besoin d’élever la voix pour que nous l’entendions, tellement le silence était profond.

« Vas-tu me prendre en otage et fuir ? Vu que mes gardes sont trop loin pour t’arrêter »

La foule en resta médusée. Et moi, je me demandais si c’était bien ce qu’avait pensé faire Orfé en s’emparant de sa lame. L’expression sur son visage en disait long, il était stupéfait. Avait-elle vraiment cerné ses intentions. Des rumeurs couraient sur le fait que la reine avait le don de lire les esprits, et qu’elle pouvait connaître les intentions de ceux qui l’entouraient. Cette dernière lui demanda sa version des faits, lui laissant une chance de s’expliquer et c’est ce qu’il fit, ne s’adressant qu’à elle. Je ne saisis que quelques brides de la conversation mais du peu que j’en entendis il lui racontait comment un humain comme lui s’était retrouvé chez les elfes. Notre souveraine resta silencieuse et immobile durant tout ce temps, le fixant du regard. La tension était palpable, presque oppressante. Jusqu’à ce qu’elle la brise d’une simple question :

« Si je décide que ta vie s’arrête ici, quel serait ton dernier vœu ? »

En guise de réponse, l’humain lui tendit son épée, le pommeau tourné vers elle. Elle s’en saisi tandis qu’il détachait son armure et la laissait choir sur le sol dans un tintement de métal rencontrant la pierre. Je fus surprise de voir son torse nu. Hier au soir, je ne l’avait vu que de dos remarquant les cicatrices qui s’y dessinaient. Mais là, de face, en pleine lumière, j’eu un frisson en voyant la longue blessure ensanglantée qui lui barrait la poitrine. La foule s’était reculée, surprise et horrifiée, certains grimaçant devant un tel spectacle ; moi je le regardais tristement, me demandant comment on pouvait infliger cela à son propre disciple, à peine sorti de l’enfance. Comment avait il put voyager dans cet état ? J’aurais été à sa place je serais à coup sûr tombée inconsciente, sans parler de la douleur. Cet homme forçait le respect. Il était d’ailleurs prêt à offrir sa vie à notre souveraine.

Les deux protagonistes de cette scène, restèrent quelques secondes immobiles, tels des statues. La foule retenait son souffle, attendant que l’un ou l’autre ne se décide à bouger, mettant un terme à la situation. Le dernier acte de l’histoire. Qui de l’homme agenouillé ou de la noble dame au bras armé passerait à l’action ? J’étais à la fois impatiente et anxieuse. La reine fit le premier pas et s’approcha de l’humain qui n’eut d’autre geste que de relever la tête, droit et fier. L’épée toujours en main, elle dégrafa sa cape et la déposa sur les épaules du visiteur, cachant aux yeux de tous les blessures de son corps, puis elle ajouta quelques mots pour que son peuple sache qu’il n’était plus un étranger mais un invité de marque et qu’il devait être traité comme tel.

Je fus soulagée et heureuse d’apprendre qu’il séjournerait parmi nous plusieurs jours et que j’aurais donc l’opportunité de le rencontrer à nouveau. Pour l’heure, la reine l’entrainait dans son palais où seule la noblesse pouvait aller. Je le regarda disparaitre derrière un arbre à la suite de notre dame. Un bourdonnement parcouru la foule dès cet instant : les conversations avaient reprises de plus belle. Nos professeurs nous entrainèrent vers le lieu choisi pour les cours, fendant la foule afin de pouvoir passer, et la journée reprit son éternel recommencement : cours, repas et entrainement. Certains avaient tenté de poser des questions à propos de l’arrivée d’un humain dans notre belle citée, mais nos maîtres y coupèrent court en répliquant que cela ne nous regardait point.

Au cours de l’après-midi, durant lequel nous nous exercions au tir à l’arc sur des bulles créées par les apprentis mages, je me décida d’attendre 2-3 jours avant de retourner voir l’humain et de le noyer sous une tonne de questions. C’était plus sage. Il avait besoin de repos et le couple royal allait surement avoir l’envie de converser avec lui après qu’il se soit remit. Je devrais attendre mon tour non sans une certaine impatience.

