Au nom de l'équilibre.

Messages : 48 Date d'inscription : 16/02/2012

[ Je poste ici, le même rp que j'ai commencé sur le forum officiel, ainsi, je pourrai obtenir réponse de mon acolyte. Wink

Malgré tout, si l'envie vous prends, c'est ouvert à tous. ^^ ]

Je me souviens d’un temps, ou les Anciens de mon peuple me contaient les histoires de ces terres qui naquirent d’un livre. Des mythes et des légendes qui proche d’un âtre prennent vie dans le mouvement des flammes recréant ainsi à l’œil aguerri des scènes bien définies.. Une histoire, qui jamais ne peut s’oublier, une souffrance qui jamais ne peux s’estomper, car mes narrateurs ont vécu pendant ces temps Anciens. Une guerre en chevauchant une autre, jusqu’à que toutes âmes trépassent sous les jougs de ceux que l’on a nommé gardiens. Si ce n’était que ceci …

Gardiens de la déchéance, engendrant sur leur passage un flot de sang se déversant sans demi-mesure à même le sol. Trois ridicules phases avant l’annihilation. Ils ont dit en premier que cela était faute des démons qui ont préféré eux-mêmes se valoriser. Il y a les autres qui disent que c’est uniquement la technologie qui est en cause. Ou les dragons, parfois aussi il peut s’agir des élémentaires…

Et il y a les autres comme moi-même qui pensons que finalement, tout ceci était écrit, puis que l’équilibre s’est rompu, probablement parce que les uns pensaient agir de la meilleure façon qu’il soit.

Le imbéciles, ne savent-ils donc point que sans l’équilibre, l’union des éléments, nous courrons tous à notre perte encore une fois ?

J’ai alors été envoyée ici même, sans nul doute pour répandre la discorde. Faire de ce monde soi-disant paisible, une force qui tire sa source dans l’équilibre. Ni bien, ni mal juste agir selon ce que me murmure le vent. Juste penser selon ce que me murmure les étoiles. Encore et toujours, surprendre la terre mugissant sous mes pieds. A nouveau se mélanger à l’eau pour qu’elle me parle dans une ode ondoyant. Et si je venais à me perdre, alors, je ferai du feu mon allié, pour qu’il m’éclaire les sentiers. Je le laisserai dévorer ma chair pour m’octroyer son savoir.

Ni abyssale obscurité, ni chatoyante lueur. Juste faire selon.

J’ai traversé les océans, j’ai gravis des montagnes, je me suis fourvoyée plus d’une fois, avant qu’enfin, je ne distingue dans la brume, le halo d’un bourg. C’est à ce moment précis, que j’ai su que j’étais arrivée à bon port pour accomplir ma tâche.

Je suis attendue…

A peine-ais-je foulé pour la première fois le sol des Montagnes hurlantes qu’elle s’en vient. Sait-elle qui je suis réellement ? Nous nous somme jamais croisées et pourtant, nous nous connaissons. C’est comme si toujours je l’avais côtoyée. Elle ne craindra guère ce que j’amène, parce qu’au fond d’elle, elle sait très bien, que c’est uniquement comme cela que l’on peut sauver quelque chose.

Un signe de la tête, puis un sourire, nous allons pouvoir commencer…

Messages : 48 Date d'inscription : 16/02/2012

Avant de me lever, pour accueillir celle que j’attends, je jette un œil autours de moi. Une kyrielle de gens s’enfoncent dans leur quotidien. Ils ne connaissent rien, et ils ne peuvent agir au nom de l’équilibre. Que savent-ils de ce qui les attend ? Rien.

Une brise effarement fraîche se lève. Le vent du Nord me susurre une étrange mélodie. Quelque chose attire mon attention, mes yeux se plissent, et je remarque alors que Juste sur les talons de ma potentielle interlocutrice, un homme, humain à première vue, serre de près la Prêtresse. Une discrétion qui laisse à désirer. Il pourrait presque devenir son ombre, et cela n’augure rien de bon. Son regard est vide. Pourtant, il suit aveuglément et obtempère à ce qu’on lui a sommé de faire. Une Mélopée se transcendant en guise d’impression.

