La cour des miracles
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Bonjour aventurier, et bienvenue dans la cour des miracles. Viens deguster notre hydromel, trouver un objet convoité ou faire des rencontres en ces lieux de débauche...
 
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 Chroniques d'une rôdeuse en cavale

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Sadira

Sadira


Messages : 13
Date d'inscription : 15/02/2012

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MessageSujet: Chroniques d'une rôdeuse en cavale   Chroniques d'une rôdeuse en cavale EmptyDim 19 Fév - 22:12

10e jour du 2e mois de l'an 82

Nous étions fiancés et bientôt nous allions nous marier. J’allais partager ma vie avec un homme. L’homme que j’avais choisi. Mais est ce que ce mariage n’était pas contre-nature ? Aurions-nous la bénédiction des esprits de la forêt ? Notre union sera-t-elle suffisamment solide pour résister à nos différences ? Arriverais-je à supporter de voir mon époux vieillir et s’éteindre avant moi ? Car les elfes ont une longévité beaucoup plus longue que celles des humains, et je suis encore jeune, je n’ai que 82 ans et nous pouvons vivre des centaines d’années. Ce sont les questions que je me pose tandis que je me détends dans un bon bain chaud.

Lorsque nous serons mari et femme, nous partagerons tout, et il faudra qu’il connaisse tout de moi. Mon passé, ma famille qui ne viendra pas au mariage, mes tatouages… Comment lui expliquer ma vie et ma trahison ? Peut être par le commencement de ma vie. Les souvenirs de mon ancienne existence refirent surface, une vie d’innocence à laquelle je fus arrachée.




Je suis née sur l’ile légendaire des elfes dans une famille modeste. Là-bas j’ai passé mon enfance à apprendre différentes disciplines. La musique sur divers instruments, le respect de la nature, l’histoire de notre peuple, l’art de se fondre dans le décor, la faculté de communiquer avec les animaux. Puis vinrent s’ajouter des enseignements de la magie des runes et des esprits ainsi que la maitrise de différentes armes : arc, épée, dagues, bâton… Il n’y avait pas de temps pour le jeu, et encore moins pour revoir sa famille. Nous étions élevés dans des écoles par les professeurs et ne voyons nos parents qu’une ou deux fois par an. A notre majorité, c'est-à-dire à nos 50 ans, nous passons un test afin de savoir si l’esprit de la nature nous à prédisposé à la magie ou aux arts guerriers. Car après avoir assimilé les bases nous devions nous spécialiser dans un domaine. Pour ma part, je partis dans le groupe des combattants et m’entraina durant 30 longues années. Durant cette nouvelle période d’apprentissage, on nous expliqua que les elfes devaient redorer leur blason, retrouver l’honneur perdu et pour cela nous devions quitter notre île natale et voyager à travers le monde. Cette perspective m’émerveilla, l’idée de liberté et de découverte me grisait.

A la fin de notre apprentissage, une cérémonie solennelle fut organisée pour les nouveaux diplômés et chacun reçu ses instructions. Les réjouissances gagnaient les rangs, tous se congratulaient et se serraient la main. Je discutais, enjouée, des nouveaux paysages que nous allions découvrir, des usages et coutumes des humains que l’on disait primitifs et non respectueux de leur environnement. Puis quatre grands prêtres firent leur apparition et tous se turent. Plus aucuns sons n’étaient émis autour d’eux alors qu’ils s’avançaient vers l’estrade, le peuple elfique baissant la tête à leur passage. L’un d’eux prit la parole et je vis qu’il s’agissait des patriarches, de vieux elfes ayant dépassé le millénaire. Regardant la foule de ses yeux laiteux, il s’exprima de façon claire et forte, laissant tomber des cheveux d’un blanc immaculé par mèches de sous sa capuche de la même couleur. Les esprits leur avaient parlé et afin que l’entreprise de notre peuple soit une réussite il fallait offrir au temple deux jeunes gens, un de chaque caste, peu importe le sexe. Et que cela serait un honneur pour la famille des deux élus, les esprits les béniraient.