La fin de l’après midi passa rapidement, je ne voyais pas le temps s’écouler, trop concentrée à toucher mes cibles en un minimum de tirs. Mes amies comptaient sur moi pour marquer un maximum de points, dans une énième compétition contre les garçons. Mais ceux-ci nous bâtirent de quelques points grâce à l’un d’entre eux qui était le meilleur de notre promotion, d’après nos instructeurs. C’était mon rival, et il s’amusait à me taquiner sur le fait que je ne venais qu’après lui mais que je me débrouillais pas trop mal, pour une fille. J’avais dans l’idée de lui faire un jour ravaler son petit sourire moqueur et c’est avec cette pensée, qu’après l’heure du couvre feu, je me faufila hors du village avec mes armes habituelles.
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Orfé

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MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyJeu 7 Juin - 14:24

Je restais submergé par tant de douceur. Je ne réalisais pas, sur le coup, qu’elle me demandait de la suivre, encore énervé de ces ignominies dites par l’ancien. Puis, suivant le geste doux de sa main sur mon épaule, je suivi la reine de l’île, traversant la foule, me faisant dévisager de tous cotés. J’entendais la population murmurer sur les atrocités que j’avais endurées et sur le fait que j’étais désormais sous la protection de cette noble dame. M’approchant de sa demeure, les gardes me demandèrent de leur confier mes armes. Un peu retissant au début, je décida de faire une entière confiance à ma bienfaitrice. Elle me guida vers ce qui sera ma chambre, puis quelques minutes après, je vis des guérisseurs entrer dans la pièce. Ils examinèrent la plaie béante mais au moment où ils allaient commencer leur incantation je fis une demande qui troubla énormément la reine ; elle ne comprenait pas pourquoi je demandais à être entravé et refusa de faire une telle chose à son invité. Je dû alors lui parler de cette terrible créature qui sommeillait en moi et que je ne contrôlais pas. Devant le récit que je lui fis elle ne put s’empêcher de regarder les gardes qui m’avaient entouré quelques minutes auparavant et remercia la déesse d’être intervenue à temps. Mais à sa façon de me parler par la suite, il semblait qu’elle avait quand même un peu de mal à croire que son peuple ait décidé de recueillir une personne comme que moi si un tel monstre m’habitait. Je fus donc enchainé avant que l’on ne me prodigue les soins. La douleur fut tel le qu’elle vit les yeux injectés de sang de la bête faire son apparition.



Une fois les soins prodigués et mon esprit à nouveau calme, nous entamâmes une longue conversation. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’appris que cette noble dame était une amie de la famille de ma mère adoptive. Elle me raconta grand nombre d’anecdotes qui me fit sourire surtout lorsque je sus que, tout comme moi et une certaine personne dont je venais de faire la connaissance, elle faisait le mur pour gambader dans la foret. Nous ne vîmes pas l'heure passer et arriva le moment du repas. Celui-ci, une fois fini, elle m’envoya me reposer dans ma chambre où mes sacs furent déposés ainsi que la boule de poils qui se cachait dans l’une des escarcelles de ma selle. Je m’allongea péniblement sur ma couche afin de me reposer. Ne pouvant trouver le sommeil après quelques heures, je décida de me lever ; me dirigeant vers la terrasse je saisi ma lyre. Quelle ne fut pas ma surprise en prenant place sur la balustrade, de voir une silhouette familière se glisser dans l’ombre. Ainsi donc, notre jeune damoiselle avait décidé une nouvelle fois de se sauver en douce. Je la regarda avec le sourire et décida de lui donner un coup de main à ma façon : je me mis à jouer de ma lyre. Le son mélodieux de mon instrument sembla détourner quelques secondes l’esprit des gardes, lui facilitant la sortie. Pris dans l’élan de ma musique, je continua à jouer sans tenir compte de ce qui se passait autour de moi. Ouvrant les yeux, qui furent clos pour ne pas troubler ma mélodie, un spectacle surprenant se tenait devant moi : la reine et le roi eux-mêmes se tenaient face à moi, assis sur l’un des bancs de la terrasse et étaient venus écouter en personne ce que je jouais. Puis le roi s’adressa à moi :


Il semble que nous ne sommes pas les seuls à avoir apprécié ta musique


Regardant autour de moi, je vis de nombreuses personnes à leur fenêtre ou juste en bas du balcon sur lequel je me trouvais ; me dévisageant sans dire un mot mais jetant quelques fleurs dans ma direction. Je ne savais pas ce que ça voulait dire et continua donc de jouer. Une fois ces quelques accords fini, le sommeil m’appela ; m’excusant auprès des monarques, je décidais donc d’aller m’allonger quelques heures avant que le jour ne se lève.