Je hausse un sourcil, pose mes yeux au firmament, puis plonge mon regard sur cet étranger. Je me recul prudemment, me mélange à la foule, puis fond dans les silhouettes éparses. Observe tapie derrière un petit groupe de saltimbanques. La question qui me vient en tête ne lâche point prise jusqu’à ce que j’y trouve un semblant d’écho.

S’en est-elle aperçue ? Nuls doutes ! C’est le changement brutal de direction qu’elle réalise qui me le confirme. Elle m’évite consciencieusement. Nos regards se croisent furtivement, un hochement de tête en toute discrétion. Nous nous sommes comprises. Point de crainte, elle finira par le semer. Des doutes s’insinuent. Et je ne trouve guère de sens à cette scène. Qui, pourrait bien la suivre ? Quelles raisons ? Quels buts ? Il reste néanmoins une probabilité …

Je suis perdue dans mes pensées, le danger est loin dès lors. Malgré tout, je reste impassible même la musique qui tranche avec les multiples discussions lancée aux travers du bourg, ne parvient guère à me sortir de mes réflexions. Une seule et unique possibilité. ..

Déjà une faille, moins de sept lunes après que j’ai mis pied à terre. La réalité, c’est que tous semble partir en vrille. Il ne reste plus que la méfiance. Dans mon clan, rien ne perce. Dans mon peuple tout est limpide…

Que veut-il ?

C’est sur cette connotation, que je me sors de mes songes. Je reprends la route, il commence à pleuvoir. Ce n’est que partie remise.

Bientôt, il sera temps de faire parler les morts. Bien trop de choses m’échappent.

Messages : 27 Date d'inscription : 15/02/2012

Cela fait des lunes que mon message est parti la rejoindre. Je ne sais où elle est mais je sais que le messager arrivera à bon port, guidé par les étoiles. Cela prendra du temps pour qu'elle arrive. Mais je ne me fais aucun soucis, elle est débrouillarde.

En attendant,je profite de ce temps pour avancer sur mon propre chemin. Gravir lentement mais surement les échelons de mon ordre. Avoir un haut rang ne m'intèresse nullement, non ce que je cherche la dessous c'est d'avoir accès au plus grand nombre d'nformations. Trop de choses sont cachées au commun des mortels. Mais grâce à mon statut de prêtresse de l'oeil de la sagesse, je récolte des brides de ce qui se trame dans l'ombre, et mes missions sur le terrain me permettent d'enquêter. Cela me servira pour plus tard.

Enfin je reçois une réponse. Elle est arrivée, je peux le ressentir. C'est comme si quelque chose nous liait. J'arrive dans le village de Logar, la cherchant des yeux tout en faisant semblant de m'intéresser aux étals des marchands. Je fini par la localiser, sa chevelure rousse ayant aidé grandement. Elle s'enfonce parmis la foule. Elle aussi à remarqué que je ne suis pas seul. Un signe de la tête presque imperceptible me le confirme. Je continue ma promenade et m'éloigne d'elle, emportant avec moi mon ombre.

Ne t'inquiète pas petite soeur, je n'en ai pas pour longtemps. Profites en pour te reposer et visiter. Je te retrouverais plus tard.

Je m'amuse à entrainer mon poursuiveur d'échoppe en échoppe et en profite pour faire mes emplettes. Le pauvre commence à se demander s'il ne perd pas son temps. Je continue encore quelques heures, discutant avec les marchands et les villageois. Puis au détour d'une ruelle, je lui fausse compagnie. Il arrive à l'intersection prit de panique, mais il ne me retrouvera point, je me suis dissimulée dans la bruine qui commence à tombée des lourds nuages gris.

Il pleut à verse maintenant, mais cela ne me gène point. Au contraire, je suis sure que personne ne me suivra sous se déluge. Je la cherche, elle doit encore être dehors, à m'attendre. Errakis me montre la voie. Je la retrouve enfin à quelques lieux de Varanas.