C’est à ce moment là que ma vie se brisa car je fus l’une des deux élus. Mes rêves d’aventures furent étouffés dans l’œuf, j’allais rester dans l’enceinte du temple, au milieu des racines de l’Arbre Sacré toute ma vie, cloitrée dans une petite pièce à prier pour la prospérité de mon peuple et cela je ne le supporterai pas. Je me mis à hurler et me débattre, je voulais vivre ma vie comme je le voulais. Mais l’on m’entraina à la suite des prêtres. Mes camarades ne m’aidèrent pas, soit ils fuyaient mon regard implorant soit ils enviaient ma situation. Je la leur aurai bien offerte. Je fini par tirer ma dague accrochée dans mon dos à ma ceinture et lacéra le bras du vieux prêtre dans une tentative de fuite, mais je n’alla pas bien loin. Sur les ordres des autres prêtres les miens me sautèrent dessus et m’assommèrent.

Lorsque je me réveillai il faisait noir et seule la lumière de chandelles m’indiqua que je me trouvais à demi-nue immobilisée dans une petite pièce du temple, au milieu des quatre prêtres qui me regardaient d’un air grave. Je n’eus même pas droit à des remontrances, ce que j’avais fait était grave et je devais être punie mais leur silence me faisait craindre les pires choses, et je n’étais pas loin de la vérité. Les prêtres commencèrent à psalmodier dans la langue ancienne des elfes. Des cercles et des runes se mirent à briller sur le sol tout autour de moi, de plus en plus fort. Puis les prêtres se turent et tendirent leurs mains vers moi, une lueur argentée en sorti et me frappa à divers endroits, une intense douleur s’ensuivit comme si j’avais été brulée par un fer chauffé à blanc. Et se fut à nouveau le noir.

Je repris connaissance plusieurs heures après, tout mon corps m’élançait et je ne souhaitais plus qu’une chose pour atténuer cette chaleur : plonger dans un lac glacé. Me lever et marcher fut comme si ma peau se déchirait mais je ne voulais plus rester parmi les miens, je ne les considérais plus comme tel. Même mes parents qui étaient présents lors de mon enlèvement n’avaient pas remué le plus petit doigt pour m’aider et me protéger, comme l’aurait fait une véritable famille. Je sortis de la pièce qui n’était pas verrouillée sur la pointe des pieds. Sur le chemin de la sortie je déroba un drap qui me servi de tunique et trouva même une dague qui m’aiderai à m’enfuir si je rencontrais une sentinelle. Mes pas se firent maladroits au début mais ma volonté fut plus forte que la douleur et je finis par arriver à courir à peu prés convenablement.

Je sorti de la ville sans rencontrer la moindre personne et m’apprêtais à prendre un cheval quand je trébucha contre quelqu’un. Les nouveaux diplômés avaient dû arroser la soirée à grands coups de nectar pour qu'ils y en aient en état débriété, allongés à même le sol.L’alerte fut vite donnée, et je lança le cheval au galop espérant arriver à destination avant que la poursuite ne soit organisée, apparament ils n'étaient pas encore assez alcoolisés. Mais mes espérances furent vaines, arrivée prêt de la forêt de champignons je me retourna et aperçu des archers lancés à toute vitesse, leur arc pointé sur moi. J’accéléra l’allure de mon destrier et atteignit le pied de la falaise qui menait au dirigeable et à l’allé simple pour la capitale des humains, avant que les flèches ne volent autour de moi. Comble de malchance mon cheval fut touché et je fis un vol plané par-dessus son encolure. Heureusement pour moi l’herbe amorti ma chute et je pus me relever immédiatement. Sans regarder derrière moi, je me mis à courir de toutes mes forces vers le pont d’embarquement. L’aéronef venait de larguer les amarres et commençait à s’éloigner mais cela ne m’arrêta pas, je n’avais plus rien à perdre. Je sauta dans le vide et réussit à agripper l’une des cordes qui servait à attacher l’appareil. Usant de mes dernières forces je me issa sur le pont sous une nouvelle pluie de flèches. L’une d’elle m’atteignit à l’omoplate gauche mais je tins bon. J’eu juste le temps de me cacher dans un coin avant de m’évanouir pour la troisième fois, mais cette fois-ci le sourire aux lèvres car j’avais gagné ma liberté.