Le lendemain matin, l’une des servantes de la reine vint me réveiller pour que je me rende auprès de sa majesté et de son époux. C'est là qu’ils me firent une étrange proposition, me demandant de rester quelques mois parmi eux, le temps que mes blessures soient totalement guéries. Je fus, au début, très retissant car je devais reprendre mon ascension, mais les arguments que la reine me donna me convainquirent et je décida de rester le temps d’être totalement rétabli. Je descendis avec le couple royal et nous nous dirigeâmes vers ce qui semblait être l’académie où les cours furent soudainement stoppés pour leur rendre hommage. C’est alors que la reine fit le demande suivante :



Lequel de nos jeunes gens voudrait être le guide de ce jeune humain jusqu’à son départ, d’ici quelque mois ?



C’est alors que de nombreux élèves se levèrent. La reine, devant le nombre élevé de volontaires, sourit et dit :



Hier ils voulaient tous te tuer, aujourd’hui ils veulent tous te guider. Que cela est ironique !



Qui allait-elle choisir pour être mon guide durant cette période ? Elle décida donc d’un concours de tir à l’arc. Tous les élèves allaient devoir tirer sur une cible commune et moi pour finir, la flèche étant la plus près de la mienne deviendrait mon guide.
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Sadira

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MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptySam 23 Juin - 15:54

La nuit s’était déroulée sans anicroche. La fatigue ne se faisant pas sentir, je pus m’entrainer longuement dans le camp d’entrainement de fortune que je m’étais construit. Après un petit parcours d’obstacles entre les arbres pour mettre à l’épreuve mes réflexes, mon agilité et ma discrétion et durant lequel je ne ralenti pas l’allure de ma course jusqu’à la plage avant de revenir à la même vitesse ; je fis quelques exercices de maniement avec mes dagues, enchaînant les figures de plus en plus complexes. La lumière de la lune se reflétant sur les lames en une dance hypnotique.

Après une courte pause le temps de reprendre mon souffle et de boire un peu d’eau fraiche au ruisseau qui coulaient non loin de la, je me remis au travail en sortant cette fois-ci un mannequin de joncs accroché à la branche d’un grand arbre par une fine corde et que je dissimulais dans le haut du tronc dudit feuillu. Une fois le mannequin mis en place, je recommença mon entrainement en tapant cette fois-ci la cible avec mes dagues et en visant le plus précisément possible les points vitaux.
Après quelques autres heures de défoulage intensif sur le pauvre pantin, je décida de passer au tir. Ramassant l’arc et le carquois que j’avais emmené, je m’éloigna de quelques dizaines de pas et visa les petites cibles que j’avais dessiné sur la poupée. Contente du résultat, je passa progressivement à une difficulté plus élevée en m’éloignant de plus en plus. Une fois bien échauffée et sentant qu’une bonne partie de la nuit s’était écoulée, je fini par me focaliser sur la finalisation d’une technique que j’avais mise au point il y avait de cela quelques temps mais qui manquait encore de précision.

Lorsque je vis, du coin de l’œil, le ciel s’éclairer. Je m’empressa de ranger mes affaires et de rentrer au plus vite, sans toutefois oublier de redéposer les armes que j’avais emprunté et de me glisser silencieusement dans ma chambre. Je n’eus que le temps de me déshabiller que l’on frappa à nos portes pour les ablutions du matin. La journée allait être longue.

Ce matin là nous avions cours dans l’une des salles de l’académie. Le professeur expliquait comment retrouver son chemin grâce aux étoiles et nous contait les légendes entourant les principales constellations : l’histoire des amoureux éternellement séparés qui ne pouvaient se retrouver que quelques jours par an ; les héros d’un autre temps qui eurent, comme récompense pour leur courage, une place dans les cieux à leur mort et tant d’autres que je n’ai pas retenue du fait que je m’assoupissais à moitié, la tête calée dans le creux de ma main.