"Bonsoir Arkanisse, cela fait bien longtemps que nous nous sommes vues. Mais avant de discuter du passé et de l'avenir, allons chez moi. Les murs n'y ont pas d'oreilles et nous y serrons au sec."

Messages : 48 Date d'inscription : 16/02/2012

J’accueille la pluie visage tourné contre le ciel, je réceptionne ces gouttes comme si jamais je n’avais ressenti une telle sensation. L’eau immuable, impassible, délurée et vile parfois. Tous comme moi-même je sais l’être.

La musique à cesser, les Troubadours se sont tût. L’averse qui précédemment tombait légèrement se mue en trombe d’eau. Tous recherchent à s’abriter, moi, je ne suis guère de ceux-là. Un sourire, puis je passe mes mains dans ma chevelure.

Elle ne devrait plus tarder, alors, mon visage reprend sa position initiale afin que je guette plus aisément l’horizon. L’attente n’est point bien longue. La voilà qui apparait de derrière une croisée de chemins.

Des mots se happent, et s’échouent à même le vent. La pluie se fait bien bavarde je ne discerne presque guère les paroles qu’elle me lance. Un Doux murmure pour une part de lumière. Je souris à ces intonations.

« C’était donc bien toi, qui pendant tout ce temps m’a accompagné dans mes visions. Le temps s’égrène si vite. A quand remonte la dernière fois ou nous nous sommes vues ? »

Une question qui n’obtiendra point de réponses, parce qu’elle a raison. Nous sommes probablement surveillées. Et ici mieux vaut ne guère divulguer quoi que ce soit.

« Tu as raison, prenons certaines précautions. Je te suis. »

Juste derrière ses talons, nous prenons aucuns risques, et ne délions point nos lèvres en cet instant. Il me reste l’observation.

La pluie continue de battre le pavé, quelques flammèches de torches sommairement protégée de l’eau par des paravents fait de jeune bois vacillent au souffle du vent. Une danse complice pour saluer la pluie. Mes yeux acquiescent ce don, ma tête s’incline.

Oui Maitre Feu … Une litanie pour rendre hommage.

Messages : 27 Date d'inscription : 15/02/2012

La pluie continue de tomber tout autour de nous, alors que nous traversons la campagne en direction de la capitale. Nul mot ne franchit nos lèvres durant le trajet, de toute façon avec ce qu'il tombe nous ne pouvons nous entendre. Sachant qu'elle me suit de prêt, presque sur mes talons, je me concentre sur le chemin à suivre pour rentrer le plus vite possible tout en évitant les bêtes sauvages qui n'hésitent plus à s'approcher du chemin pour faucher un voyageur égaré, en guise de nourriture.

Au bout d'une petite heure de marche intensive, nous arrivons à l'entrée de Varanas. Il ne reste plus que le pont à traverser puis une centaine de mètres pour se retrouver au sec. Alors que nous nous avançons, je fis signe à Arkanisse pour que nous nous approchons d'une de mes consoeurs de l'Oeil de la Sagesse. Celle-ci a comme attribution de rester à proximité d'un portail de téléportation et de l'activer à chaque fois qu'un voyageur en a besoin. Je salue la jeune femme d'un signe de tête et lui demande de nous envoyer dans le quartier Est de la ville. Je ne craint point qu'elle puisse me reconnaitre, il s'agit d'une novice qui vient à peine de rentrer dans l'ordre et même si je l'ai déja croisée, elle ne peut me dévisager en cet instant car ma capuche trempée me retombe sur le visage. La seule chose identifiable étant ma robe bleue révélant que j'étais comme elle, une membre de l'Oeil.

Nous apparaissons presque instentanément dans le quartier où je loge. Je reprends la tête de notre groupe et l'entraine à nouveau à ma suite à travers les rues presques désertes. En moins d'une minute nous sommes devant chez moi. Que dis-je, devant chez nous. Ne perdant point de temps j'actionne la poignée de la porte d'entrée et fais entrer la magicienne. Ici nul besoin de clé, la maison étant protégée par un sort de détection qui ne laisse passer que les personnes acceptées par les propriétaires. Ainsi j'évite les importuns, les voleurs et les curieux.