Durant le voyage je me soigna et me reposa autant que je pus, ne volant que de quoi me sustenter. Je perdis le compte des jours passés dans l’air froid, enroulé en boule dans une vieille couverture entre deux caisses. A Varanas, je ne descendis de la machine qu’à la nuit tombée et alla frapper à la porte d’un habitant de la ville basse afin de me faire soigner. Mes quelques pouvoirs magiques avaient été bridés, c’était ma punition et les tatouages argentés que je portais sur tout le corps étaient là pour me le rappeler. Je ne pouvais plus uiliser la magie et aucuns sorts de guérison n'avaient d'effet sur moi.

Une fois remise de ma blessure, je pris congé et m’enfui par le premier bateau que je trouva pour le camp de Hefner de peur que mon peuple n’arrive encore à me trouver si loin de chez nous. J’acheta une petite maison avec les quelques joyaux que j’avais sur moi et commença ma vie d’aventurière, une nouvelle vie. Une vie où je vendais mes services pour diverses tâches de mercenariat que j'accomplissais en compagnie de mon loup. Puis j'ai commencé à me faire des amis. J’allais même me marier. Mais les motifs sur ma peau et ma cicatrice, me rappelais à chaque instant que je pouvais tout perdre à nouveau. Les prêtres avaient dû envoyer quelqu’un à mes trousses.

Aussi, lors de mes missions, comme je croisais des membres de mon peuple, il me fallait cacher mes tatouages sous mes vêtements, car si les humains ne savaient pas ce qu’ils signifiaient, les elfes, eux, savaient les déchiffrer et beaucoup pourraient renvoyer ma tête chez moi. J’avais aussi abandonné mon nom de naissance afin que l’on ne puisse pas m’identifier facilement. Calyso n’existait plus, maintenant c’était Sadira.




Je sorti de mon bain maintenant froid et enfila une tunique, décidée à tout raconter à celui qui allait partager le risque que l’on me retrouve.

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Sadira

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MessageSujet: Re: Chroniques d'une rôdeuse en cavale   Chroniques d'une rôdeuse en cavale EmptyLun 27 Fév - 15:52