Ce fut le silence soudain, dans la salle, qui me ramena sur terre. Je savais que là où je m’étais placée, le maître ne pouvait me voir, cachée derrière mes nombreux camarades, et que je n’étais donc pas la cause de ce brusque silence. Me redressant tranquillement, sans précipitation, pour ne pas attirer l’attention ; je vis que nous avions des invités de circonstances : le couple royal était présent, accompagné du jeune chevalier humain. Nous nous levâmes tous d’un bloc pour nous incliner bien bas devant eux, la main posé sur le cœur. D’un geste, la reine nous fit signe de nous rasseoir et exposa l’objet de cette visite :

« Lequel de nos jeunes gens voudrait être le guide de ce jeune humain jusqu’à son départ, d’ici quelque mois ? »

Je me leva promptement mais vis que je n’étais pas la seule intéressée par cette tâche : la majorité des élèves avaient sauté sur leurs pieds, comme s’ils étaient montés sur ressors. Je n’avais que peu de chances d’être désignée, si la reine choisissait au hasard. Lorsqu’elle se pencha vers son invité, je crus un instant qu’elle le laisserait choisir par lui-même son guide et donc que mes chances s’accroissaient, surtout s’il me voyait volontaire. Mais je fus encore vite déçue : la reine décida d’un concours de tir à l’arc en vu du nombre élevé d’intéressés. Celui-ci ce déroulerait l’après–midi même et consistait à tirer une seule et unique flèche dans un immense panneau en bois. Les flèches étant toutes identiques il fallait trouver une façon de se démarquer des autres car c’était à l’invité de désigner qui l’accompagnerait à l’aide de sa propre flèche. Les cours reprirent normalement jusqu’à l’heure du déjeuné, après le départ des souverains, mais l’on sentait la fébrilité parcourir les rangs et s’intensifier au fil des heures.

Le moment tant attendu arriva. Nous furent tous regroupés devant l’immense cible prévue à cet effet. Chacun à notre tour nous allâmes chercher une flèche enchantée par les maîtres magiciens afin qu’elle indique le nom de la personne qui l’aura tirée. Les apprentis mages usèrent de leur connaissance pour rendre leur projectile unique : des flèches de toutes les couleurs en côtoyaient d’autres dont l’extrémité avait été changé en fleur, d’autres clignotaient ou s’agitaient. D’autres encore avaient fait pousser des ailes sur les plumes. Elles étaient toutes originales et il ne serait pas évident de démarquer la mienne au milieu de cette profusion de couleur.

Beaucoup d’aspirants combattants passèrent avant moi, qui, pour tenter de se démarquer essayèrent d’envoyer leur trait au plus près du centre. D’autres s’amusèrent en groupe à former des symboles et des dessins. Tout était bon pour attirer l’attention. Lorsque vint mon tour, j’étais toujours en train de réfléchir à la façon de me démarquer. Toute la surface du panneau avait été couverte. Il ne restait pas un coin suffisamment libre pour isoler mon carreau. Inspirant profondément, et après avoir inspecter l’épaisseur du panneau, je décida de tenter le tout pour le tout en testant ma nouvelle technique. J’encocha ma flèche et m’éloigna de la cible d’une bonne centaine de pas. Une autre grande inspiration et je banda mon arc tout en me concentrant, je ferma les yeux et visualisa ma cible, ou plus exactement mon objectif. Mais au moment de viser, je plaça mon arc à l’horizontale et non à la verticale comme on nous l’avait apprit, et pointa non pas la cible mais le ciel au dessus du panneau. Croisant les doigts en espérant que mes calculs étaient bons, je lâcha la flèche qui décrivit une parabole avant de se figer droite comme un « i » sur la tranche supérieure de la cible. Je me rapprocha pour voir si j’avais réussi mon coup et sourit, satisfaite.
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Orfé

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                                         [ FERMER ]  L 'Ascension  Empty
MessageSujet: Re: [ FERMER ] L 'Ascension                                             [ FERMER ]  L 'Ascension  EmptyVen 20 Juil - 7:22

Suite à la demande de la reine, nous nous retrouvâmes tous sur la place centrale du village où tous les élèves furent rassemblés et, à tour de rôle, visèrent cette cible crée pour l’occasion. Je vis des tirs de haute précision, comme pour démontrer leur adresse. Chacun marqua sa flèche de façon à la reconnaitre de suite, leur comportement aussi était différent : les hommes cherchaient à démontrer leur force, les damoiselles leur adresse. Certaines allèrent même jusqu’à me frôler comme pour attirer mon attention sur leur charme certain. Mais sans qu’ils le sachent mon choix intérieur était déjà fait. Je voulais me retrouver avec ce petit oiseau nocturne que j’avais déjà rencontré la nuit avant mon arrivée dans ce village. Le patriarche était présent lui aussi et me regardait d’un air menaçant. Le fait qu’il avait perdu la face devant la reine apportait beaucoup de rancœur à mon égard.