Et tandis que j'ote ma cape imbibée d'eau, je pense au fait qu'il faudrait que je modifie le sort pour que ma soeur puisse circuler librement, seule ou accompagnée. Mais cela je le verrais demain. Pour l'heure je fais signe à Arkanisse de s'approcher de la cheminée pour se réchauffer tandis que j'e vais chercher des serviettes et de quoi se restaurer. La route avait été longue pour elle.

Messages : 48 Date d'inscription : 16/02/2012

Le chemin que nous empruntons, m’offre l’opportunité, d’emmagasiner les moindres pancartes plantées au-abords de croisées. Je ne connais rien de ces Terres, j’ai réussis à venir jusqu’au premier bourg,et je peux remercier la capitaine de notre navire. Il n’avait pas la moindre idée ou il devait m’emmener. Mais comme à notre habitude, nous avons faits confiance aux étoiles, qui sont d’excellentes guides en termes d’orientation. Une latitude plus ou moins exact, une longitude presque chimérique. Cela ne nous a point empêché de trouver Taborea. Il a pris soin de noter toutes observations dans son carnet de bord. Si soudainement, je dois organiser ma fuite, alors deux précautions valent mieux qu’une. Il doit être présentement dans un village côtier. Ni trop loin, ni trop près.

Enfermée dans mes pensées, le chemin qui nous mène à la demeure d’Asheera ne me semble guère long, et pourtant, j’ai la certitude que cela doit bien faire plus d’une heure que nous marchons. Un pont apparait, a première vue, la citée doit être grande. Il faudra très certainement, que je m’y promène afin de m’habituer aux multiples directions qui s’offrent à la vue. Il y a certes ce portail de téléportation, mais cela ne remplace guère une bonne marche à travers les échoppes présentes pour y trouver les failles. Une planque, reste une planque.

Nous traversons le temps, puis nous arrivons presque à destination.

Je devine que sa demeure sous un sort de confinement ce tient. Elle reste prudente, et c’est une très bonne chose.

Je retire précautionneusement ma cape, puis la dépose, sur le dos d’une chaise. Ma sœur en a fait de même, d’un signe elle m’invite à m’approcher du feu. Feu que j’affectionne tant. Sans attendre davantage, j’avance dans la direction indiquée.

Une semi- révérence pour saluer le feu. Un sourire en coin accompagnant mon mouvement.

Nous allons pouvoir discuter plus librement dès lors.

Avant qu’Asheera ne réapparaisse dans l’embrasure de la porte, j’entame la conversation.

« Dis-moi Asheera, combien de temps cela fait-il ? J’ai l’impression, qu’en fait, jamais nous nous sommes réellement aperçues lorsque nous étions enfants. Qu’es-tu devenue lorsque j’ai disparu ? As-tu ne serait-ce que l’ombre d’un souvenir me concernant ? »

C’est certes un peu délicat comme souvenir, du moins, pour elle certainement, mais après tout, la souffrance fortifie.

Messages : 27 Date d'inscription : 15/02/2012

Je remonte dans la pièce principale avec les serviettes et un plateau rempli d'une cruche de vin, de sandwishs et de fruits. Cela sera un repas frugal, je n'ai point eu le temps de me mettre au fourneau. Et ici nul serviteur pour m'assister ; quand on travaille sur des choses secrètes mieux vaut ne pas laisser d'oreilles indiscrètes trainées, ni d'oeil trop curieux se balader sur ce qui traine, et encore moins des mains malhabiles qui risqueraient d'entrainer des catastrophes, surtout qu'ici beaucoup de chose étranges et fragiles sont rangées dans mes coffres. Et un serviteur même fidèle, peut succomber trop facilement à un sort de vérité.