27e jour du 2e mois de l’an 82


Beaucoup se demande comment une elfe peut finir mariée à un humain. Je ne sais pas si nos deux espèces sont compatibles ou si nous risquons de rencontrer des problèmes dans nos relations. Mais cela je m’en fiche, nous aviserons à ce moment. Et pour l’instant notre petite vie commune dans la maison offerte par la mère adoptive d’Orfé nous convient parfaitement, bercée par le train-train de la vie quotidienne.[/size]
Quand je repense à ma vie d’avant, je souris intérieurement tant mon mode de vie est différent de celui de maintenant. Avant de rencontrer Orfé, je vivais à l’écart de toute civilisation, dans une petite cabane au fond de la forêt, avec pour seul compagnon mon loup. Je ne m’approchais des hommes et de ceux de mon espèce que pour gagner ma vie, lorsque l’on me confiait une tâche et quand je venais réclamer mon salaire. D’ailleurs ma rencontre avec celui qui allait devenir mon époux est due au hasard. Je m’en rappelle comme si c’était hier
Je travaillais dés lors pour une petite tribu vivant dans les marais de la Côte de l’Opportunité, à mi-chemin entre le Camp de Heffner et l’Avant Poste du désert. Les villageois étaient constamment attaqués par des serpents et d’autres créatures qui n’hésitaient pas à s’aventurer dans le village, la nuit tombée. Les habitants déjà peu nombreux, voyaient leur nombre diminuer ; entre les guerriers qui succombaient à leurs blessures et les enfants enlevés pour être dévorés.
Le chef de la tribu m’avait donc engagé pour protéger leur village et éradiquer la menace. J’accepta la mission et pris congé, m’installant à l’extérieur du village. J’y resta une dizaine de jours combattant les bestioles qui s’approchaient trop prêt du village la nuit, et me reposant le jour dans l’un des nombreux arbres présents dans le marais, à l’abri d’un éventuel prédateur. L’exploration de la zone m’avait permis de découvrir un petit étang dans lequel je remplissais ma gourde pour la journée et où je pouvais me débarrasser, sans être déranger, des fluides corporels de mes nombreuses victimes. J’avais aussi trouvé de quoi me sustenter, entre le gibier assez divers et les champignons qui y poussaient.
Une nuit alors que j’effectuais mon éternel carnage dans l’eau stagnante et vaseuse à souhait, j’aperçu du coin de l’œil un humain, l’arc prêt à tirer, et la cible n’était autre que moi. Je fini prestement la créature que j’avais attaqué et je m’éclipsa derrière un rocher afin d’éviter le projectile qui ne vint pas. Prudente je m’accroupis prête à bondir, tous mes sens en éveil, j’attendais de savoir si cet humain ne savait vraiment pas viser où si j’étais effectivement sa proie. Soudain, il se pencha au dessus de moi, surprise, ma lame se posa sur sa gorge. Comment avait il fait pour s’approcher sans que je l’entende ? M’étais-je demandé. Je me redressa alors lentement face à lui. En signe d’apaisement il leva ses mains et m’expliqua qu’alors qu’il traversait le village avec ses compagnons, le chef du village leur avait demandé leur aide afin de tuer une terrible créature qui semait la terreur dans le marais, tuant de nombreuses créatures sur son passage depuis quelques jours. Et qu’en traquant cette créature il était tombé sur moi. Je fini par comprendre que les villageois voulaient se débarrasser de moi maintenant que les environs étaient devenus un peu plus calmes, ils avaient envoyés des personnes pour me tuer, me faisant passer pour une bête sanguinaire. Ils n’auraient ainsi pas besoin de me payer. Pas de chance pour eux ils étaient tombés sur un humain qui avait apparemment une bonne vue et de bons réflexes.
Furieuse, je rangea ma dague dans son étui, alors qu’il se présentait et qu’il m’expliquait qu’il était un chevalier de Janost. Ne connaissant point cette région, j’haussa les épaules et lui donna mon nom : Sadira rodeuse mercenaire tandis que je m’éloignais. Puis après un détour pour récupérer mes affaires laissées en lieu sûr, je me rendis au village. Je me dirigea directement dans le bâtiment principal, qui abritait le chef de la tribu et m’adressa à ce dernier pour recevoir mon paiement ; devant son refus, je commença à m’emporter, à deux doigts de le menacer. C’est alors que l’humain aux cheveux turquoise fit son entrée et cette fois-ci en ayant revêtu une armure étincelante. Sans s’excuser et très sérieusement il s’adresse au chef et lui explique que tout travail mérite salaire. Voyant que l’homme se rangeait de mon coté, le chef me tendit une bourse avec réticence, sans un mot de remerciement. Je rangea la bourse dans ma sacoche et sans dire un mot je sorti et quitta le village.
Quelques jours plus tard, alors que j’avais retrouvé du travail à l’Avant Poste du désert, je rencontra à nouveau le chevalier Orfé qui me proposa sa compagnie. Il vint me voir presque tous les jours et un solide lien est ainsi né entre nous.
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