Requiem (ou l'ode mortuaire à mes anciennes vie)

Messages : 48 Date d'inscription : 19/02/2012

Bonjour/Bonsoir

Comment expliquer le but de ce post? C'est une bonne question, et je vais essayer d'y répondre...

Etant rôliste depuis de ~~trop~~ longues années, j'ai engrangé, à dire vrai, une quantité non négligeable d'écrit (sans vantardise, je ne citerais pas mon âge, mais il est suffisamment grand pour que je puisse en sortir plusieurs bouquins^^).

Malheureusement, la vie étant ce qu'elle est, il arrive que, suite à des problèmes, on en perde pas mal, pour divers raisons. Par exemple, comme ça m'est arrivé récemment, lorsque l'ancien PC lâche, emmenant avec lui plusieurs décennies de textes (oui, c'est ça quand on a la flemme de tout copier sur une clef USB, quoiqu'une n'aurait pas suffit de toute façon)

D'un autre côté, étant de l'époque où les jeux de rôle sur plateaux furent crée (n'écarquillez pas les yeux comme des benêts, je vous ai déjà dit être vieux, et ça fait pas si longtemps à y regarder de plus prêt, à l'échelle de l'histoire de la terre). Donc oui, je disais, étant de cette époque, où le pc était encore loin, et les jeux en ligne une utopie de dégénéré, on avait pris l'habitude de noter les intrigues, pour se les échanger parfois avec d'autre rôlistes. Ce que font peut-être d'ailleurs encore ceux qui, comme moi, continue les plateaux de nos jours? (Si la réponse est que non, vous ne touchez plus au plateau, vous risquez de choper des baffes, et moi des crampes à force).

Bref, après ce fameux passage vers l'ordinateur, j'avais pris l'habitude pendant de longues années d'écrire encore à la main, avant d'y recopier sur l'écran. Ce matin, après un peu ~~beaucoup~~ de rangement, je suis tombé sur plusieurs de c'est textes ~~millénaires~~. Ne sachant trop qu'en faire (et pas envie d'y brûler ou d'y monter au grenier), je me permets donc de vous en ressortir quelques uns. Pas les meilleurs, sans aucun doute (navré, la poussière à eu raison de moi^^), mais je me suis dit que ça pourrait sans doute en intéresser quelques uns, comme ça, en passant, de quoi lire en attendant que le café finisse. Un peu comme un vieux journal qui ressort de vieilles blagues éculés, dont tout le monde se fiche. Mais bon, quand on en a rien à faire...^^

Ah oui, j'oubliais. Les textes que je compte mettre ici sont des sortes d'odes, de chant si l'ont veut. Sans rimes voulues, ou ordre particulier, ils ont été simplement griffonné en vitesse, a la fois pour se souvenir, et pour le plaisir d'écrire, bien souvent tard la nuit (m'en souvient de ça par contre^^) . Tous, aussi, font suite à un RP, ou encore à une suite de RP conséquente avec de nombreux rôliste de la vieille "école", que je salue et remercie ici, pour les bons moments passer avec eux, dans l'espoir incertain et quasi vain que l'un d'eux passe par hasard sur ce forum^^

N'ayant jamais été posté, je vous offre aujourd'hui c'est textes qui ne furent jamais retravaillé, ni même altérer d'aucune façon que ce soit, et qui résonnent désormais bien étrangement à mon coeur, comme un vieux souvenir, empli de nostalgie.

A défaut de vous divertir, j'espère pour le moins que vous passerez une agréable lecture.

PS : si vous avez envie de donner votre avis sur certains, même pour un "beurk, c'est moisi va te pendre", n'hésitez surtout pas : vous êtes les premiers lecteurs de ce qui va suivre après tout. Je vous saurais juste reconnaissant de les donner par mp, sur un autre sujet, ou même ig. Oui, je sais, c'est une section flood où je poste, mais c'est pour éviter d'oublier ce que je mets, et d'en écrire un plusieurs fois pour rien, histoire que dans mon esprit du moins, ça reste clair^^