Je retrouve Arkanisse en facination devant le feu de la cheminée. Je pose le plateau sur la table tandis qu'elle ouvre la conversation. Lui tendant une serviette, je m'essuie rapidement les cheveux et le visage de l'autre main. Avant de m'asseoir confortablement dans le canapé, recherchant dans les tréfonds de ma mémoire les fragments du passé.

"Je ne me rappelle pas que l'on se soit croisé dans notre enfance. J'ai été envoyée trés tôt dans un temple car j'avais apparament des prédispositions à la magie curative. Si je me souviens bien je devais avoir trois voire quatre ans quand je vous ai quitté. Je ne sais même plus si tu étais déja née. La seule chose dont je me souviens c'est de ce moine qui m'a emmené. J'ai passé quinze longues années à apprendre l'art du soin, des maladies, des plantes et du poison dans une batisse qui ressemblait plus à une forteresse qu'à un lieu de culte. Quand je ne suivais pas les cours thériques avec les soeurs, je devais soigner les personnes venu au temple. Et quand ma tâche était fini et que la tête ne me tournais pas j'allais me cacher dans la bibliothèque pour lire des récits de lointains pays, des contes et légendes sur des animaux fabuleux et des monstres sanguinaires. Et puis lorsque mon apprentissage fut terminé, je quitta le temple et les vieux grincheux qui y habitaient. J'ai vagabondé durant quelques mois, cherchant à retrouver le chemin de notre foyer, mais en vain. Je me suis donc installée à la capitale travaillant comme herboriste, aidant le médecin du coin. Et puis un jour je me suis faite remarquer par un membre de l'Oeil de la sagesse et depuis je travaille pour cet ordre."

Revenant à l'instant présent, je regarde celle qui est devenue ma soeur sans que je le sache, me redressant dans le canapé.

"Et toi ? qu'es tu devenue aprés mon départ ? J'ai eu des visions de toi au fil des années mais elles étaient toujours floues et rapides à se dissiper. Je t'ai juste vu grandir d'une vision à l'autre. Raconte moi tout"

Messages : 48 Date d'inscription : 16/02/2012

Ainsi, c’est ce qu’il s’est passé. J’écoute le récit de ma sœur avec vif intérêt. Son enseignement lui a apporté bien des choses, et tout sans l’ombre de ténèbres. Je crois que finalement, j’étais déjà parti quand tout ceci c’est réalisé. Pour ma part les choses ont évolué différemment. Et elles n’auraient pu être autrement. Le seul fil conducteur qui a su nous rapprocher, sont les visions.

« Moi, et bien, comme tu as pu le voir lors de tes visions, bien qu’éphémère fort réelle, j’ai grandi sous les yeux d’un homme qui m’a beaucoup appris. La souffrance, la douleur, le noir absolu. Tout ceci j’ai réussis à dompter. Je suis né sous le règne de l’obscurité. D’ailleurs, nos parents l’avaient compris. Ils n’ont guère recherché à me trouver. Ils ont renoncé pour nous faire don de la destinée. »

Comme si ce n’étais qu’un jeu …. A changer la matière pour révéler les pouvoirs. Le bien, le mal, puis ce qui nous entoure. L’équanimité sous ces bons auspices. Tout est écrit. Dès lors, un chemin bien précis. Une inspiration qui nous révèle ce pourquoi nous sommes là.

Je hais la lumière, pourtant elle, elle est en moi. Donnant, donnant, je suis sa part d’ombre, le sait-elle ? Toujours est-il que nous avons à faire. Nous nous pouvons nous permettre de défaillir. J’ai confiance en moi. Et elle, saura juger ce qui est bon ou non de faire. Cela ne risque point de m’arrêter.

