La cour des miracles
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Bonjour aventurier, et bienvenue dans la cour des miracles. Viens deguster notre hydromel, trouver un objet convoité ou faire des rencontres en ces lieux de débauche...
 
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 le Réquiem d'Orfé

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Orfé

Orfé


Messages : 15
Date d'inscription : 17/02/2012

le Réquiem d'Orfé Empty
MessageSujet: le Réquiem d'Orfé   le Réquiem d'Orfé EmptyLun 20 Fév - 17:52

Je viens d'un monde qui n’est que magie, musique et harmonie avec la nature. Un monde où tout le monde chante et sourit. Un lieu où personne n’a faim et ne soufre ; où toute chose ne pense qu'à vivre en paix avec la nature et tous ce qui l'entoure.
Tout le temps de ma courte enfance, j'ai écouté ces magnifiques histoires de princesses, de chevaliers et de merveilleuses créatures qui peuplaient mes rêves les plus fous. Tout autour de moi n’était que beauté et le seul être vil et mesquin n’était que cet elfe : un être issu de la nuit et qui fuyait devant notre supériorité et la lumière qui guidait nos pas.
Vraiment quelle vie fantastique pour un enfant...



Mensonge ! Tout n'était que mensonge !


Toute ma tendre enfance ne fut bercée que par le mensonge. Quelle ne fut pas ma stupeur lors du jour de mes 6 ans, je fus happé par la réalité. Je découvre toute l’horreur dont ce monde était capable. Je vis ma famille et mon village se faire massacrer par cette horde de monstres, de démons. En guise de musique : les armes qui pourfendent les os et les crânes des villageois, les chants : juste les cris et les larmes, la mer d'un bleu céleste : juste un sol immaculé de sang, en guise d'astre de lumière : cette créature démoniaque qui surgit juste derrière moi et cette nuit qui s’abat brusquement sur l'enfant que je suis.
Je fus abandonné plus mort que vif sur ce sol jonché de cadavres, me noyant dans le sang des miens. La nuit emporta l’enfant que j’étais. Ma vie avait été si courte.
Je m’enfonce dans la nuit ....


_____________________


Quelle est cette voix douce et mélancolique près de moi qui semble m'appeler ?
Ouvrir les yeux pour le découvrir je ne le veux point. Je prie les dieux pour pouvoir les garder fermés, mais cette voix est si douce que je ne puis résister.
Quel est cet être dont la peau est si blanche que l’on dirait de la neige ? Et ces oreilles comme dressées vers le ciel ? Un elfe ?
Oui c’était un elfe, la seule créature que je devais éviter venait de se pencher sur moi et versait des larmes sur le destin tragique de mon village ; ou alors serait-se pour moi qui venais de découvrir les horreurs de ce monde ?
Elle pensa mes blessures et veilla sur moi pendant des jours et des nuits : elle me remit sur pied. Puis un jour, elle me demanda si je voulais devenir son fils.
Une elfe m’offrait une nouvelle vie et un nouveau nom. Elle fit de moi l'un des siens. Ces êtres si mystérieux firent mon éducation ; m’apprirent à écrire et à lire ; m’enseignèrent la magie curative et le maniement des armes. Celle qui me recueilli m’apprit à devenir un guerrier redouté sur les champs de batailles, un chevalier d’une telle prestance que je gagna le respect des miens et même celle de mes ennemis.


__________________


Les démons sont toujours là, à l'affut, mais devant la noblesse de ma nouvelle famille, je les voyais fuir.
Je pris la décision, devant cette mère adoptive qui m’avait offert un toit, que, moi l'humain, j'allais protéger ce qui m’était cher.
Le jour de ma 15e année je suivis Dame Swann, ma mère, au palais de Danaris pour y rencontrer le général Lance afin de devenir un puissant chevalier. Les années défilèrent comme le vent et me voici maintenant : je suis devenu Paladin un guerrier saint, protecteur du peuple et de la lumière. Je parcours les champs de batailles.
Et désormais voici ma musique : un requiem pour cette créature issue du démon ; je parcours le monde, cette terre maculée du sang de cette créature, piétinée par ma monture. Ecoutez ma musique ! Votre musique ! Le requiem d'Orfé.

________________


En parcourant ces terres hostiles, je fini par rencontrer une rôdeuse. Une jeune elfe qui devint ma femme. Elle accepta de se marier à un humain malgré le fait que notre longévité était différente. Saura-t-elle supporter cette frénésie meurtrière qui me pousse à tout dévaster lorsque les miens sont en danger ? En tout cas, j’accepta tout d’elle, même son terrible fardeau. Mais cela est une autre histoire.

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