Bref, bonne lecture quoiqu'il en soit

Messages : 48 Date d'inscription : 19/02/2012

Dans les rêves gelés, dans la chair brûlée : mensonges amers
Laissez-moi sortir de là, hors du froid, si fatigué
Je le vois dans leurs yeux, pas de sortie, perdu dans ce rêve sombre
La vérité ? Je ne peux la conter, je ne peux la détruire
Il le faut, la fin est proche
Mon âme s'évade, nulle délivrance, ces mots résonnent en moi
Condamné j'étais, condamné je resterais

Vie et Mort, rien n'existe, tout n'est que folie
Trahi, dans les Limbes, rien n'est sûr
Disparu, retournant à la poussière
Il ne reste rien, je suis seul, comme au commencement
Ils me l'ont prise, je l'ai perdu, je suis perdu
A quoi s'attacher, pour qui se battre ? Au bord de l'océan, tout est fini, tout fut pris
Ne demeure que larmes de sang et neiges de cendres

Quoi ? Mon nom ? Vous le connaissez
Il a empli vos rêves d'effroi, fait hurler d'épouvante vos enfants
Quoi ? Oublier ? Vous osez !
Rappelez-vous, ces jours de ténèbres, ces jours de guerres
ces jours d'horreurs, de haine, et de ruine
Rappelez-vous de la peur, de la mort, de la fin
Rappelez-vous de nous

Il ne reste rien, je suis seul, comme au commencement
J'ai oublié, je ne sais qui j'étais, ce funeste solstice
Nous avons été vaincu, nous sommes perdus
Et par qui ? Nous étions l'objet de notre propre perte, notre propre destruction
Faible dans notre toute-puissance, notre gloire
Chassé loin, je l'avais, elle était moi
Mais ils sont revenus, riant de nous, objet de mépris qu'il craignait
Et ils me l'ont prise, je l'ai perdu, je suis perdu

Dans le Puits, glaciale noirceur, abîme insondable, feu hurlant
Dans le hall du crépuscule, derrière le miroir noir, enfermé
Prisonnier de l'Ombre, je lui appartiens, elle le sait
Prisonnier je suis, prisonnier je resterais

Dans les Ténèbres, l'invocation, ont m'appel, je le sens, ils me veulent
Folie, qu'attendent-ils ?
Dans ce royaume, ils m'ont envoyé
Me convoquer ?
A quoi bon essayer
Ils me l'ont prise, je l'ai perdu, mon cœur hurle

Je ne suis repu, je veux leurs âmes, je veux leurs sangs
Qu'ils se prosternent, qu'ils gémissent
Qu'ils creusent leurs tombes avec leurs dents
Qu'ils s'étouffent, qu'ils périssent, jamais ils n'auront la paix
Pour ce qu'ils m'ont fait, il n'y aura nulle pitié
Hommes ? Femmes ? Ils hurleront , je les écraserais
Je les briserais, je les réduirais en cendres
Poussières de mon âme
Sur cette même falaise, au bord de l'océan, ce fameux solstice
Ils me l'ont prise, je l'ai perdue, ma raison se disloque

Leurs visages, je les reconnais, ce sont eux
Leurs visages, leurs noms, je les connais
Ils sont tous là, sauf elle
Détruite à jamais, je sais que je ne peux la ramener
Ils doivent payer
Je ne suis plus seul, je suis de retour
Dans la sombre cuirasse, le regard de feu
Runes sombres, les souvenirs reviennent
Mon nom, sombre et mortel, martelé dans la forge de la Fatalité
Il brille à nouveau, sur cette funeste étoile
cette lance gravée, cette funeste épée
Ils attendent. Ils m'attendent
Je suis de retour
Ils me l'ont prise, je l'ai perdu, mon âme brûle

Nous sommes de retour, nous nous sommes éveillés
Ils me serviront, ces impies guerriers
Dans la souffrance, jusqu'à la fin, je suis leur maître
Ce sont de simples outils, ils n'existent pas
Leurs consciences, leurs essences
Tout m'appartient
Je suis leur maître, leur comte, leur duc
Je suis leur baron, leur seigneur
Je suis la Nuit, je suis la Mort
Je suis l'Effroi, je suis la Haine
Je suis Ténèbres

Condamné j'étais, condamné je resterais
Légende j'étais, Légende je resterais

Ils me l'ont prise, je l'ai perdu, mon âme hurle

Messages : 48 Date d'inscription : 16/02/2012

Choses promises Daleck ... :p ici, donc, se trouve l'un de mes premiers textes rp

La nuit tombe enfin, juste les étoiles qui me montre ce chemin..
La lune m’en est témoin, je foule le sol de ces Terres d’un pas assuré.
Point de crainte en moi, ais-je tort ?