« Dis-moi Asheera, cela fait bien plus longtemps que moi que tu foule ses terres, qu’as-tu remarqué d’étrange ? J’ai comme le sentiment que quelque chose d’inévitable s’en vient. Immuablement, sans même crier Gard. Je crois qu’il faille te méfier des gens auxquels tu aurais pu donner ta confiance. Rien n’est sûr ici. Les ennemis peuvent passer comme ami. Un soupçon de suspicion flotte dans l’air. Cela peut si vite changer. Aussi mieux vaut assurer tes arrières. »

Point ne sais si elle va saisir tout l’étendue de ma phrase, mais si je me remémore la discussion que j’ai entendu aux détours de la croisée menant à Logar, alors, la machine est en marche. Il va falloir faire le ménage. Moi je suis fille de la nuit, je sais ce que je dois faire. A cette pensée un sourire féroce s’esquisse sur mes lèvres. Elle sera capable d’en faire autant, c’est certitude. Eliminer les grains de sable qui alentisse le rouage.

Je me lève alors, puis file vers la fenêtre. La nuit commence à tomber. Les étoiles se dévoilent, infinités de points scintillants dans ce ciel vierge. Les arbres s’agitent, le vent du Nord marque son monde, il amène avec lui encore quelques gouttes de pluies vite éteinte par les flambeaux qui remplisse la ville.

C’est ainsi dans mon monde, aspirer à ce que nous enseignent les Maîtres. Jamais ils ne se trompent.

Messages : 27 Date d'inscription : 15/02/2012

Je l’écoute avec attention, la laissant dévoiler un pan de son passé. Elle ne s’attarde point sur les détails. Juste un bref résumé de son apprentissage dans l’Obscurité où elle a disparut durant toutes ces années. J’apprends aussi qu’elle avait un mentor. Intéressant. Je la questionnerais peut être un jour un peu plus en détail là-dessus.

Qu’as-tu dû endurer, ma sœur, pour maîtriser les ténèbres ? Toi qui es mon parfait opposé. Ma part de noirceur. Nous avons été élevées bien différemment toutes les deux, mais nous ne pouvons plus nous passer l’une de l’autre. Nous sommes les deux faces d’une même pièce. Tel le Yin et le Yang, je lui apporte aussi une parcelle de lumière avec laquelle elle devra faire.

La voici qui entre dans le vif du sujet. Ce pour quoi nous sommes là toutes les deux. Ce pour quoi le Destin nous a de nouveau réunies. Une tâche longue et ardue, à laquelle nous n’avons ni le droit de renoncer, ni la possibilité d’échouer. Cela ne va pas être chose aisée et nous devons avant tout apprendre à nous connaître tout en continuant d’amasser des informations.

Tandis qu’elle s’approche de la fenêtre pour regarder le spectacle des éléments qui continuent leur éternel ballet sous le regard omniscient des étoiles ; je me lève et m’approche quelques peu d’elle, m’adossant au mur. Prenant une profonde inspiration je lui explique en quelques mots le résultat de mes recherches.

« Toi aussi tu as senti que quelque chose n’allait pas, en arrivant ici, n’est ce pas ? Que ce soit par rapport à ce que j’entends dire ou ce que je vois sur le terrain, j’en arrive à la même conclusion : ce monde a perdu son Equilibre. Quelque chose plane sur ces terres, quelque chose de lugubre et qui gangrène chaque région lentement, tel un poison ou une maladie qu’on n’a put desseller. Les dirigeants se corrompent, des démons apparaissent, la guerre et la violence se propagent, l’espoir s’étiole… Même les animaux et des créatures sensées être pacifistes se mettent à attaquer les voyageurs. Nous devons rétablir l’Equilibre, et pour cela nous avons du travail. »

Tout en lui racontant cela, je lui tends un livre parcheminé et quelque peu usé.

« J’ai tout compilé là dedans, si le cœur t’en dit de le lire. Mais il reste des zones d’ombres. Tu me diras ce que tu en pense. Et pour ce qui est de ma confiance je ne l’ai accordé qu’à toi. Personne ne connait la véritable raison de notre venue, ni ce que nous sommes réellement. Et puis, à ton avis, pourquoi cette maison est elle sous enchantement si ce n’est pour préserver nos secrets. »

Messages : 48 Date d'inscription : 16/02/2012

Nous avons encore tant de choses à nous dire, cependant, il n’est guère l’heure de s’allonger sur nos passé respectifs. Mes yeux ne se détachent point de l’extérieur, le tonnerre gronde, et il n’est point dénué de sens. L’accalmie qui a semblé gagné le ciel nocturne ne fut que courte durée. Un orage se prépare, fissurant ainsi cette éphémère quiétude.