Cette compétition prenait en longueur quand, après quelques heures, je la vis s’avancer. Me tenant en retrait sur l’estrade qui fut créée à notre attention pour mieux voir l’épreuve de tir à l’arc, je la vis tendre son arc pour exécuter un tir bien particulier. J’aperçu sa flèche prendre de la hauteur et venir se planter sur la tranche de la cible. Je saisi mon arc et pris 3 flèches du carquois mit à ma disposition et, avant même qu’elle ait eut le temps de bouger, je déclencha mon tir. Les élèves restèrent figés devant ce qui venait de se passer. Les 3 projectiles qui furent lancés en même temps la frôlèrent de trois cotés, en simultané, et sans lui porter la moindre éraflure. 2 d' entre eux coupèrent les deux cordes qui tenaient la cible et le troisième transperça le bois de sa flèche la clouant sur l’arbre pour la retenir, décidant par là même que ma jeune ingénue deviendrait mon guide sur cette ile.


Le roi et la reine se levèrent et me regardèrent longuement, ainsi que toute la foule. Peu d’archer était capable d’un tel tir, mais je n’avais aucun mérite car l’un des plus doués d’entre eux m’avait donné quelques leçons bien qu’il n’était pas censé être l’un de mes professeurs ; mais j’étais bien loin de lui arriver à la cheville car ce tir, lui l’aurait exécuté de beaucoup plus loin. Quant à Calyso, elle tourna doucement la tête, comme si la mort venait de la frôler. Il faut dire que j’avais pris un risque énorme : une simple brise et ce tir aurait été fatal. Vu le regard que je reçu de sa part, je me demandais ce qui m’attendrait, c’est alors que la reine prit la parole :


Il semble que notre jeune invité ai fait son choix d’une manière remarquable


Puis regardant Calyso, elle lui demanda d’approcher. Ce qu’elle fit un peu timidement ou alors inquiète. Il faut dire que vu sa fugue nocturne, peut être avait-elle été aperçue, hier, passant le mur d’enceinte, par la souveraine.



Comme tu le vois, c’est ta flèche qui a été choisie. Par conséquent, tu seras le guide de cette personne tout le temps où il demeurera parmi nous. Il assistera à tes cours et tes entrainements. A toi aussi de lui faire découvrir notre village. Il sera comme ton ombre et toi la sienne. Mais attention à toi, sa famille est l’une des plus nobles parmi notre peuple et je ne tolèrerai aucune faute faite à son encontre. Une seule faute de ta part, s’il s’en plaint, ma punition en sera terrible. De plus, durant tout ce temps, je préfèrerais qu’il loge non loin de toi. As-tu une idée, jeune guerrière ?


J’écoutais la reine donner toutes ces recommandations à ma jeune amie avec intérêt. Je regrettais seulement qu’elle lui parla de ma famille ; j’avais peur que cela change son comportement vis-à-vis de moi et cela me chagrinait au plus haut point. Attendant le départ de la reine, je glissa discrètement à l’oreille de Calyso quelques mots :


Je ne veux pas de formule de politesse dû à mon rang mais le comportement d’une amie, si tu le veux bien


Le roi tourna la tête avec un petit sourire. Il avait entendu mes mots et, regardant Calyso, il fit un signe d’acquiescement pour signifier qu’elle devait se comporter avec moi selon mon souhait. Puis le couple royal s’éloigna, non sans une dernière parole :
« - Nous te laissons à la charge de ta jeune guide. A très bientôt. Il me serait fort agréable de t’entendre jouer à nouveau.


Ce sera pour moi un honneur et un privilège de jouer à nouveau pour vos altesses.


Puis regardant Calyso, j’attendis de savoir par quoi nous allions commencer, tout excité d’être à nouveau auprès d’elle.
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