Ce qui me pousse à aller chez les Constellations, le sais-je réellement ?
Le vent souffle, signe qui présage !
La nuit se fait froide, mais je continue..

Toi Barbare, n’as-tu point de courage pour t’attaquer à la prêtresse que je suis ?
L’espace d’un instant, je pense au chef des Constellation célestes..
Nadhir s’est vu prendre grade, c’est bien lui qui est à la tête de ce groupe.

Souvenirs que se faufilent, tout en marchant, je repense à notre rencontre..
Tel est pris qui croyait prendre..
Génie d’agilité, il m’a dépouillée, pourtant je l’ai deviné !
Sourire qui se dessine sur mes lèvres alors qu’au loin, peut-être, je me ferai prendre..
Ironique en somme.

Veux-je vraiment prêcher vengeance auprès de cet assaillant ?
Il n’est point à la hauteur de Nadhir ..
Sa bonté enfouie qu’il fait ressortir au grès de ses envies..
Seulement si lui le veut..
Nadhir ..

Représailles certainement pas..
Juste l’avoir en face de moi, pour sonder ce regard qu’il n’a point daigné me lancer.
Preuve de sa fuite, il m’a laissé blessée pour mieux m’achever.
Involontairement probable..

Pourtant, des âmes j’en ai croisé sur ces Terres..
Des pures..
Des mauvaises..
Des tortueuses …
Elles ne juraient que par la noirceur de leur conviction niant la lumière qui les avait touché.
Mais lui, Barbiekillers, ne pas attendre d’affronter créature à sa taille..
Lâcheté d’un homme qui se perd..

Mon regard à l’horizon, maintenant ça fait plusieurs heures que je marche.
Franchir les montagnes barrière à certaine volonté, mais moi, je n’ai guère peur !
Hordes sanguinaires qui m’attendent, point d’angoisse me tourmente..

Décidée à allé jusqu’au bout de ce défi..
Sans le vouloir cet être me l’a lancé sans le savoir..
La seule chose qui me pousse encore plus loin, au-delà de mon amertume, c’est Nadhir, heureuse de le retrouver je le suis..
Aigreur qui se cache et se fond en douceur pimentée lorsque je le verrai.

Essoufflée, je contemple le chemin qui file un peu plus loin.
Plus très loin je ne suis..
Les chemins qui s’entrecroise, ombres qui se profilent..
Le temps se couvre, les nuages gagnent le ciel, nombreux..
Obscurité qui en devient pesante..
Significative..
De mes mains, je fait jaillir une étincelle pour reprendre le bon chemin..

J’entre dans la forêt et dès maintenant mon destin est scellé.
Je vais bientôt entrer dans ce territoire qui m’est inconnu.
Des murmures j’entends..
Lebaron .. Lebaron ..
Etrange impression qui me fait frissonner.

Lebaron, je ne l’ai jamais rencontré..
Ce serait bien là le seul obstacle qui poserait quelques barrières..
Franchissable muraille…
Lui peu me déstabiliser, lui peu me troubler..

Songes étranges..
Vision de quelque chose qui sonne faux, ici, là..
Ça me saisit..
Guère le temps d’y penser..
Je suis bientôt arrivée..
Sombre demeure qui se peint à ma vue.
C’est donc là que Nadhir à posé son avenir..

A présent, devant les lourdes portes je me trouve.
Ce chemin parcouru pour y entrevoir des sombres volontés.
Je lève la tête et essaie de distinguer le sommet de ce palais..
Si haut, si Grand..

Dès lors, il est temps, je vais franchir ces portes, prête à me défendre si je le dois !

Respire, c’est le moment … 1 … 2 … 3 …Je pousse !

Mes mains sur la poignée..
Le contact sur mes paumes, j’entends un grincement..
Ça s’ouvre..

» le Réquiem d'Orfé