Les réponses …

Elle l’a remarqué également. Tout change. Est-ce donc à cause de toute cette noirceur qui s’expose à même le vent ? Quant à la lumière, elle s’égrène, d’heure en heure. Même moi je vais devoir mener la chasse aux démons, cela ne me réjouis guère non plus. Je fais normalement partie de celle que l’on chasser, et dès lors, me voici à mon tour chasseresse de l’enfer.

C’est ironique …

« Nous avons à faire, en effet, j’ai peine à comprendre d’où vient cette brisure. J’ai besoins d’enquêter. Les Etoiles, elles m’inspirent, mais n’ont guère toujours réponse à tout. Ou plutôt, je présume qu’elle garde le silence … Quant aux Maîtres, eh bien, Ils me guident, me montrant de ci et de là le chemin qu’il vaut mieux suivre, pour parvenir à la cible. J’ai peur de ne savoir tout à fait ou je dois m’engager pour trouver les réponses qui manquent … »

Elle s’est adossée à ce mur, c’est étrange, j’étais certaine, qu’elle allait faire ceci. L’on s’est toujours croisé par-delà nos visions. Nous nous sommes effleurées, par-delà nos songes … Puis je la ressens … Elle me tend un livre, le fruit de ses recherches. Je n’ai plus qu’à.

« Merci ma sœur, j’espère trouver quelques chose en ce livre qui pourra nous mener ou l’on doit se rendre. Je crains également, que déjà nous sommes surveillées. Si c’est ce que je crois, alors les diverses forces qui sévissent ici vont s’allié. Qu’elles soient ténébreuse, ou encore lumineuse … Nous sommes deux, et ils peuvent être mille. Nous devons vraiment nous méfier, de tout, et de rien… Essaie donc par la même occasion, lorsque tu retrouveras à l’œil de la Sagesse, d’aller visiter le bureau de tes supérieurs, si cela n’est point déjà fait… Trouves quelque chose, de mon côté, je vais essayer de me renseigner là où je peux dévoiler ce que je suis. »

Un éclair se réverbère sur les carreaux, un bruit sourd fait écho … Je souris aux déchainements du temps. Dès le prochain Crépuscule, une tâche bien précise m’attend …

Messages : 27 Date d'inscription : 15/02/2012

J'acquiesse d'un mouvement de tête à ses paroles. Je sais qu'au delà de ces murs nous serons surveillées et qu'il faudra user de mille et une ruses pour nous défaire de nos poursuivants. Beaucoup ne comprennent pas ce que nous sommes et ce que nous cherchons. Ma soeur a raison. Nos ennemis peuvent tout aussi bien être des êtres lumineux que des pactisans des maîtres des ténèbres.

Pour l'heure je l'invite à me suivre à l'étage. Sa chambre est prête ; le mobilier est encore sommaire mais cela est suffisant pour le peu de temps que nous y passons. Un lit pour se reposer, un bureau pour étudier et une commode ainsi qu'un coffre pour ses effets personnels.

" Voici tes appartements, j'ai essayé de le meubler selon tes goûts mais je te laisse en disposer selon tes envies"

Puis lui désignant le livre qu'elle tient à la main

"Ne passe pas une nuit blanche plongée dans ces notes. Les prochains jours risquent d'être bien remplis, et j'ai d'autres choses à te révéler mais qui ne concerne point directement notre mission."

Je la laisse seule après lui avoir souhaité une bonne nuit, et rejoint ma chambre pour m'y coucher à mon tour. Demain je retournerai faire quelques recherches dans la bibliothèque de L'Oeil de la Sagesse, même si j'ai déja quelques pistes à explorer. Entre mon travail de guérisseuse et les diverses tâches confiées par mes "supérieurs" je n'ai guère de temps libre à consacrer aux recherches à proprement dites